Musique. Art du silence. [Saison 1]

Une boîte de nuit en plein centre de Tokyo, un groupe de jeunes, de petits cachets de couleur rose… Ce soir là, Chieko avait la tête ailleurs. Loin de son obsession, loin de son handicap. Elle nageait dans un univers trouble aux formes colorées et déformées par la drogue qu’on lui avait proposé. Les sons lui parvenaient de manière distortionnée, plus encore que d’habitude… Mais elle s’en fichait.

Oui, elle s’en fichait, car l’un des garçons du groupe, précisément celui qui lui avait proposé les fameux « cachets roses », trouvait ses appareils auditifs très « kawai ». N’entendant que la basse puissante de la musique, Chieko observait les autres se mouvoir et les imitait du mieux qu’elle le pouvait. Yumi, sa meilleure amie, faisait de même. Elles étaient toutes deux aussi malentendantes l’une que l’autre, mais ceci ne faisait que renforcer leur amitié. Elles ne se seraient d’ailleurs certainement jamais parler si elles n’avaient pas été toutes deux handicapées. L’amour est toujours plus fort dans la souffrance, dit-on…

Le fameux garçon du groupe, Haruki, plaisait énormément à Chieko. Il parlait le langage des signes, s’efforçait d’articuler lentement pour qu’elles puissent lire sur ses lèvres et surtout, il possédait les cachets roses… Les hanches de Chieko bougeaient contre celle du garçon au rythme de la basse, mouvements saccadés mais agréables à regarder. Haruki lui dit quelque chose, le sourire aux lèvres, mais elle n’en saisit pas le sens. Elle lui répondit par un sourire béat, et il glissa sa main parfaite derrière la tête de la jeune fille. Leurs lèvres se rencontrèrent le temps d’un instant, au rythme d’une lumière stroboscopique et d’une musique techno.

* Ça est? Il m’a donc choisi? * se demanda Chieko, toujours son sourire béat accroché à ses lèvres charnues.

Mais soudain, le garçon fit volte face, exposant le dos de son tee-shirt couvert de sueur à la vue de la jeune fille. Elle était sceptique. Devant elle, elle observait son amie se faire embrasser langoureusement par Haruki, de la même façon qu’elle l’avait été quelques instants auparavant.


Le sourire de Chieko s’effaça. Lentement, elle retira ses deux appareils et fut plongée dans la silence le plus profond, comme lorsque l’on plonge la tête sous l’eau. Yumi lui lança un regard éloquent derrière l’épaule de Haruki, mais c’était la drogue qui lui donnait cet air de béatitude.


Chieko tourna les talons et s’enfonça dans la foule jusqu’à la sortie de la boîte de nuit.

Dehors, elle laissa ses larmes se balader sur ses joues creuses.


Elle avait froid, mais était malgré tout couverte de sueur. Ses cuisses se collaient entre elles sous sa minijupe. Elle n’avait pas mit de culotte, au cas ou elle aurait dû « sauter le pas » ce soir… Elle traversa le carrefour central de Tokyo, celui où il passe plus de mille personnes toutes les cinq minutes, puis s’arrêta quelques rues plus loin devant un groupe de musiciens qui attendait que les nombreux passants daignent leur jeter quelques Yens au fond d’un chapeau posé là, sur la chaussé, en l’échange de quelques notes de musiques.


Ne sachant trop pourquoi la jeune fille posa quelques pièces dans le chapeau et resta là, figée devant ce groupe de musiciens, ne pouvant entendre la moindre note. Sauf se les imaginer peut-être, comme tout le reste…

Le lendemain de la scène de la maison d'Aoki,Raijiku pensa utile d'aller se dégourdir un peu les muscles,et ce ne serait pas ses multiples blessures qui le feraient changer d'avis.Remerciant ses deux premiers vrais amis de leur hospitalité,de leur gentillesse et de leur compréhension,Raijiku,après avoir aidé a quelques dernières tâches ménagères ou a ranger ce qu'il avait un peu mit en désordre,car il serait vraiment impoli de partir comme cela,Les salua une dernière fois avant de rejoindre son maître chez lui.C'est la qu'il enleva les pansements qui ne servaient plus a rien sur son corps,mais il garda tout de même le gros qui entourait son ventre.Et ensuite,ne pouvant plus résister a l'envie de se dépenser enfin et de relacher la haine qu'il avait acumulé pour ceux qu'il l'avait frappé,il s'entraîna jusqu'au soir a différents exercices bien physiques,sans broncher pour la douleur qui revenait parfois,et qui desfois l'obligeait a se coucher de douleur.

Le soir vint assez vite,car quand on s'amuse le temps passe vite,et Raijiku,après avoir prit sa douche et remit un gros pansement,décida d'aller faire un tour en ville pour se détendre.Etant arrivé en week end,cela ne posa aucun problème pour son maître.Raijiku enfila une veste en cuir et sortit du domaine,direction le centre ville de Tokyo.

En passant dans une rue qui y menait,Raijiku put observer l'entrée d'une boite de nuit.Et pas que ça d'ailleurs..Un jeune homme sortit,s'étala par terre et se mit a vomir en grande quantité..Une jeune femme l'accompagnait,mais ne semblait pas dans son état normal.C'était presque si le jeune homme crachait du sang,et elle afficha un sourire béat,presque en train de rire,avant d'ajouter d'une voix franchement bizarre,lente et aux intonations variées:

"Hey,Haruki...Je te l'avais bien dit,fallait pas en prendre autant!"

Probablement l'alcool ou la drogue,pensa Raijiku,mais en tout cas,il obtenait que ce qu'il méritait.Le jeune homme se dépêcha de quitter cet endroit mal famé pour rejoindre le centre-ville.

C'était tout aussi pollué,mais plus vivable que devant la boite.Raijiku marchait donc tranquillement,et malgré l'important nombre de passants qui passaient ici de manière pressée,aucun ne bouscula Raijiku.C'était tout a leur honneur...Raijiku avait pas envie de se quereller en étant blessé.

Soudain il passa devant un petit groupe de musiciens allongés au sol qui interprétaient différentes musiques pour que des passants leur donne de l'argent en le jetant dans un chapeau déposé a leurs pieds.Raijiku sortit carrément un billet de sa poche et le déposa dans le chapeau.Il se recula et observa la mine surprise d'un des musiciens.

**Après tout,je ne peux plus compter l'argent de mon maître..Qu'est-ce qu'un simple billet pour lui..**

Pensa le jeune homme.Il s'apreta a repartir,fier de son acte,quand il remarqua qu'une jeune fille était a coté de lui,postée la,ne bougeant plus.Raijiku fut obligé de voir son visage pour s'escuser et espèrer pouvoir passer,mais il constata qu'elle pleurait.Raijiku fronça les osurcils.Finalement,il retourna le visage vers les musiciens et deigna les écouter a nouveau,en mettant les mains dans ses poches.

Quelques minutes plus tard,il sortit un tout petit mouchoir en soie,bien propre,de sa poche,et le tendit a la jeune fille,en le mettant devant elle pour faire en sorte qu'elle puisse voir sa main qui lui donanit le mouchoir.

"Tenez."

On pouvait s'attendre a un petit sourire niais veannt de sa part,mais c'était pas le genre de Raijiku.Son visage était assez neutre,et ses yeux un peu cachés par des mèches brunes de ses cheveux.

Chieko sentait une lourde fatigue l’engourdir peu à peu. Par bonheur, elle n’avait prit qu’un seul cachet rose et la brume de son cerveau commençait à se dissiper peu à peu. Elle se sentait sale, souillée et collante mais n’avait aucune envie de rentrer chez elle. Il devait être environ 23 heures, son père ne serait certainement pas revenu. Peut-être ne reviendrait-il qu’à la fin de la semaine…


Ses yeux étaient fixés sur le petit chapeau en feutre posé sur le bitume. Une main vint y déposer un billet, le seul de la soirée. Et c’est cette même main qui tendit un mouchoir blanc et pur à la jeune fille. Étrangement, tout semblait opposer ce bout de soie immaculé et le visage barbouillé de larmes de Chieko. Son regard remonta le long du bras de la personne pour se poser sur son visage. C’était un jeune homme brun, comme tout les autres. Mais elle était persuadée de l’avoir déjà vu quelque part…

Elle saisit le carré de tissus et s’essuya le front, les yeux et les joues pour y voir plus clair. Ce garçon, c’était Satsuki Raijiku, un garçon de sa classe. L’avait-il reconnu? Apparemment non. Peut-être à cause du maquillage qui avait coulé et creuser des sillons sur ses joues pâles. Peut-être aussi car elle n’allait pas souvent en cour à cause de sa surdité…

Puis elle se rendit compte que le garçon n’était certainement pas au courant de tout cela. Elle se dépêcha de sortir un petit carnet de son sac ainsi qu’un stylo multicolore avant de griffonner un petit mot à la va vite :

« Merci, mais j’ai salit ton mouchoir »

Elle s’inclina rapidement pour s’excuser et tendit son carnet au garçon pour lui montrer le mot. Elle ne voulait pas ressortir ses appareils qu’elle trouvait particulièrement laids et disgracieux, et surtout inutiles… Elle pris son courage à deux mains et pointa un doigt timide en direction du torse du garçon avant de bafouiller avec une voix aux intonations incertaines :

- T… Tu es… Satsu… Satsuki?

Elle avait fait du mieux qu’elle le pouvait et espérait que le garçon ne se moquerait pas d’elle pour si peu. Si cela se produisait, ce serait loin d’être la première fois, mais les effets secondaires de la drogue la rendait plus fragile encore. Elle sentit une goutte de sueur couler le long de sa colonne vertébrale saillante et réprima un frisson. La musique que jouait le groupe de rue était propice au rêve et à la détente, mais Chieko était toujours plongée dans le silence absolu.

Raijiku mit tout de même un peu de temps avant de reconnaître la jeune Chieko,une fille très très réservée,voir plus que Raijiku,qui ne venait pas souvent en cours mais qui était de la classe de Raijiku.Le jeune homme se rappela de ce qu'il avait vu d'elle qu'elle était atteinte de surdité,et que ce simple handicap attirait les moqueries des camarades de classe.Ce que ne savait pas ou que n'avait pas remarqué la jeune fille,c'est que Raijiku ne riait pas du tout,et qu'il éprouvait de la pitié pour la jeune fille,la fixant discrètement,il comprenait dans un sens sa souffrance,elle se faisait rejeter,comme le jeune homme..Et dire qu'a ce niveau d'études,les élèves étaient sencés être des semi-adultes..Mais il n'y avait encore que des gamins..C'était hautement méprisable,et a chaque fois que l'on se moquait de Raijiku ou de Chieko,sa rage montait,mais il devait a chaque fois la calmer,ne pouvant rien faire d'autre..

Maintenant que sa nouvelle amitié avec Aoki et Shin'ichi lui ai permit d'ouvrir les yeux pour certains sujets..Raijiku n'hésita plus en lisant le petit message mignon de la jeune Chieko: Il devait extérioriser ce qu'il avait apprit grâce a eux,et maintenant.C'est a dire devenir amis avec ceux qui en ont dans le fond le plus besoin.C'est comme ça que Raijiku vaincra son opression,son reste d'agoraphobie du passé,et qu'il pourra faire vaincre d'autres souffrants.

Le jeune Satsuki n'avait pas envie de parler,il se trouverait légèrement bête devant Chieko a essayer d'articuler très correctement,et de plus il ne connaissait pas (encore) le language des signes: il ne restait qu'une solution,écrire a son tour sur le petit carnet.Il les prit très doucement des mains de Chieko pour ne pas la brusquer,puis il écrivit:

"Un mouchoir n'est pas fait pour rester propre éternellement,ce n'est pas grave,ne t'en fais pas.
Oui,je suis Satsuki,mais appelle-moi Raijiku.Ravi de pouvoir enfin faire ta connaissance,Minamoto-san,je n'en ai pas souvent l'ocasion."

Il écrivit de façon soignée,c'était la moindre des choses,et une certaine façon de respecter déja Chieko.Il lui rendit docilement le calepin en esquissant un petit sourire,forcé car Raijiku n'en avait pas l'habitude mais il le souhaitait vraiment sur l'instant.

Ensuite il fit l'effort de parler,articulant bien comme il faut:

"Tu as besoin de quelque chose ? Je peux t'aider ?"

Première fois que Raijiku s'ouvrait librement a quelqu'un sans en craindre la suite.

Chieko fut agréablement surprise de la douceur avec laquelle Raijiku se saisit de son calepin et du stylo. Il y avait un soupçon d’hésitation dans ses gestes, mais cela ne le rendait que plus séduisant. Et pourtant, il pris les devants en répondant à la jeune fille.
Elle se pencha en avant pour lire à l’envers pendant qu’il écrivait et se surpris à admirer la calligraphie de son écriture. Elle qui appréciait ce genre de talents, tout comme l’ikebana, elle trouvait ce garçon de plus en plus intéressant. Ses prédispositions pour la calligraphies n’étaient peut-être pas les seules qu’il possédait…

Une fois qu’il eut terminé, elle put admirer les petits coups de stylo savamment déposés sur le papier à son aise et ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle lut « Minamoto-san ». Ce garçon n’était pas n’importe qui. Visiblement, il la respectait, lui.
Elle leva les yeux vers lui juste à temps pour saisir le sens de ses paroles. Elle pouvait entendre les sons les plus graves de sa phrase et lisait aisément sur ses lèvres.

- Tu as besoin de quelque chose? Je peux t’aider?

Oui, elle avait besoin de tendresse, d’affection, d’attention et de respect… Mais avant toute chose, elle avait besoin d’amour. Oui, de nouveau, son obsession de séduire tous les être de la gente masculine qu’elle rencontrait prenait le dessus. Depuis le décès traumatisant de sa mère, elle n’avait plus reçu d’amour, à part peut-être de son père lorsqu’il était là. Autrement dit, très rarement.
Elle posa un index osseux sur ses lèvres et fit mine de réfléchir, les yeux au ciel. Soudain, elle ressortit son carnet et écrivit à toute vitesse, alignant kanjis et hiragana aussi rapidement qu’une dactylo sur une machine à écrire :

« On va manger un morceau, Raijiku-kun? J’ai vraiment faim. »

Puis, comme si elle avait oublié quelque chose, elle rajouta en bas, en petits caractères :

« Tu peux m’appeler Chieko. »

Et elle lui tendit de nouveau le précieux carnet, leur seul moyen d’établir une communication claire et précise entre entendants et sourds. Un léger sourire s’était désespérément accroché à ses lèvres. Finalement, son absence de petite culotte allait peut-être lui servir, tout compte fait…

Suite a sa question,Raijiku observa la réaction de Chieko.L'air qu'elle prit fut assez comique,elle posa son doigt sur ses lèvres et leva les yeux vers le ciel,l'air songeur,en train de réfléchir a sa réponse.Raijiku en esquissa un petit sourire,et il pensa: "Que va t-elle donc me répondre? que signifie ce drôle d'air songeur?"

Il ne put que le constater avec la réponse écrite sur le petit carnet: elle voulait aller manger quelque chose avec lui,et elle souhaitait également qu'il l'appelle Chieko.Autrement dit,elle souhaitait déja passer du temps avec lui.Fait un peu étrange,mais qui ne déplut pas a Raijiku pour tout avouer.Cela faisait bien trop longtemps qu'il était seul,alors maintenant que l'ocasion se présentait de passer une bonne soirée avec quelqu'un,une jeune fille jolie qui plus est,il n'allait pas la laisser s'échapper.Alors il esquissa un petit sourire a l'encontre de Chieko avant d'ajouter,en hochant la tête:

"D'accord,Chieko-san.Allons-y."

C'était aussi une ocasion de connaître vraiment cette jeune fille,et lui offrir l'amitié qu'elle souhaitait tant.Cela se lisait dans ses yeux,elle n'attendait que ça.Peut-être même plus...Mais ça,Raijiku ne s'en était pas encore aperçu.

Il la convia donc a avancer a travers les rues du centre-ville de New York,en jetant un dernier regard aux musiciens avant de marcher a son tour aux cotés de Chieko.

Dans la logique des choses,l'objectif de Raijiku était de trouver un restaurant du regard.Les mains dans les poches de sa veste de cuir,agrémentée de fourure autour du cou et un peu sur les épaules ,sa tête et ses yeux bougaient un peu de partout,pour trouver ce fichu restaurant,ou même quelque chose de simple,une simple boutique roulante aurait suffit.Enfin il trouva un petit établissement ou l'on servait des plats rapides a manger.Il ne semblait pas y avoir beaucoup de monde,alors Raijiku convia de nouveau Chieko a entrer.

Ils s'assirent (fote d'ortho je sais pas :s) a une table au fond juste a coté de la fenêtre,sur une place multiple,avec des bancs recouverts de cuir rouge.L'endroit était très éclairé,par des néons et de simple ampoules un peu partout au plafond.Au centre un grand ventilateur rendait l'atmosphère rafraichissante.On pouvait aller manger directement sur un comtpoir,mais Raijiku ne le souhaitait,ue table était plus convivial,elle donnait envie de passer plus de temps ici.Le jeune homme s'assit d'abord en face de Chieko.Il seraient tranquilles dans leur coin.Les tables étaient masqués les une des autres par des murets.

En toute honnêteté,Raijiku regarda combien il avait d'argent sur lui.Aparament sufisament pour s'offrir un bon plat de résistance,a lui et a la jeune fille.Il remit ses bilets dans osn portefeuille et replaça celui-ci dans la poche interne de sa veste,puis il plonga les nez dans le menu.Il y en avait un également pour Chieko.Après quelques secondes,Raijiku releva la tête en direction de la jeune fille,elle ne lui voyait que le haut du visage,la bouche étant masquée par lepetit manuscrit.C'est dommage,il lui souriait a nouveau.

"Choisis ce qu'il te plaît,c'est moi qui vais payer ."
**J'ai pas très faim...Une simple barquette de riz cantonnais va me sufire.**


Il reposa le menu sur la table et attendit patiemment le choix de Chieko,les bras croisés,le regard planté sur ce qui se passait dehors,par la fenêtre.son visage semblait devenir inquiet...En effet,il espèrait vraiment que ceux qui l'avaient tabassé ne croiseraient de nouveau son regard a ce moment si privilégié avec la jeune fille..

Chieko suivit le garçon à travers les dédales des rues colorées de Tokyo. Les enseignes lumineuses s’accumulaient telles des grappes de raisins sur leurs branches et clignotaient à outrance. Les gens passaient, l’esprit enfermé dans leur bulle de problèmes quotidiens et ne prêtaient aucune attention à leurs semblables.
Raijiku l’invita a entrer dans un tout petit restaurant, légèrement éloigné du centre, où régnait une ambiance sympathique et familiale. Ils se placèrent légèrement en retrait par rapport au bar, histoire d’être plus tranquilles. Tout deux plongèrent dans leur menu et Chieko leva les yeux juste à temps pour constater que Raijiku lui parlait. Mais le bas de son visage étant caché par le menu, elle ne put saisir le sens de ses paroles… Ses joues s’empourprèrent légèrement, mais elle replongea son regard dans le petit livret pour cacher sa gêne. Elle ne manqua pas d’observer malgré tout l’inquiétude qui se lisait sur les traits du garçon.

Quelques instants plus tard, un serveur vint prendre la commande. Chieko lui arracha littéralement son calepin des mains et nota rapidement sa commande : un simple bol de nouilles au ramen et deux onigiris. Elle se retint à temps d’écrire le mot « saké » : elle n’avait pas encore 20 ans pour en boire.
Elle tendit de nouveau le calepin au serveur avec un grand sourire charmeur et tourna la tête face à Raijiku. Sous la table, elle croisa ses jambes et glissa son pied jusqu’à celui du garçon juste assez pour l’effleurer de manière sensuelle tout en faisant mine que ceci restait un geste anodin.
Elle posa un coude sur la table et enfonça son menton dans sa paume avec une moue de petite fille innocente. Avec l’index de son autre main, elle s’amusait à dessiner sur la table avec une goutte d’eau solitaire.

Soudain, elle sortit de nouveau son petit bloc note, griffonna et le tendit à Raijiku. On pouvait y lire :

« La curiosité est un de mes défauts. J’aimerai te connaître plus. Peux-tu me parler un peu de toi, Raijiku-kun? »

Elle était à présent extrêmement attentive à la moindre réaction de la part du garçon.

Erreur d'attention de Raijiku: il avait oublié d'abaisser le menu pour que Chieko puisse lire sur ses lèvres et le comprendre,mais comme elle nota tout de même ce qu'elle voulait sur un morceau de papier,il pensa qu'elle l'avait tout de même comprit.Cette erreur d'atention montre tout de même dans un bon sens que Raijiku se fiche pas mal de l'handicap de la jeune fille et qu'il ne sera pas un obstacle pour apprendre a la connaître.

Raijiku prit ensuite les devants et dona sa commande en même temps que celle de Chieko.Enfin,quand le serveur partit,il put enfin se détendre un peu,et se pencha en arrière pour avoir finalement la tête posé sur l'appui en cuir.Il posa ses mains derrière sa tête,et enfin il ferma les yeux en expirant fortement avec les narines.Il fallait qu'il se détende et ne plus penser aux jeunes qui l'avaient agressé pour pouvoir parler a la jeune fille qui était devant lui le mieux possible.

Il ne rouvrit les yeux qu'en sentant un petit quelque chose lui chatouiller les pieds.Il se pencha un peu pour constater que c'était le pied de Chieko qui frolait le sien.Apparament,ce n'était pas intentionnel,et même si ca l'était,il s'en moquerait,ce n'était rien d'autre qu'un frolement de pieds,rien de méchant.Il se remit donc correctement sans se soucier de ce qui était en réalité un petit geste taquin pour la jeune fille.

Il observa ensuite Chieko réecrire quelque chose sur le bout de papier et s'empressa de le prendre pour pouvoir répondre le plus vite possible a Chieko.Mais lorsqu'il lut la question en entier,cela le mit mal a l'aise.Il avait tout avoué sur son existence a deux personnes,arriverait-il a le faire pour une troisième?Il osa,tout du moins.Il prit délicatement le stylo des doigts de Chieko et hésita un peu,cherchant ses mots,avant de répondre par écrit:

"Il n'ya pas grand chose a savoir sur moi,il ne s'est rien passé d'extraordinaire dans ma vie.
Si tu veux savoir ce que j'aime bien..Faire du sport,un peu de musique (guitare électrique),lire et me détendre
Ce que je déteste..Les personnes qui m'ont fait du mal.Les gens qui s'estiment supérieurs aux autres car ils ne possèdent pas d'handicap ou de mauvaise apparence physique.Et surtout,ceux qui me gènent de n'importe quelle manière.

Si ma description ne t'est pas sufisante,pose-moi des questions,n'importe lesquelles,j'y répondrais sans broncher."

Il mit tout de même quelques minutes pour écrire tout cela.Pas habitué a ce genre de question,il y réfléchissait murement,il ne voulait pas écrire d'anerie qui pourrait le rendre imbécile aux yeux de Chieko.

Après une ultime hésitation..Il ajouta en dernière ligne:

"Tout le monde est atteint de curiosité,et parfois ce n'est pas un mal.Alors j'aimerais bien en savoir plus sur toi également.Parle-moi de toi également,cela fait longtemps que je souhaite te connaître."

C'est la qu'il déposa le calepin sur la table et qu'il le fit glisser doucement jusqu'a la main de Chieko,l'invitant a lire sa réponse.Il fit la même chose pour le stylo.

Enfin,il posa ses coudes sur la table pour que ses mains prennent appui dessus,puis il posa sa tête sur ses mains.Il jeta un regard en direction du comptoir,espèrant voir leur comande arriver rapidement.Constatant que cela alait prendre un peu de temps car ils n'étaient pas seuls dans l'établissement,il préfèra regarder Chieko écrire.

Lorsque le garçon sortit de sa torpeur pour jeter un coup d’œil sous la table, Chieko ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Elle apprécia l’empressement du jeune homme pour répondre au petit mot qu’elle lui avait tendu et le saisit rapidement pour lire la réponse du garçon. Elle admira une nouvelle fois sa calligraphie avant de se plongée dans la lecture de ce petit bout de papier, insignifiant aux yeux de tous, d’une importance primordiale pour elle.
Elle lu tout avec une attention proverbiale, puis se saisit du stylo et écrivit ce que voulait savoir le garçon. Elle aurait tout aussi bien put essayer de le dire à l’oral, mais cela lui aurait demandé de gros efforts pour se faire comprendre et n’aurait été agréable pour personne, ni pour son interlocuteur, ni pour elle.

« Ma passion? L’ikebana, l’art floral japonais. Ma mère me l’a appris lorsque j’étais toute petite, et depuis je n’ai pas arrêté. J’écris aussi beaucoup. C’est une manière pour moi de m’exprimer.
Ce que je déteste… Mon handicap et mon physique.

Tu détestes les personnes qui t’ont fait du mal? Ce n’est peut-être pas mes affaires, mais je pense que tu ne mérites pas qu’on te fasse souffrir. Personne ne le mérite. Sauf ceux qui prennent plaisir à ça. »

Elle déchira la feuille noire d’encre de son carnet et la tendit à Raijiku, un petit air satisfait sur le visage. Elle était contente que le garçon ne se rebute pas face à ce moyen de communication et était consciente qu’elle avait trouvé une personne compréhensive… Ce genre de sentiments se ressentent entre âmes troublées.
Lorsqu’elle lui tendit la feuille, elle n’interrompit pas son geste et tendit son bras jusqu’à la main de Raijiku. Il allait se saisir du papier mais elle fut plus rapide et attrapa sa main de ses doigts osseux. Elle la retourna, paume au ciel, et fit danser ses doigts sur les lignes de vie, de tête et de cœur du garçon. Elle le libera quelques secondes plus tard lorsque le serveur leur apporta leur commande…

Le jeune Raijiku continuait de contempler Chieko écrire,toujours sa tête posée sur ses mains qui prenaient appui sur ses coudes a partir de la table...D'abord ses yeux regardaient le bout du stylo ainsi que l'encre dépensée au fur et a mesure.Puis il remonta tout le long du stylo et s'atarda sur la petite et frêle main de la jeune fille.Elle s'agitait en tous sens pour écrire,et semblait pleine de force alor qu'en temps normal ces petites mains tremblaient..Il fallait donc en conclure que Chieko mettait toute son énergie a écrire a raijiku,a croire qu'elle voulait vraiment le connaître entièrement et devenir son ami dans les minutes qui suivent.Raijiku en esquissa un tout petit sourire caché en coin du visage.
Il leva encore un peu les yeux,parcoura le bras de la jeune fille des yeux et arriva a son visage.C'est la qu'en fin de compte il s'atarda le plus.Ce visage qu'elle cachat souvent des autres,il pouvait enfin le regarder complètement de face et franchement,il regrettait de ne pas avoir pu le contempler plus tot.

Il rabaissa vite la vue quand Chieko cessa d'écrire et qu'elle lui tendit le calepin désormais doté de sa réponse.Raijiku tendit a son tour sa main pour le prendre,mais Chieko l'atrapa et elle sembla jouer un petit peu avec,faisant danser ses doigts sur toutes les lignes gravées sur les mains solides et puissantes du jeune homme..Raijiku se demanda d'abord ce qu'elle faisait.Il ne se doutait toujours pas qu'en fin de compte Chieko jouait la séduction a petit feu avec lui.N'y étant pas habitué,il ne s'en aperçut pas encore,et prit ce petit jeu comme un geste doux drôle venant d'une amie.Ne sachant quoi faire d'autre,il lui esquissa un sourire gèné.Ele relacha sa main quand le serveur réaparut a leur table.Celui-ci déposa les plats que les deux adolescents avaient commandé.Mais avant d'ouvrir le sachet qui retenait la chaleur pour le riz cantonnais,Raijku prit la peine de répondre a chieko.

"J'aimerais beaucoup qu'un jour tu me montres ce que ta mère t'a appris.
Je comprends pourquoi tu aimes tant l'écriture.Il en va de même pour le fait que tu détestes ton handicap, Il ne doit vraiment pas être agréable a subir et porter au fil des jours.Mais l'essentiel est qu'il ne doit pas t'influencer dans tes choix du destin,il ne t'empêches pas d'accomplir certains rêves.

En revanche je ne comprend pas pourquoi tu n'aimes pas ton physique.Peut-être parce qu'on ne t'a pas fait de compliment dessus...il faut dire que l'ona pas souvent l'ocasion de voir ton visage de face.J'ai la chance de le voir et je peux avouer que tu détiens un magnifique visage.Voila une chose que les autres peuvent envier de toi,tires-en profit quand il le faut,ce sera mon petit conseil du soir.

Tu es bien une des rares personnes a penser que je ne mérite pas de soufrir.Je demande souvent a dieu de m'acorder sa pitié.La dernière fois remonte a avant-hier,résultat,je me suis fait tabasser.Même dieu souhaite que je souffres.Mais il ne devrait pas faire soufrir des gens comme toi ceci dit.J'espère qu'un jour tu vaincras tes peurs et tes faiblesses."

Il fallait avouer que Raijiku aimait aussi écrire.On pouvait écrire ce qui serait trop dur a dire,ça passait beaucoup mieux,on se sentait moins imbécile.En fin de compte,l'handicap de Chieko n'allait pas du tout le gèner dans ce sens la,vu qu'il n'aiamait pas trop parler..

Il attendit que Chieko finisse sa bouchée du plat qu'elle avai déja gouté avant de lui redonner le stylo et le précieux calepin.

Puis il s'atarda enfin sur son plat de riz cantonnais en barquette.Séparant d'abord ses baguettes,il prit la peine de savourer quelque bouchées...Mais surtout sa tête était baissée.Comme si il avait peur de la réaction de Chieko.Comment allait-elle réagir en voyant les arguments exposés par raijiku qui prenaient du coup pas mal de place sur la page du petit calepin...

Lorsque le plat arriva, la jeune fille regarda avec envie ses onigiris ainsi que ses nouilles aux ramens. Elle sépara les deux baguettes en bois que le serveur avait apporté avec le plateau, se saisit d’un onigiris, le trempa dans la sauce soja et mordit dedans avec délice. Raijiku lui tendit le carnet avec sa réponse, et elle reposa sa nourriture pour pouvoir le lire avec attention.
Elle fut très heureuse que le garçon s’intéresse également à l’ikebana et elle se promit de lui montrer bientôt quelques unes de ses plus belles compositions. Les yeux de la jeune fille sautaient d’une ligne à l’autre à une vitesse extrême, trahissant son excitation. Elle arriva au paragraphe dans lequel le garçon la complimentait sur son physique, et là, elle rougit jusqu’à la racine des cheveux.

* Quel garçon insensé! pensa-t-elle. Jamais personne ne m’a complimenté de la sorte, à part mon père peut-être? *

Elle fut de nouveau surprise en lisant le tout dernier paragraphe, celui qui parlait des coups qu’avait reçu le jeune homme. Elle releva la tête pour dévisager le garçon, la mine inquiète, et essayer d’apercevoir une trace de blessure. Mais son regard se heurta à un rideau de cheveux raides. Il était donc timide?
Sans crier gare, Chieko se leva de la banquette et se pencha par-dessus la table pour relever doucement le menton du garçon. Son regard humide et ses traits tirés trahissaient sa profonde inquiétude. Elle ne se rendit pas tellement compte de la vue pigeonnante que son décolleté offrait au garçon. Pour une fois, ce n’était pas volontaire.

- Tu… as… mal? articula-t-elle avec difficulté.

Elle était réellement inquiète et comprenait pourquoi Raijiku lançait de rapide coups d’œil par la vitre quelques minutes plus tôt. La main de la jeune fille quitta le menton du garçon pour glisser jusqu’à son torse avec une infinie douceur. Lentement, elle se rassit et attendit une réponse du garçon, impatiente, tout en gardant à l’esprit le compliment qu’il lui avait fait sur le petit carnet.

Mangeant discrètement son repas,Raijiku n'osait pas regarder Chieko pendant tout le temps qu'elle lisait son petit paragraphe.Il hésitait quelques fois et se permettait de relever les yeux quelques fois,durant de courts instants.Durant ces courts instants,il constatait qu'elle lisait son texte en semblant très intéresée et de manière presque exitée.

Au bout d'un moment,le visage redesecendut mais Chieko vint le relever doucement en se levant de sa place et bégaya quelques mots qui montraient qu'elle était inquiète pour le jeune homme.Raijiku,qui la regarda dans les yeux plutôt que dans le décolleté, en fut touché,mais il ne voulait pas qu'elle s'inquiète pour lui:Il attendit qu'elle se rassoit pour parler très clairement de façon a ce qu'elle comprenne bie,en la regardant dans les yeux:

"N t'inquiète pas,mon état s'est amélioré,je suis hors de danger désormais.J'ai quelque fois encore mal,mais d'ici deux ou trois jours je n'aurai plus besoin de pansements sur le torse.
Ne nous soucions plus de ça,comem ça nous passerons une bonne soirée."

Il reprit une bouchée de riz cantonnais avant d'esquisser un timide sourire a l'encontre de Chieko,en prenant en compte le fait qu'elle le regardait toujours,pour pouvoir continuer de lui parler:

"C'est bon? si tu as besoin d'autre chose n'hésite pas a me demander je te le rapoterais.Et si tu veux tu peux me reposer des questions cela ne me gène pas."

Il reprit une bouchée en prenant soin de cacher de nouveau son visage derrière le devant de ses cheveux..

[désolé ds fautes mais jai du aller vite]

Chieko écouta avec la plus grande attention la réponse de Raijiku et se détendit quelque peu. Elle lui jeta un dernier coup d’œil avant de lire une seconde fois le mot quel tenait toujours entre les doigts. Elle tourna les pages du carnet pour en trouver une vierge et entreprit de répondre.

« Je voulais te remercier pour ton compliment pour mon physique… Tu es la seule personne qui trouve mon visage « magnifique ».
Je dois t’avouer qu’en revanche, je te trouve carrément mignon. Les personnes qui t’ont frappé ne devaient vraiment pas être nette pour abimer un aussi joli garçon!

Pour continuer notre conversation, je vais te parler un peu de moi. Je vis dans un appartement grand standing au trente et unième étage d’une tour dans le centre de Tokyo avec mon père qui est PDG d’une grande entreprise. Il est donc très souvent absent et je me retrouve seule, comme ce soir. Je ne manque de rien au niveau matériel. C’est du côté affectif que ça penche…

Et toi de ton côté, comment ça se passe? »

Elle tendit le carnet au garçon en entamant son second onigiri. Sa faim faisait plaisir à voir. Elle se demandait tout de même comme un homme digne de se nom pouvait rester aussi insensible aux avances de la jeune fille. Malgré sa gentillesse, il était carrément frigide aux yeux de Chieko.
Elle sentit peu à peu le sommeil l’envahir et jeta un coup d’œil à la pendule du petit restaurant : il était bientôt minuit.

* Tant pis, pensa-t-elle. J’ai toute la nuit devant moi, même plus. *

Elle porta son attention du côté du bar. Le serveur avait le regard rivé sur l’entre jambe de la jeune fille qui serra aussitôt les cuisses, se rappelant qu’elle ne portait rien en dessous. L’homme se rendit compte de son erreur et s’afféra à astiquer le verre qu’il tenait dans ses mains depuis environ cinq minutes.

Raijiku avait déja presque fini son riz cantonnais,avalant une dernière bouchée,il constata qu'il pouvait de nouveau répondre,car Chieko en avait déja fait de même.Il tira le carnet pour qu'il lui arrive entre les deux bras et se mit a le lire lentement.

Il ne put s'empêcher d'effectuer un petit rictus en lisant le mot "Mignon". Lui,mignon? Elle semblait avoir de drôles de gouts tout de même..En effet,on ne lui avait encore jamais dit une telle chose,a part peut-être sa mère quand elle était encore vivante..

Il préfèra s'attarder sur la suite du texte,qui racontait un peu la vie actuelle de Chieko.Cela l'intéressait,bizarrement.Il releva les yeux en lisant la question finale et constata que Chieko avair le regard porté sur la pendule.S'ennuyait-elle ? Ou bien était-elle trop fatiguée pour continuer...Cela semblait être plus probable,car Raijiku regarda la pendule a son tour et constata qu'il était déja un peu tard.Il jeta ensuite un regard noir en direction du serveur qui avait regardé Chieko de la sorte,puis il répondit sur le calepin:

"Tu es toi aussi la seule personne qui me trouve "mignon",je dois te remercier car je trouve le compliment assez flatteur pour une première fois qu'on me le dit.
En ce qui me concerne , je vis dans le dojo de mon père adoptif,qui est aussi mon maître de tae kwon do,depuis mes dix ans.Tu as de la chance de me voir ce soir,je sors très peu,je préfère rester chez moi le plus souvent.Je ne manque rien en matière matérielle également,car le dojo de mon maître raporte beaucoup d'argent.

Coté affectif..Quasi-inexistant depuis mes dix ans,c'est a dire depuis 7 ans.Les évènements d'il y a quelques jours m'aprennent de nouveau a ressentir quelque chose pour les autres.Je dois avouer que cela m'aide bien,puisque désormais j'apprends a te connaître,toi.

Je constates qu'il est tard.Si tu es fatiguée ou bien que tu es lassée de notre rencontre,je te ramènerais jusqu'a chez toi si tu le souhaites."

Il redonna le calepin a Chieko et finissa ses dernières bouchées de riz,puis il regarda un peu autour de lui pour vois ce qu'il se passait,et scruta surtout le serveur qui avait posé un drole de regard un peu bas sur Chieko.On avait l'impression qu'il regardait sous la table tout a l'heure,pourquoi donc..En tout cas,Raijiku allait le surveiller,c'était un comportement qu'il ne pouvait suporter.