Le Bus Scolaire [Saison 1]

L’agitation régnait dans le bus scolaire. Voilà dix minutes qu’il était passé prendre la classe de terminale au lycée Kashikoi et il se dirigeait à présent vers le lycée Warui. Ils arrivèrent bientôt sur le parking du lycée où attendaient les élèves accompagnés de leur professeur principal ainsi que d’un surveillant. Les portes s’ouvrirent sans plus attendre et les soutes furent un peu plus remplies par les nouveaux voyageurs. Tout le monde s’installa et le bus s’ébranla en traversant le petit chemin d’accès au lycée.

Comme tous les voyages scolaires, les conversations allaient bon train. Les deux classes se connaissaient déjà pour avoir fait plusieurs rencontres sportives et culturelles ensemble et les retrouvailles étaient bruyantes. Le professeur principal du lycée Kashikoi se leva de son siège situé juste derrière le chauffeur et pris un petit micro en main pour s’adresser aux élèves.

- Bonjour à toutes et à tous!

Les conversations laissaient places à quelques acclamations ironiques de la part des élèves. Le professeur Togashi était une femme élégante et charismatique adorée des élèves de son lycée. Excellente professeur de japonais, elle savait aussi plaisanter avec ses élèves et être stricte quand il le fallait. Les élèves l’avaient toujours respecté.


Elle portait un tailleur noir sous lequel un col de chemise blanche amidonnée dépassait légèrement. Ses longs cheveux tout aussi sombre que son vêtements tombaient sur ses omoplates avec grâce. Une grâce qui ne laissait pas le professeur principal du lycée Warui insensible.
Il se nommait Yamaguchi et n’était pas aussi élégant et intelligent que Mademoiselle Togashi. Quelques cheveux gris saupoudraient déjà ses cheveux coupés drus, signe que la jeunesse commençait peu à peu à l’abandonner.


Il n’a jamais été un très bon professeur, toujours d’humeur maussade envers ses élèves et mielleux avec ses collègues.

- Bienvenu à bord que la Tokyo Air Line en direction de Kobe, ironisa Mademoiselle Togashi. Le voyage durera très exactement sept heures, nous arriverons donc à destination vers les environs de minuit. Nous nous arrêterons pour manger vers vingt heure et il y aura une « pause pipi » environ toutes les deux heures.

Les rires des élèves éclataient à chaque phrase du professeur. Même les élèves du lycée Warui semblaient apprécier cette jeune demoiselle.

- Des toilettes se trouvent au fond du véhicule et nous possédons des sacs en papier pour les personnes qui ne se sentiraient pas en forme. Et bien entendu, veuillez respecter le matériel. La compagnie vous souhaite bon voyage!

Et elle reposa le micro sans la moindre pique de larsen. Le professeur Yamaguchi applaudit avec véhémence, espérant probablement se faire remarquer par sa collègue. Le bus continuait sa progression sur l’autoroute en direction de la petite ville de Kobe le plus innocemment du monde…

[Je rapelle que c'est un modérateur ou moi-même qui annoncera l'arrivée du gaz soporifique].

Mitsuko était monté dans le bus en première, tout les élèves l'avait laissé passé, de peur d'une attaque, certains garçons se penchaient fort bas pour prendre leur sac, et au passage la vue que la demoiselle leur montrait.. Elle s'assit côté fenêtre au milieu du bus, elle mis son manton sur son poing, son coud était posé sur le rebord de la fenêtre. Elle soupira, elle se demandait vraiment pourquoi elle était venue... peut être pour voir comment se débrouillait les élêves du lycée Kashikoi en sport de chambre.

Lorsque la jeune professeur d'une allure élégante, et d'une beauté
pouvant rivalisée avec celle de Mitsuko, se mit a parler.Mitsuko se décala d'un siège pour pouvoir la dévisager.
Oui Mitsuko avait éloigné toutes les personnes qui voulaient s'assoirent à côté d'elle, toutes ses "amies" et "amis".
Mitsuko regardait la professeur de le tête au pied avec un regard plein d'idée peu saines. Mlle ou Mme Togachi la fixa un moment après avoir fini de parler, et lui fit un sourire radieux. Mitsuko répondit avec un sourire tout aussi radieux et aimablen mais ses yeux montrait une pointe d'ironie et de moquerie.
Les garçon assit sur les sièges d'en face regardèrent Mitsuko avec étonnement, et étaient plus que rouge. Apparement, soit il pensait qu'elle était devenue tout à coup gentille et il la trouvait mignone comme cela, soit il ne la connaissait vraiment pas du tout et la trouvait mignone.

Aller savoir pourquoi mais Mitsuko avait de la fièvre, et donc c'était
habillé en circonstance, elle gardait tout de même son habit de
lycéenne en dessous son pull et son écharpe.
Elle se tourna et vis Aoki-chan au côté d'un garçon qu'elle appelait Shin'Ichi-kun, surement son petit copain pensa Mitsuko.

Elle fronça les sourcils pour voir qui elle connaissait de l'autre classe, pas grand monde en somme.
Elle posa son coude sur l'accoudoir et croisa les jambes, deux garçons de l'autre rang et devant elle, se mirent a sourire.Ils lorgnaient sur ses jambes, elle s'amusa à les décroiser, les deux garçons suivaient le mouvement instinctivement. Puis sans crier gare Mitsuko donna un coup sec avec son pied droit, ce qui envoya sa chaussure à talon sur la jambe d'un d'eux, qui hurla .
Elle fit signe à l'autre avec un regard noir et un sourire malfaisant de lui ramasser sa chaussure et de lui re'donner. Il s'exécuta n'osant la regarder de face.

Elle re'mit sa chaussure et s'installa dans son siège, mais ne sachant quoi faire, elle se retourna vers Aoki.
Elle lui sourrit mais cette fois-ci, il n'y avait aucunes mauvais attention.
Elle éternua tout de suite après, on ne pouvait pas savoir si le sourire était juste un rictus avant d'éternuer ou non...
Elle plissa les yeux et retourna la tête pour voir Aoki.


"ça fait lontemps Aoki-chan, mmh j'ai toujours quelque chose a te faire, je te l'ai promis, ou j'ai oublié de te le dire, bah, on aura tout le temps pendant les vacances n 'est ce pas?
Erg...je crois qu'il y en a un qui ressort son déjeuner de ce matin... que d'élégance."

Aussitôt plusieurs élèves poussèrent des cris dégoutés et changèrent de place, laissant le garçons tout seul, rouge de honte. Mitsuko le regard d'un air hautain puis changea de personne et re'posa ses yeux sur le visage de Aoki, avec un regard inquiêtant, le regard habituel de Mitsuko.
Un garçon alors se leva et héla Mitsuko, qui le regarda agacée.

"Dit moi Mitsuko...pourquoi es tu une femme aussi cruelle. Pire qu'une Vamp."

Certains garçons et filles commençaient à le soutenir dans sa question et Mitsuko les regarda, un sourcil levé, puis détourna le regard et fit comme si de rien était.

"Aoki ? Répond à ces élèves stupides pourquoi je suis si..cruelle ? Oui est ce que quelqu'un oserait répondre ?! "

C’était le voyage de fin d’année, enfin! Cela faisait longtemps que Aoki attendait ce moment pour se détendre quelque peu, loin de l’ambiance bruyante et aminée de son appartement. Ses frères et sœurs lui manqueraient assurément ainsi que ses parents qu’elle adorait, mais un peu de détente avec sa classe et celle du lycée Warui ne lui ferait que du bien.

D’ailleurs, le bus ne mit que très peu de temps à arriver à l’autre lycée. Aoki reconnu presque immédiatement Mitsuko, cette fille étrange qui avait réussit à lui infliger la peur de sa vie il y a peu de temps. Les élèves s’installèrent et le bus démarra. Mademoiselle Togashi mit l’ambiance avec son petit discours, et Aoki se serra un peu plus contre Shin’Ichi pour se réchauffer quelque peu. Le temps était maussade pour un début de mois de juillet.

Sans attendre Mitsuko se retourna sur son siège pour s’adresser à Aoki qui se trouvait sur la rangée derrière elle. Ses paroles lui firent froid dans le dos, et sa question plus encore :

- Aoki? Répond à ces élèves stupides pourquoi je suis si… cruelle? Oui, est ce que quelqu'un oserait répondre?!

La jeune fille avait appris de la bouche de Mitsuko que l’enfance qu’elle avait subit était loin d’être joyeuse, mais elle se garda bien de l’avouer. Elle déglutit avec difficulté et jeta un regard affolé à Shin’Ichi, ainsi qu’a Raijiku qui était assit juste derrière elle aux côtés de Chieko, avant de se retourner vers Mitsuko. Elle attendait une réponse.

- Je… je ne sais pas, Sôma-san…

Elle préférait rester neutre et ne pas offenser la jeune fille. Elle songeait que finalement, les vacances qui se profilaient n’allaient peut-être pas être aussi calmes qu’elle l’espérait…

Aoki détourna le regard et s’enfonça dans son siège situé côté couloir. Sur la même rangée qu’elle, sur les sièges de droite, un jeune garçon élancé aux cheveux décolorés était accoudé à la vitre. Il l’observa un instant et elle lui sourit, presque par réflexe.

L'année touchait a sa fin. Que cela signifiait-il pour Raijiku? Pas grand chose.Rien en vérité.L'année prochaine sera toute aussi ennuyeuse et pleine de moments désagréables comme celle-ci et comme toutes les années de sa vie d'ailleurs.A moins que..Peut-être pas...Si Chieko,Aoki et Shin'ichi restaient avec lui,peut-être qu'enfin cette fin d'année annonçait la fin du cauchemar pour le jeune homme et le début des temps heureux.L'espoir..Voila bien longtemps que Raijiku l'avait abandonné...

Il s'enleva de ses songes en constatant l'arrivée des élèves de l'autre lycée dans le bus.Et il fallut qu'une seule personne vint déranger le calme et la serennité des trois amis..Cette personne portait le nom de Mitsuko Soma.

Raijiku savait que si elle s'aprochait d'Aoki ce n'était pas pour lui offrir un biscuit ou quelque chose de ce genre.Il ne se soucia d'aucune autre scène du bus et concentra son regard froid et distant sur Mitsuko,depuis sa place,derrière Aoki.

Il se leva de son siège,tout en continuant de fixer Mitsuko dont il n'avait aucune crainte il fallait l'avouer,avant de lui parler froidement:

"Tu es cruelle parce que tu adores l'être,tu joue la carte des sentiments et du passé terrifiant pour rejter ton plaisir sadique et ta haine sur les autres.Tu voulais qu'un élève te réponde,voila,c'est chose faite.

Je t'avais pourtant prévenu de ne pas t'approcher d'Aoki,Mitsuko-chan...N'espère pas profiter de tes vacances pour tenter quoi que ce soit sur elle,ou bien tu auras affaire a moi.Ce n'est pas moi qui aura peur de toi.J'espère que t'as bien enregistré ce que je viens de te dire."

Tous les élèves aux alentours observaient Raijiku et Mitsuko a tour de rôle,semblant intéressés par l'évènement..Raijiku,lui,restait de marbre,tours ses yeux noirs cachés derrières ses cheveux fixant intensément Mitsuko.Enfin,il se rassit et posa son coude sur le rebord de la fenetre du bus.Sa main servait d'appui a sa tête.Il regardait au loin a l'horizon par la fenêtre,toujours impassible..

"Si tu veux t'assoir quelque part,viens pas par ici,tu n'es pas la bienvenue. Eloigne-toi de nous le plus possible.Ta simple vue m'est insuportable."

Peut-être que les amis de Raijiku ne l'avaient jamais entendu être aussi calme mais froid dans ses paroles..Il semblait ailleurs a présent,mais son regard trahissait le fait qu'il ne fallait surtout pas le déranger a présent..

Mitsuko regarda Raijiku avec le même regard noir, mais avec du dédain, elle s'en fichait éperdument de lui, toutes ses paroles n'étaient que du vent, ce n'était pas la première fois que quelqu'un était comme ça face à elle, et celle personne fini pendu avec sa ceinture dans les toilettes des garçons, le pantalon sur les jambes, qu'elle position dès plus ridicule surtout pour quelqu'un de mort, elle sourit a cette pensée.

"Mon passé, mais je m'en fiche totalement de mon passé, regard rien que le mot désigne un fait oublié et sans importance."

En même temps dans sa tête une phrase se répétait depuis qu'elle avait 7 ans.

*Je suis morte il y a 10 ans....je suis morte il y a 10 ans...*

"La dernière personne qui m'est parlé sur ce ton, malheureusement pour lui quand il rentra chez lui toute sa famille était morte, mais le coupable a été arrêté bien sur! Il avait laissé ses emprunte sur le couteau de cuisine qui lui avait permis d'ouvrire la boite cranienne de ces personnes... "

Mitsuko avait un don pour manipuler les personnes les plus dangereuses, les personnes les plus riches, les plus pauvres, enfaite toutes les personnes qu'elle voulait, pour que ceux-ci deviennent des chiens à sa merci.
Le professeur de la classe Warui par exemple...même quelques élèves du lycée Kashikoi ou d'autre, les sous fifres de Mitsuko étaient partout.

"Et je te l'ai déja dit Raijiku, que je ne ferai jamais de mal a Aoki, ce sera la seule et unique personne! Elle ... ressemble a une jeune fille que j'ai bien connue, jusqu'à l'âge de 8 ans, après elle est devenue, moi."

Un élève regarda Raijiku, comme pour se rassurer puis Mitsuko et se leva.

""Vous etiez aussi gentille et innocente que Aoki-chan? Mais alors pourquoi être comme ça, même si vous êtes orpheline maintenant pourquoi ?!""

Ce jeune homme avait ses lunettes qui tremblait en même temps que tout son corps.
Mitsuko regarda Aoki, seule Aoki et les personnes près d'elle purent le voir, son regard était changé mais pour un court instant..un regard plein de mélancolie et de souffrance.
Mais le regard noir et inquiêtant re'fit vite surface.

"Pourquoi..bah je vous re'verrai plus surement, on changera de classe, ou de lycée, des gens vont re'doubler, bref, je vais vous répondre, pourquoi suis-je si brutale, malhonnête, dangereuse, voir psychopate. Ma mère manquant d'argent et voulant se droguer et boire, à eut la merveilleuse idée un jour en me regardant jouer avec mon chien, j'avais 8 ans, de me prostituer, et bien sur peu de temps avant mon beau père avait commencé à me violer de façon fort, sadomasochiste...je crois que mes vieux ont déteint sur moi tout simplement."

Personnes parlait dans l'arrière du car, seul 6 personnes maximum avait entendu (Raijiku,Aoki,Shin'Ichi,Chieko,lunettes & Satoru), et n'osaient le répétés de peur de la vengeance de Mitsuko.
Elle comme d'habitude ri.

"Vous devrez regardez vos tête ! On lis rapidement ce que vous pensez, oh la pauvre elle est devenue folle a cause de ses vieux, elle est timbrée je ne la croit pas, et toi Aoki...tu es la seule que je n'arrive pas lire...omooto-chan!"

Elle se retourna et croisa les jambes, elle écrivit quelques chose sur un bout de papier, elle le tendit à Shin'Ichi, c'était pour Raijiku.

# Raijiku,
Tu es surement celui qui me ressemble le plus, enfin je crois, je le sent, voilà pourquoi je n'arriverai jamais à te faire souffrire comme l'autre personne qui avait réagit comme toi il y a 1 ans...donc rassure toi.
Sache juste que même si ce mot à l'air de penché vers le "bien", ne crois pas que c'est le cas! Parceque jamais je ne pourrai re'devenir la jeune Mitsu-chan...Je sais que je ne suis pas la bienvenue mais ça m'amuse, faire souffrire les gens me permet de voir que je vie légèrement.
Mince, pourquoi je te dit tout à toi, je te hais et je te dis tout, pareil pour Aoki, je vous hais sachez le,les autres, bah je m'en fiche qu'il sache la vérité sur moi, ça permettra qu'ils s'éloignent encore plus.
Je suis un monstre ou une chimère...chaque jour 24h/24H une voix d'enfant me dit dans ma tête: "je suis morte il y a 10 ans".
Oui...je n'ai plus aucune raison d'être gentille comme avant, d'aimer la vie et les blabla dans ce genre.
Bon,
Ca m'agace de te dire tout ça, bonne vacance et fait pas trop de cochonerie avec la fille à côté de toi, sortez couvert jour et nuit ! #

Mitsuko quand à elle sortit un manga et commença à lire, un petit sachet dépassait de son sac, il contenait des brownies, fait maison vu l'état...
Elle les pris et les lança derrière elle, on put entendre un "aie", c'était Aoki qui l'avait reçu sur la tête.

"Collis livré."

Shiro entra dans le bus et alla au fond du bus coté conducteur sans jeté un coup d'oeil au entourage,comme absorbé dans ses pensées.Il avait trouvé l'année un peu trop court a son avis mais il etait heureux de pouvoir allé en voyage scolaire pour une fois,pour voir au moin du pays plutot que de resté comme coincé dans son quartier.
Il n'avait jamais pu auparavant a cause de son pere qui avait besoin de lui alors il etait impatient pour son premier voyage et jeta un regard sur le reflet de la fenetre.Il avait l'air sombre et morne,ce qui est normal vue qu'il venait du cimetierre apres s'etre receuilli sur la tombe de sa mere mais il avait decidé de ne plus y pensé alors il ferma les yeux et fit le vide comme si il etait assoupi.

Il ouvrit les yeux quelques minutes plus tard,il avait repris ses anciennes habitudes,c'est a dire les farces et il eu un sourire presque sadique en voyant les tetes devant lui et sortit une regle avec une boulette de papier,il cacha une bouteille d'encre a moitié ouvert dans la boulette et le lanca au hasard devant lui en esperant que sa touche au moin un siege pour le fun.
Il sortit un livre,car il avait deja oublié la boulette (vive la memoire de poisson) et commenca a lire un livre sur la politique pour passé le temp,comme quoi la politique peut aidé a passé le temp quand on a rien a faire.
Il regarda dehors par la fenetre en regardant ce qui entoure le bus,comme pour passé le temp mais il n'etait pas entrain de l'observé,il avait le regard vide d'expression,comme si il venait de recevoir un gros choc.

J'ai faim...

Sa tete tomba contre la fenetre doucement sans bruit,evanoui par la faim.Son pere avait oublié de lui preparé son repas alors le voila comme endormi de fatigue.Personne ne peut deviné qu'il ne dormait pas.
Shiro est un garçon qui peut changé rapidement de caractere,donc un gugusse tres etrange avec des comportements presque aleatoires mais cela changera peut etre (j'ai bien dit peut etre alors ne vous plaigniez pas).

Chieko, assise confortablement aux côtés de Raijiku côté couloir, lisait paisiblement un livre énorme. Grâce sa surdité, elle n’entendait pas les paroles de Mitsuko, ayant pris soin de retirer ses appareils auditifs pour être « au calme » pendant le voyage. Tout en lisant, elle songeait à ce qui s’était passé avec Raijiku deux jours auparavant et ses joues rosirent de plaisir. Instinctivement, elle resserra ses cuisses sous sa jupe d’uniforme. Elle espérait que cela resterai secret…

Elle fut tirée de ses douces pensées par un événement beaucoup moins agréable. Une boulette de papier atterri avec un bruit mou sur le derrière du siège de Aoki et rebondi sur ses genoux en répandant un liquide indigo et liquide sur tout ce qu’elle touchait. Plus que surprise, Chieko sauva son livre de justesse et se redressa sur son siège, la bouche ouverte de stupeur. Son visage était à présent tacheté de gouttelettes d’encre bleue et sa jupe et ses cuisses étaient maculées. A mi-chemin entre la position debout et assise, l’encre coulait le long de ses jambes blanches et tachait ses tennis, blanches également. Elle n’avait pas crié, seulement émis un bruit étrange propre à sa surdité.

Elle se retourna, s’agenouillant sur son siège, et lança la boulette toujours pleine d’encre au fond de l’autocar en espérant « retourner la blague à son envoyeur ». Elle attrapa son sac à dos au dessus de sa tête et en sortit un paquet de mouchoir en papier pour absorber le plus gros. Les sièges du bus étaient également tâchés. L’encre ne partait pas, même en humectant le mouchoir avec sa salive. Dépitée, la jeune fille regarda une dernière fois ses cuisses et sa jupe avec dégoût et lâcha un soupir lourd de sous entendus.

En entendant Mitsuko dire que la dernière personne qui lui avait parlé ainsi était morte,Raijiku,toujours en train de regarder l'horizon,se permit un rictus simpel,ferme mais fortement ironique.Elle espèrait lui faire peur ? Elle aurait du comprendre que c'est espoir était depuis longtemps vain.Raijiku se fichait de sa menace, il n'avait plus de famille,elle ne pouvait donc plus lui oter la vie.Aoki ne pourrait être une cible,puisque Mitsuko venait de dire qu'elle ne lui ferait aucun mal(encore faut-il qu'elle ne mente pas). Shin'ichi ne risquait rien non plus car l'amitié entre lui et Raijiku venait a peine de se fonder et n'était pas encore franchement stable.

Mais Raijiku regarda soudainement sur son coté droit...Il contemplait Chieko.Peut-être qu'elle serait une cible,elle...Il ne fallait donc surtout pas que Mitsuko sache ce que Chieko et Raijiku avaient fait.Autrement dit personne ne devait le savoir pour éviter le bouche a oreille.

Raijiku fronça les sourcils a cette idée,il en serra même le poing. Si jamais Mitsuko touchait a un seul cheveu de Chieko..Il en deviendrait complètement dingue de rage, et il se pourrait même que la passion meurtrière de Mitsuko se retourne contre elle le cas échéant..

Il replonga son regard dans l'horizon en espèrant se calmer,mais comment le pouvait-il puisqu'un mot de Mitsuko lui vint devant lui.Il le lit attentivement et pensa au fur et a mesure qu'il lisait les lignes...

**Je suis en train d'apprendre a devenir différente de toi, alors jamais je ne te ressemblerais..Et même si je devenais très gentil,amical et frêle comme Aoki,tu ne pourra me plus de mal que moi je pourrais t'en faire..Tu as l'air de l'oublier,Mitsuko Soma..Derière cette pauvre âme torturée se cache un homme qui peut tout faire pour réaliser ses objectifs,surtout lorsque le sujet est la vengeance..
Tss...Si tu nous haïssait tu ne m'aurait pas écrit tout cela.Tu ne cherches que la réelle amitié comme moi..Ce n'est pas sur moi que ton petit théatre marchera.
?!!!!*

Le visage de Raijiku se crispa de stupeur et de bref effroi en lisant la dernière ligne.Mistuko se doutait déja de ce qui s'était passé entre Chieko et lui?Comment le pouvait-elle?Qui l'avait mit au courant?!
Le jeune homme écrasa le morceau de papier dans sa main qui semblait aussi dure que le fer et forte qu'un guerrier..Puis il jeta le papir a terre,et se remit en position initiale,c'est a dire en trainde regarder l'horizon.Son soufle était sacadé.Ses sourcils étaient de nouveau froncés,et son regard noir..Mais il fallait qu'il se calme au plus vite.

C'est alors que Chieko fut sujete d'une farce en se prenant une boulette emplie d'encre indigo..Raijiku se retourna vivement vers elle..Prêt a l'aider ou a frapper ceux qui avaient fait ça..Mais il se mit a réfléchir.Si il faisait quelque chose,les gens se douteraient de leur relation,et alros la sécurité de la jeune fille serait en danger.

Raijiku prit un morceau de papier et écrivit dessus pour Chieko:

"Désolé,je ne peux pas t'aider a enlever tout ça,sinon les gens se douteraient de notre relation..Pardon,Chieko-chan."

Il lui posa le petit mot sur son gros livre,et espèrait qu'elle comprendrait.Pas un mot sur Mitsuko: Il ne falalit pas l'inquièter non-plus.

Raijiku se remit encore une fois dans sa position avant de soufler a Aoki qui était devant:

"Si tu as des problèmes avec Mitsuko durant les vacances,viens m'en parler au plus vite,je compte sur toi,Aoki-chan."

Enfin,sa main droit,qui n'était pas occupé a servir d'appui a son menton contrairement a celle de gauche,se glissa lentement sur son siège jusqu'a prendre celle de Chieko,discrètement.Simple geste qui montrait pourtant l'importance qu'avait désormais Chieko pour lui.

Mitsuko avait regardé d'un oeil, la réaction de Raijiku. Elle dit en soupirant, c'était quasi-inodible.

"Tant pis je pourrai pas me servir de toi, bof un crétin de plus dans l'univers, il y a tellement de fourmis a écraser encore, et tellement de chiens a dresser."

Elle regarda Chieko un instant, cette fille lui disait quelque chose, si c'était celle qu'elle pensait, elle était quasi-sourde, donc d'aucune utilité pour Mitsuko, sauf de défouloire.
Mais la fille qui l'attirait était Aoki, donc Chieko, a moins de tomber malheureusement sur Mitsuko en colère, ne craignait pour l'instant rien du tout.

"Aoki ? Les... gâteau sont bons ?"

Mitsuko n'avait pas l'habitude de faire des gâteaux, enfin si, quand elle était petite elle rêvait d'être cuisinère comme son vrai père, pour lui faire de bon plat, mais quand il mourrut elle n'osa plus jamais touché à la cuisine.
De plus, elle ne voulait plus faire plaisir aux gens, mais Aoki, c'était différent, son sourire, cela lui rappelait son enfance...

*Un lien stupide que je devrais me hater de rompre...Pourquoi je suis comme ça face a Aoki, je me sent pour une fois faible, je sent que je ne contrôle pas ce qui se passe avec elle.*

Elle pensa sans le vouloir ensuite à Raijiku, aller savoir pourquoi.

"Devenir comme lui avec des amis...j'en ai mais pour une autre utilité...mmmh je ne le comprend pas...j'ai fait des recherches sur ce crétin, et je ne comprend pas, pourquoi est il attaché à ce vieille homme...et apparement, car il a du mal à le cacher, à cette Chieko...enfin je m'en contre fiche, tout ce que je veux c'est...enfin je ne peux plus l'atteindre ça maintenant. C'est trop tard."

Soudainune ombre apparut sur ses genoux, elle suivit cette ombre et vit une jeune fille au teint pâle avec les cheveux long la regarder.

*Plutôt mignone dans son genre de Sadako dans The Ring.*

Un voyage scolaire. Quand la prof de japonais avait annoncé l’évènement, la plupart des élèves de la classe d’Ayaka avait sauté de joie. Elle, elle était restée indifférente. Partir avec sa classe ? Peu lui importait, de toute façon, elle les connaissait à peine. Leurs noms, tout au plus. De toute façon, elle était invisible. Personne ne se souciait d’elle, et elle vivait très bien comme ça. En fait, la perspective de partir loin de tout ces repères l’angoissait plus qu’elle ne la rassurait. Se détendre ? S’amuser ? Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas pensé à de pareils sujets. Alors, loin de ses livres et de ses cahiers, comment vivait-on ? Elle n’était pas sûre de vouloir apprendre. Une pure perte de temps.

Alors que c’est dans la joie et la bonne humeur que tout le monde avait embarqué dans le bus, Ayaka était montée dans l’indifférence la plus totale. Elle s’était assise devant, à la première place qu’elle trouvait en retenant un soupir. Le car n’avait pas tardé à démarrer, laissant les cris d’euphorie des élèves redoubler. La jeune fille se contentait elle de regarder le paysage maussade défiler sous ses yeux. En fait, un peu de changement ne lui ferait pas de mal. Le spleen dans lequel elle plongeait un peu plus chaque jour menaçait de la briser, elle en était consciente. Pourtant, elle ne faisait rien pour l’enrailler. Elle avait besoin d’un sérieux électrochoc.

Au bout d’un quart d’heure de trajet, un élève fut malade à l’arrière. Tôgashi-sensei le prit immédiatement en charge, le faisant passer à l’avant. La professeure demanda par la même à Ayaka de lui laisser sa place. Celle-ci s’exécuta sans piper mot. N’importe quelle place lui convenait après tout. Elle rassembla rapidement les quelques affaires qu’elle avait pris avec elle – un précis de grammaire, un stylo, un bloc de papier et un bentô pour le soir – et se dirigea sans se presser vers le fond du bus qui était la zone la plus agitée.

Au hasard, elle s’arrêta à côté d’une fille qui était seule. Elle ne la connaissait pas, c’était donc sans doute une élève de Warui. Elle la détailla rapidement : très belle, avec de longs cheveux noirs tirés en queue de cheval, et des formes qui devaient faire de nombreuses envieuses à peine dissimulées sous des vêtements chauds. Leurs regards se rencontrèrent, et elle vit qu’elle la jaugeait à son tour. Mais ce qui l’intéressait surtout, c’était le siège à côté d’elle, plus que l’image qu’elle donnait.

« Je peux m’assoir ici ? Il n’y a personne. »

Elle n’entendit même pas les murmures autour d’elles d’élèves passablement impressionnés par son « audace ». Comment, elle ne tremblait pas de peur devant la célèbre Mitsuko Sôma ? Non. Ayaka n’était pas impressionnable, de quelque façon que ce soit. Mais étrangement, un certain magnétisme se dégageait de cette fille. Quelque chose… d’indescriptible. Peut-être dangereux, mais attirant. Quelque chose qui briserait l’interminable mélancolie d’Ayaka.

Mitsuko pendant qu'elle regardait de haut en bas la jeune Ayaka, beaucoup commencèrent à parler d'elles.
Mitsuko lança quelques regards à droite à gauche, ce qui fit taire les élèves devenus trop bruyant à son goût.
Certains chuchottèrent "impossible que Mitsuko accepte, elle va lui envoyer son talon dans la figure", "il va avoir un meurtre sous mes yeux!".
Mitsuko plongea son regard dans celui de la jeune fille. Un sensation étrange parcourrut son corps, elles avaient là même mentalité, et puis elle l'intrigait.
Mitsuko se décala d'un siège et posa sa main sensuelle et élégante sur le siège à côté d'elle.

"Assis toi je t'en pris. Tu as l'air différent de tout ces...gamins."

Elle détacha ses cheveux et enlevit son pull et son écharpe, elle commençait à avoir trop chaud, surement sa fièvre qui montait. Mais peu importe, elle se déshabilla de façon provocante.
Sa chemise était différente de celle autorisé, mais elle avait des affaires de re-change.


"Il fait chaud tu ne trouve pas ? Enfin peut importe. Je m'appel Mitsuko Sôma et toi?"

*Qu'est ce que je fais, je suis amicale moi maintenant ?!*

Elle crispa ses mains et foudroya du regard Ayaka, mais détourna les yeux, elle sortit un paquet de brownie et commença à en manger.

Les murmures allaient toujours crescendo – à tel point que ce n’était plus vraiment des murmures – tandis qu’Ayaka passait toujours au crible des yeux de Mitsuko. D’un geste élégant et assuré, cette dernière finit par accepter sa demande et l’invita à s’assoir, la gratifiant même d’un commentaire qu’Ayaka prit comme un compliment de sa part. Elle ne s’en sentit pas flattée pour autant : oui, elle était différente des autres, elle s’en était rendue compte depuis le temps. Mais de là à se considérer comme mieux… Elle coupa court à ses reflexions – qui avaient tendance à devenir rapidement plus complexes et alambiquées qu’il était recommandé – et s’assit.

« Merci. »

Non, elle n’était pas particulièrement bavarde. Econome de ses mots, elle parlait rarement pour ne rien dire ou pour meubler la conversation. Le silence ne la dérangeait pas outre mesure, alors elle ne voyait pas l’intérêt de parler de la pluie et du beau temps si elle s’en fichait. A côté d’elle, sa voisine se déshabillait, apparemment volontairement provocante. Ayaka laissa cependant courir ses yeux sur la peau un instant mise à nue, elle-même surprise de cette curiosité. Les hormones ? Les pauvres, elles étaient frustrées, et la vue d’un autre être humain les émoustillait déjà. Pour une fois qu’en face il y avait autre chose qu’un livre de cours…

« Je m’appelle Ayaka Ueda. Enchantée. »

Elle hésita un instant avant de continuer.

« J’ai un brumisateur dans mon sac si tu veux. »

Mitsuko avait commencé à la tutoyer, Ayaka en déduisit donc qu’elle ne se vexerait pas si elle employait également le singulier pour lui parler.

Enfin les vacances! Depuis qu'elle était toute petite, Yoko n'était parti que très rarement en voyage de classe. Ses parents adoptifs ayant plusieurs enfants à charge, un tour de role avait été mi en place. Cette année était la bonne, après avoir promis un présent à chaque membre de cette grande famille, Yoko parti à toutes jambes pour être à l'heure.

Arrivé sur place, elle ne vit que quelques têtes inconnus déjà installées. Elle pri son plus beau sourire et monta dans le bus. Elle s'arreta en haut des marches et observa les jeunes gens assis au milieu. Elle ne vit qu'une boulette bleuté partir vers le fond du bus... Yoko était tenaillé entre le désir de trouver du monde pour discuter et celui d'éviter éventuellement d'être la cible d'éventuelles projectiles... Finalement être asociable n'était pas dans son tempérament, elle alla vers le millieu dubus. En passant elle sourit en observant chacune des personnes présentent sans être impoli. Ne voulant pas être assise toute seul elle s'assit doucement a côté d'un jeune homme placé juste dérrière l'escalier arrière.
Une fois assise elle tanta un début de conversation et lanca au hasar "Salut" ....

Mitsuko avait finit de manger et Ayaka lui proposa son brumisateur... elle l'avait tutoier et Mitsuko ne supportait guère la familiarité mais, entre brumisateur et engueulade, elle avait tellement chaud, qu'elle laissa courire et accepta avec un sourire chaleureux , ce qui en étonna plus d'un, le brumatiseur.
Elle tendit son bras en effleurant sans le vouloir la potrine de la jeune fille et la regarda dans les yeux.

Quand elle eut le brumisateur en main, la moitié des garçons de devant la regardait avec insistance.
Elle passa légèrement le brumisateur à la hauteur de son coup tout doucement pour laisser le plaisir d'avoir de l'eau froide sur la peau brulante.
Aussitôt des gouttes d'eau dégoulinèrent dans son décolté, qui commençait à coller et à devenir transparent de secondes en secondes.
Puis en fermant les yeux, elle passa ses cheveyx derrière sa nuque et s'aspergea d'eau du brumisateur sur le visage, presque serein.
Ses lèvres pulpeuse avaient des gouttes qui perlaient et descendaient sur sa nuque.

Quand elle r'ouvrit les yeux, les garçons étaient rouge, elle posa le brumisateur sur ses genoux, et elle se retourna vers Ayaka pour lui dire merci, elle fut étonnée car elle aussi était rouge...
Elle posa sa main sur la cuisse de celle-ci et lui glissa le brumisateur doucement entre les genoux.

Phénomène étrange, et physiquement paradoxale : plus Mitsuko se rafraichissait, plus Ayaka avait l’impression d’avoir chaud. Non, c’était un fait, elle AVAIT chaud : ses mains rougissaient rapidement, et elle sentait la peau de ses joues prendre une belle teinte rosée inhabituelle chez elle. Avait-elle attrapé un rhume, et sa fièvre choisissait ce moment stratégique pour monter en flèche ? Peu probable. Ou alors c’était ce regard insistant qui lui avait laissé cette drôle d’impression, ce nœud dans la gorge et cette pierre dans l’estomac ?

Elle détestait perdre le contrôle de son corps, qui était la dernière chose qui semblait encore lui appartenir. Elle essayait donc désespérément d’analyser de façon pragmatique la situation, mais ce n’était pas facile quand on a le regard embué de gouttes d’eau coquines qui s’insinuent systématiquement dans les endroits où il ne faudrait pas qu’on pose les yeux. Mais ces petites perles roulant sur la peau de sa voisine étaient trop fascinantes pour qu’Ayaka en détache son regard. Elle suivait donc leur trajectoire, laissant ses pensées courir le long du cou de Mitsuko, avant de flotter ses épaules pour finir par plonger dans le large décolté de sa chemise devenue transparente.

Du coup, elle ne put retenir un sursaut quand elle sentit la main de sa voisine sur sa cuisse alors qu’elle lui glissait le brumisateur entre les genoux. Le contact du métal froid contre sa peau échauffée la fit frissonner dans un mouvement, encore une fois, incontrôlé. Sa main se referma par reflexe sur le poignet de Mitsuko.

« Oh, pardon ! »

Elle détacha ses doigts, les laissant quelques secondes de trop papiloner sur la peau encore humide de Mitsuko pour que cela paraisse vraiment naturel. Ayaka en rougissait d’autant plus, donnant de belles couleur à son teint de poupée de porcelaine.

Mitsuko sursauta lorsqu'elle sentit la main chaude de Aayaka sur son poignet, sa réaction fut immédiate, elle la giffla, quelques secondes après son pardon.
Mitsuko comme surprise de ça propre réaction, retint une deuxième fois sa main. Elle la regarda avec un sourire gêné, vraiment elle ne se reconnaissait pas.

"Désolé, réflexe, je ne t'ai pas fait mal?"

Mitsuko passa sa main sur son front trempé, c'était peu être pas une si bonne idée d'avoir utilisé le brumisateur, elle allait tombé peut être augmenté la fièvre.
Des garçons n'en revenait pas, elle s'était escuser, alors se croyant tout permis pendant les vacances ils l'arrosèrent d'une bouteille d'eau avec des rires.
Mitsuko trempé de la tête au pied éternua tout d'abord, oui sa fièvre allait belle et bien montée. Puis elle regarda l'ampleur des dégats, sur ses vêtements. Transparent, plus que d'habitude ses cheveux ruisselèrent, les gouttes froides se glissèrent dans le coup et Mitsuko éternua de plus belle, ainsi que les rires, un autre garçon l'arrosa aussi, celui mouilla plus sa jupe et ses jambes. Voilà complètement trempé, et sa fièvre l'embêtait...
Un troisième garçon allait l'arroser, elle éternua encre une fois, et le fusilla du regard.

"Vous continuez et vous êtes mort *atchoum*"

Ils se regardèrent et explosèrent de rire, la s'en fut trop, dailleur elle commençait à oublier de prendre ses médicaments...
Elle se leva et se mit dans la rangé du bus, et s'appuia sur le siège de celui qui riait le plus, il pouvait voir son jolie décolté, et ses courbes encore plus que d'habitude, il allait touché sa poitrine, lorsque une main l'arr^ta, Mitsuko ressera son emprise à l'aide de ses ongles, le garçon hurlait.
La professeur allait intervenir mais le professeur de Mitsuko l'en dissuada.

"Alors, on regrète ? Manque de chance pour toi c'est toi qui va prendre pour tes amis, tu leur cassera la gueule de ma part je pense..."

Elle leva sa jambe à la quasi-perpendiculaire et l'abattit dans l'entre jambe du garçon qui hurla de plus belle et se recroqu'villa tel un nourisson.
Mitsuko pris la veste de celui-ci qui était posé et la mis sur ses épaules.
Soudain sa tête se mit à tanguer, elle se retint grâce au siège, sa fièvre empirait...elle avait un remède miracle de sa grand mère morte, mais elle l'avait pas encore utilisé...
Elle baissa la tête et s'accrocha le plus possible aux sièges, lorsqu'Ayaka la retint par la taille.
Mitsuko les yeux quasiement clos la regarda étonné, elle revint à sa place et bu quelques gorgées de son eau, et ainsi ses médicaments pour sa psychologie et pour sa fièvre.

"Merci de m'avoir aidé, je crois que ce garon n'aura pas de descendance, ça enlève une famille stupide du globe terrestre ouf..."

Elle ferma les yeux et posa sa tête sur l'épaul de Ayaka, elle tremblait légèrement.

Satoru s’était assit à un endroit stratégique du bus, juste derrière la seconde volée de marches, pour être l’un des premiers à sortir du véhicule et ainsi éviter d’être retenu par certains garçons de sa classe, et également certaines filles, notamment Mitsuko Sôma. Il observait discrètement cette dernière et son ventre gargouilla lorsqu’il la vit manger des cookies.

Alors qu’il s’attendait à être seul pendant tout le voyage, une jeune fille au physique quelque peu original vint s’asseoir à ses côtés, puis le salua avec un sourire aimable. Malgré lui, Satoru l’observa minutieusement de pied en cap. Ses cheveux décolorés lui donnaient un petit air d’innocence, un peu comme lui d’ailleurs, et la façon qu’elle avait de croiser ses doigts aurait attendrit les cœurs les plus durs. Se rendant compte de son mutisme, Satoru avala sa salive et jugea bon de rendre son sourire à la jeune fille.

- Salut… répliqua-t-il, nerveusement.

Il remit machinalement en place son bandeau puis reporta son attention sur le paysage qui défilait devant ses yeux, ne sachant trop comment réagir à la tentative de la jeune fille d’établir une conversation. La professeur leur avait bien signalé que leur voyage allait durer sept heures. Il ne pourrait pas rester indifférent aussi longtemps, c’était impoli.

Il jeta un coup d’œil au ciel menaçant et tourna de nouveau la tête vers la lycéenne. Il avait un léger complexe d’infériorité car son propre uniforme trahissait son appartenance au lycée Warui, le lycée des « cas sociaux », tandis qu’elle arborait celui du lycée Kashikoi, le lycée des petits génies. Il pris son courage à deux mains et continua la conversation en haussant légèrement la voix pour couvrir les cris du garçon que Mitsuko était en train de castrer :

- Je vois que tu es du lycée Kashikoi… Comment t’appelles-tu?

C’est tout ce qu’il trouva à dire, ce qu’il jugea parfaitement ridicule. Il préféra fixer ses genoux plutôt que d’affronter le regard de l’inconnue.

Kentaro prit son temps pour rentrer dans le bus. Il avait besoin d'un peu d'air pour affronter les sept heures de route vu qu'il craignait les voyages en voiture tout comme en car. Après cinq petites minutes de concentration, il pénétra à l'intérieur du transport scolaire. Il y vit des visages qu'il connaissait très bien comme celui de Mitsuko qu'il se représentait toujours comme une mante religieuse : à la fois extrémement belle et extrémement dangeureuse.

Après une analyse des personnes déjà assises, il commença à avancer dans la rangée pour se trouver une petite place où il pourrait étre tranquille. Arrivée au centre du groupement d'élèves au coeur du bus, il lacha un " bonjour général ", suivit d'un tendre sourrire et continua son chemin pour s'assoir
juste derrière Satoru. Il balança son sac sur le siége de derrière et il se calla dos contre la vitre pour pouvoir alonger ses jambes.

Quand Kentaro eut fini de s'installer, il tapota les poches de son pantalon pour sentir s'il avait toujours le " médicament " qu'il avait acheté la veille au soir. Rassurer,il se tourna vers Satoru et lui secoua les cheveux pour le taquiner. Puis, il lui demanda :

" Alors Satoru comment vas tu ? Prêt pour le voyage ? Tu sais où l'on va ? désolé je suis un peu stressé, je crains le bus et je me demande comment va étre ce voyage... "

Il n'avait pas remarqué avant mais à côté de Satoru se trouvait une jeune fille plutôt charmante qui devait surement étre du lycée Kashikoi.

* En fin de compte, pensa t'il, si toutes les filles de Kashikoi étaient aussi ravissantes qu'elle, ce voyage n'allait pas étre si nul que ça. *

La jeune fille avec laquelle Satoru discutait n’eut pas le temps de répondre qu’une main baladeuse vint ébouriffer les cheveux du garçon. Par réflexe, celui-ci ferma les yeux et rentra la tête dans les épaules en poussant un léger cri pas très viril, puis se retourna aussitôt sur son siège pour foudroyer le responsable du regard… Mais il s’attendrit aussitôt en voyant que c’était Kentaro qui était assit juste derrière lui d’une manière nonchalante.

Il était adossé à la vitre et ses jambes s’étendaient jusqu’à l’allée centrale. Peut-être préférait-il être seul… Et puis, en y repensant, Satoru ne voulait-il pas l’être lui aussi quelques instants plus tôt? Il salua Kentaro d’un signe de tête et se laissa glisser sur son siège. Il était de plus en plus nerveux, cela émanait de lui. L’envie irrésistible de griller une cigarette l’envahit tout entier, mais il préféra répondre aux questions de Kentaro pour oublier cette lubie, en haussant la voix pour qu’il l’entende malgré le fait qu’il se trouve une rangée derrière lui :

- Je vais bien merci. Je ne suis jamais prêt pour les voyages scolaires, car à coup sûr j’aurai oublié quelque chose d’important. La professeur à dit que nous nous rendons à Kobe. Pas étonnant que le voyage dure sept heures!

Il étira ses bras aux dessus de sa tête et ne pris même pas la peine de remettre ses cheveux en place. « Coiffer » ainsi, il ressemblait plus à un épouvantail qu’à un jeune homme de dix-huit ans. Il se tourna de nouveau et posa son menton sur le dessus de son siège pour observer Kentaro.

- Et toi Mimoru, prêt pour une semaine de vacances?

Satoru n’avait pas oublié que le garçon connaissait son secret, mais apparemment cela ne le gênait pas le moins du monde.

* Tant mieux * songea-t-il.

Fumiyo était assise juste derrière Kentaro, pas trop loin du coin le plus animé du car pour ne pas être seule. De là où elle était, elle pouvait voir une grande majorité des élèves, et notamment Raijiku du lycée Kashikoi, le beau ténébreux qu’elle avait déjà repéré lors de la rencontre sportive inter-lycées. Il était assit à côté d’une fille de sa classe qu’elle ne connaissait pas du tout et qu’elle trouva très très laide avec son uniforme et ses jambes tachés d’encre sombre…

En réalité, c’était plutôt la jalousie qui lui faisait avoir des pensées aussi mesquines, et également sa tendance à juger tout ce qu’elle voit par l’apparence. Elle garda prêt d’elle sont petit sac rose Hello Kitty et en sortit un petit miroir de poche et sa trousse de maquillage. Pendant prêt d’une demi heure elle se pomponna avec le plus grand soin, maudissant les moindres remous du car scolaire. Une fois sa séance de maquillage terminée, elle étudia minutieusement le physique de chaque élève présent dans le véhicule et s’arrêta à celui de Mitsuko Sôma qu’elle trouva extrêmement obscène… Mais tout au fond d’elle-même, elle savait bien qu’elle l’enviait énormément.

Fumiyo était l’une des sbires que Mitsuko avait à son service, mais cette dernière la giflait et l’insultait souvent à cause de son bavardage incessant. Son portable rose s’alluma et les premières notes d’une sonnerie à la mode résonnèrent au fond du bus. La jeune fille décrocha aussitôt et se lança dans une conversation bruyante avec l’une de ses « amies », gloussant toutes les quinze secondes.

Soudain, les élèves se sentirent tous assailli par une irrépressible envie de dormir. Le soir avait laissé place à la pénombre de la nuit. A l’avant du bus, on distinguait dans le rétroviseur intérieur noyé dans les ténèbres, le reflet du torse infiniment rapetissé du chauffeur. Or, le visage de l’homme était couvert d’une sorte de masque… Un tuyau semblait s’en étirer vers le bas, une bande étroite enserrait sa tête par-dessus les oreilles. A par le tuyau, cela ressemblait assez à un masque à oxygène, de ceux que l’on trouve dans les avions.

Un problème de dépressurisation dans un bus? Mesdames et messieurs, votre attention s’il vous plait! Pour cause d’avarie du moteur, notre autocar va devoir effectuer un atterrissage d’urgence. Veuillez attacher votre ceinture de sécurité et mettre votre masque à oxygène en suivant les indications données par les hôtesses… Ah, la bonne blague!

Les corps de la plupart des élèves assit du côté couloir débordaient de leur sièges, laissant leurs bras ballants remuer dans le vide. Ceux du côté fenêtre avaient leurs visages collés contre la vitre, d’autres encore étaient couchés sur les genoux de leur voisin… Chacun à leur tour, les élèves avaient sombrés dans un sommeil total et profond dû à un gaz soporifique.

Depuis longtemps déjà, le bus à bord duquel se trouvaient les élèves de la classe de terminale des lycées Kashikoi et Warui avait quitté la longue file des autres cars se dirigeant au centre de la ville de Kobe pour la contourner et continuer sa route vers un port isolé. Le chauffeur avait pris en direction de Hiroshima puis, après avoir roulé environ une demi-heure, avait doucement arrêté le moteur.

Sans ôter le masque à oxygène qui meurtrissait son menton fuyant, le quadragénaire aux cheveux poivre et sel s’était retourner pour jeter sur les élèves un regard chargé de compassion et de pitié. Mais son expression s’était durcie de nouveau dès qu’il avait reconnu les hommes qui se tenaient dehors devant le pare-brise. Après les avoir salué, il activa l’ouverture de la porte en regardant au loin, pendant que le cortège d’hommes en uniforme de combat et masques à gaz montaient jusqu’au dernier.

Par delà le béton couleur d’os de l’appontement, une mer d’encre s’étendait sous la pleine lune. Une fine bruine humidifiait tout. Le bateau destiné à emmener les « joueurs » remuait faiblement dans ses amarres…




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