Croire, c'est s'enfermer [Saison 1]

Voilà maintenant deux jours que l’histoire du métro s’était déroulée. Et depuis ce jour là, Aoki n’avait pas fermé l’œil de la nuit. C’est donc en se mettant la main devant la bouche pour étouffer un long bâillement que la jeune fille remontait le couloir du bâtiment central pour se diriger vers sa salle de classe. Elle s’arrêta devant son casier, l’ouvrit pour y poser son sac de sport et le referma en forçant un peu sur la porte de fer.

Elle avait la gorge serrée par la fatigue et le stresse et ne put retenir un sanglot. Elle se frotta l’œil droit avec son poing pour écraser une larme et bifurqua brusquement sur la droite pour entrer dans les toilettes des filles. C’était un espace long et étroit où s’alignait une dizaine de portes juxtaposées les unes aux autres. Elle passa devant les lavabos sans les regarder pour éviter que les miroirs ne lui renvoient son reflet, et ouvrit une porte au hasard pour la refermer aussitôt.

Aoki s’assit sur la cuvette des toilettes en la laissant fermée et enfouit son visage dans ses mains pour laisser quelques larmes de fatigue couler à l’abri des regards. Non, ses amis ne devaient surtout pas la voir ainsi, fatiguée et abattue. Et encore moins ses quelques ennemies qui lui enviaient son ouverture d’esprit, sa tolérance et sa joie de vivre, car elles profitaient de ses moindres faiblesses pour lui faire les pires crasses.

Soudain, Aoki entendit des voix d’autres filles, ainsi que le bruits de raclement, comme lorsque tout le monde tirait sa chaise pour quitter la salle de classe. Ces voix, elle les redoutait. C’étaient justement celles de ses ennemies. Aoki s’agenouilla sur le carrelage et jeta un coup d’œil sous la porte : pas de doute, c’était bel et bien des chaises qu’elles tiraient jusqu’ici, et cela avait l’air de les rendre particulièrement joyeuses.

Lorsque la jeune fille comprit qu’elles avaient l’intention de mettre ces chaises juste devant la porte où elle se trouvait pour l’empêcher de sortir, il était déjà trop tard.



Elles riaient aux éclat et lui hurlèrent des insultes avant de partir en courant. Aoki criait aussi et poussait la porte tant qu’elle le pouvait, mais rien à faire, elle restait immobile.

- Garces!

Sa voix se brisa et fut remplacée par des larmes de rage. Elle s’adossa à la porte et donna un coup de poing dans le pan de mur à sa droite pour expulser sa rage.



Elle soupira, s’assit de nouveau sur la cuvette et leva la tête. L’espace entre le haut du mur des toilettes et le plafond était bien trop étroit, tout comme celui entre la porte et le sol. Impossible de sortir.

Aoki pleura en silence. Ses ennemies avaient une fois de plus réussit à la faire souffrir.

Suite a l'évènement du métro,Raijiku rentra chez lui,chez son maître de Tae Kwon Do,et lui expliqua tout ce qui s'était passé avec franchise,en baissant les yeux par respect pour son vieu maître.Celui-ci écouta bien attentivement son élève qu'il considérait aussi comme son fils.Il fut bien entendu extrèmement déçu du passage ou Raijiku frappa Shin'ichi.Raijiku reçut deux punitions: la première fut de ne pas retourner a l'école pendant deux jours,pour certains cela aurait était le bonheur total mais pas pour Raijiku qui avait soif de connaissances,et deuxième punition il devait entretenir tout le domaine du maître,prendre la place des domestiques et travailler san relache durant une journée,le lendemain en vérité,sans dormir ni manger.Et il devait profiter de l'après midi pour s'enfermer dans la petite salle de l'autel des ancètres du maître pour implorer leur pardon dans des prières.

Une fois la tâche ardue effectuée le lendemain,Raijiku se coucha sur son lit,épuisé.Son maître fit apporter de la nourriture et un pichet d'eau a sa table de chevet.Après qu'il ait savouré tout cela son maître s'assit a coté de lui.Raijiku était désormais assis lui aussi sur le lit.Il regardait le sol d'un air neutre.

"As-tu compris la leçon,Raijiku?"
"Hai,senseï."
"Bien.Mais saches que ton acte n'est pas totalement pardonné.Tu dois t'excuser auprès de Shin'ichi-san et Aoki-sama.Alors eulement a cet instant ton pêché sera pardonné."
"Bien,senseï.Je suivrais la lumière qui me guide a travers votre voix."
"Néanmoins,j'aimerais te reparler d'une des parties de ton récit d'hier midi.A propos d'Aoki-sama.J'ai vu dans tes yeux a ce moment come une lueur,étrange,inhabituelle par rapport a l'éclat terne normal de tes yeux.
Je pense qu'elle est celle qui va pouvoir t'aider a t'en sortir,c'est elle qui va te sauver.Raijiku,si il y a une personne pour laquelle tu dois extérioriser tes sentiments,c'est bien envers elle.Tu dois l'aider face a toute épreuve,la protéger en cas de problème,bref gagner sa confiance.A tout prix.Je sais que tu peux y arriver.A présent dors bien."
"Senseï...Me rendrais-je compte un jour que je ne vous aurais jamais assez remercié pour tous ce que vous m'avez apporté dans ma vie?Je vais fidèlement suivre vos conseils que je prends pour des ordres.Bonne nuit,senseï."

Le lendemain,Raijiku s'éxécuta.Lui qui n'avait qu'a réviser pendant les récréations,il consacrait désormais tout son temps a espionner discrètement Aokila suivre dans le collège sans se faire repèrer,prêt a la protèger au moindre problème.Il hésitait a aller la voir après ce qu'il lui avait fait subir comme vision dans le tunnel,il savait qu'elle n'allait pas lui reparler de si tôt,mais il fallait bien prendre les devants.Le fait qu'Aoki soit enfermé dans les toilettes fut une ocasion pour Raijiku de montrer ce qu'il était capable de faire pour elle.

Lentement,le pas lourd et menaçant,il s'avança dans les toilettes des filles.Il était caché dans un coin d'ombre,et y ressortait dangereusement tel un démon avide de proies fraîches.Son regard était empli de ténèbres quand il regardait les jeunes filles.Soudain il s'arrêta mais continua de les fixer.

"Celui ou celle qui lui portera offensse devra en répondre devant moi."
"Tiens tiens,voila le déprimé de la vie qui vien nous faire la morale..Déja qu'il parlait jamais,alors il ose nous parler a nous..Qu'est-ce qui ya?T'as des sentiments cachés que tu ne peux plus cacher envers Aoki-san chérie?"

Les filles se mirent a rigoler entre elle.Mais Raijiku refit un pas menaçant et ancra son regard oculte dans celui de la fille qui venait de lui parler.

"Je préfère me taire plutot que de parler a quelqu'un de ta trempe qui ne mérite pas le respect.Je suis actuellement en train de te parler car jen suis obligé pour protéger Aoki.Et serait-tu en train de parler d'amour?Avant d'en parler ouvertement,apprends a vraiment le connaître..Toi qui a l'habitude d'avoir des relations sexuelles tous les week ends avec différents jeunes hommes,tu crois que c'est ça l'amour?Non,tu le cherche encore et toujours..Mais mêm moi qui n'a pas d'amis je sais que ce n'est pas le bon comportement a suivre.Tu essaye de me faire la morale a la va vite,mais tu parle de choses que tu ne connais pas.Alors ne t'avance pas sur des terrains glissants avec moi ou tu prendras le vrage en plein visage sans ne pouvoir rien faire."
"C'est bon t'as fini le puceau philosophe?Epargne-moi ta morale a deux balles et laisse-nous faire ce qu'il nous plait alors que toi tu ne fais rien de plaisant,vien pa spourir la vie des autres!"
"Moi au moins quand je découvrirais l'amour il sera vrai,pas comme toi qui pense qu'a se faire tirer...Ma philosophie t'écrase,tu en es jalouse,c'est pour cela que tu me détestes moi et ma façon de penser..Tu es également jalouse de Aoki,c'est toi qui pourri la vie des autres,alors cesse tes lamentables reproches que tu ne peu mem pas respecter toi meme.."

Soudain Raijiku fronça les sourcils rendant son visage appeurant.Son poing se leva tout seul et frapale mur d'a coté.On entendit un violet fracas,et des morceaux de stèle tombèrent au sol.Le mur était fissuré la ou avait frappé Raijiku.

"J'en ai assez de parler avec toi,tu n'en vau pas la peine...Je dois parler a Aoki,si tu m'en empêche tu vas subir ma rage intérieure...Alors disparais,avant qu'il ne soit trop tard"

Raijiku retira son poing et s'avanca très rapidement en direction du groupe de filles qui prirent la fuite,celle qui lui avait répondu resta quelques secondes figée avant de prendre la fuite a son tour.Raijiku se calma aussitôt.Puis son regard devenu neutre se posa sur la porte bloquée d'Aoki.Il retira tout ce qui bloquait,puis il se retourna pour être de dos quand Aoki sortira.Il baissa la tête et parla doucement:

"Tu peux sortir,Aoki-chan.
Ou bien peut-être veut que je parte avant..Je comprendrais.Après tout ce que j'ai fait a Shin'ichi est impardonnable.Je suis venu ici pour m'excuser,mais je crois que j'arriverais a te regarder en face tellement la culpabilité me ronge l'intérieur...C'est comme tu veux.

Je m'en vais?"

Raijiku tourna son visage vers la porte de sortie,Aoki,si elle sortait a ce moment la,verrait donc le visage de Raijiku de profil et le corps de dos.

Alors qu'elle se résignait à passer le reste de la journée ici, Aoki entendit une voix masculine résonner dans la pièce. Elle crut tout d'abord que son imagination lui jouait un tour, mais la voix persistait à se faire entendre, froide et caverneuse. Pas de doute possible, c'était la voix de Raijiku.

Aoki se leva de nouveau et écouta attentivement la discution que le jeune homme entretenait avec l'autre fille. Un énorme bruit de fracas la fit sursauter, suivit du résonnement de petits objets qui entraient en contact avec le sol. La jeune fille recula d'un pas mais fut vite stoppée lorsque son dos entra en contact avec la paroie lisse et froide du mur du fond.

Quelques instants plus tard, les trois filles quittèrent les toilettes en courant et un silence pesant envahit la pièce, seulement brisé par la voix profonde du jeune homme et par le raclement des chaises sur le carrelage.

- Je m'en vais?

Et ce fut tout. Aoki ferma les yeux, respira calmement, secha ses larmes et tira le loquet de la porte. Celle-ci s'ouvrit, doucement, et la jeune fille s'avança dans l'espace contigüe. Elle jeta un simple coup d'oeil vers son sauveur et se dirigea vers la fenêtre qui donnait sur l'une des cours du lycée, tournant le dos à Raijiku. Elle lâcha d'une petite voix enrouée :

- Ca fait la deuxième fois que tu me sauves. Merci.

Elle se racla la gorge et soupira en levant les yeux vers le ciel. Il semblait bas et lourd, comme si la terre était enfermée. Comme si ce ciel sombre était un couvercle. Un orage se préparait surement. La jeune fille ouvrit le battant de la lourde fenêtre et le bascula de façon à ce qu'un petit filet d'air lui rafraichisse le visage. Sa silhouette fine se détachait en contre jour sur l'étroite fenêtre. Elle continua à parler, sans se retourner :

- Ta réaction envers Shin'ichi-kun était tout à fait légitime. Mais ton geste, lui, ne l'était pas. Voilà toute la subtilité de l'être humain. Il ressent des émotions, mais se doit de savoir les contenir pour ne pas blesser ceux qui l'entoure, autant physiquement que mentalement. Tu comprends, Satsuki-san?

Puis la jeune fille se retourna enfin. Elle contenait ses larmes tant bien que mal, mais ceci se ressentait dans l'intonation de sa voix.

- Je n'arrive pas à en vouloir à qui que ce soit. En tout cas, pas à long terme. Je n'en veux même pas à ces trois filles de me faire des crasses...

Puis les larmes roulèrent de nouveau sur ses joues. Elle se laissa glisser contre le mur en sanglotant, puis ses cuisses entrèrent en contact avec le carrelage froid. Son menton se colla contre sa poitrine. Elle avait les yeux fermés mais était toujours consciente. C'était cette fameuse fatigue accumulée qui s'extériorisait enfin...

Après avoir posé sa question,Raijiku se tut,et tendit les oreilles pour écouter une quelquonque réponse ou le moindre mouvement d'Aoki.Après quelques secondes il put entendre la porte s'ourvrir lentement puis les petits pas d'Aoki qui se mouvait dans les toilettes.Raijiku crut qu'ellea llait partir,le laissant seul.Il aurait compris ce geste.Mais Aoki s'arrêta devant la fenêtre et l'ouvrit.Probablement pour prendre un peu d'air frais.C'est la que Raijiku se retourna pour l'observer,même si c'était un peu encore hésitant,il n'osait vraiment pas regarder Aoki dans les yeux.C'est quand elle le remercia qu'il releva le visage vers elle.Il ne répondit pas,il n'y avait rien a répondre a part un "de rien" désagréable,et de toute façon il ne devait pas avouer son objectif consistant a la protéger.

C'est alors qu'il écouta la suite sortant de la bouche de la jeune fille.Et encore une fois il ne put que se taire et reconnaître que la philosophie d'Aoki dépassait celle du jeune homme et peut-être même égaler celle de son maître.Dans tous les cas il fallait respecter au plus haut point la jeune lycéenne.

"Oui,je comprends.Tu as tout a fait raison.Mais étrangement je n'ai pas su contenir mes émotions sur le moment.Peut-être parce que je me sentais le plus mal possible a ce moment la..Non,je n'ai pas a chercher d'excuses,je dois assumer mes actes."

Il commençait un peu a se parler tout seul,mais étrangement il voulait qu'Aoki l'écoute,c'est comme si il en avait besoin.Quelqu'un qui pouvait établir des phrases qui laissaient réfléchir Raijiku devait être surement capable de le comprendre.Quant elle anonca qu'elle n'en voulait a personne,Raijiku releva la tête et cette fois-ci la regarda dans les yeux,les traits de son visage remplis d'espoir:

"Ce que tu dis signifie que tu me pardonnes,Aoki-chan ?...

Nani?Aoki-chan...Que t'arive t-il ?"

Aoki veait de se glisser lentement au sol en pleurant et fermant les yeux comme si elle pleurait...Raijiku s'avança a sa hauteur et s'agenouilla,puis hésita avant de relever doucement le visage d'Aoki avec le bout des doigts.Son regard était un peu appeuré par ce qu'il faisait mais en même temps inquiet pour elle.

"Tu as besoin de quelque chose? Je vais arranger cela tout de suite.."

Shin'Ichi passait par hasard par ici, car il était de corvée de nettoyage et devait aller chercher le saut et le balais qui se trouvait dans les toilettes des garçons ou filles, il sifflotait tranquilement, en jouant avec une jolie bague qu'il venait d'acheter pour quelqu'un.
Il passa devant les toilettes des filles sans faire trop attention mais vi une silhouette connue, il fit quelques pas en arrière et regarda discrètement derrière la porte, il vit Aoki et...Raijiku, il fronça les sourcils tout en regardant les deux jeunes adolescents.

"Tu as besoin de quelque chose? Je vais arranger cela tout de suite.."

Lorsque Raijiku dit cela, Shin'ichi ouvrit de grands yeux, cela pouvait parraitre suspect, vu son esprit tordu...mais il se concentra plus sur l'état des toilettes et l'état de Aoki...
Shin'ichi crut a tort que Raijiku menaçait enfin embêtait Aoki qui s'était recroquevillée sur elle même pleurant.
Shin ouvrit la porte en un grand fracas, ce qui fit sursauté les compagnons, Raijiku se releva déconcerté et recula de quelques pas.
Il marcha a grand pas vers Aoki d'un air déterminé, le coeur battant, la bague dans le creux de sa main.
Il la souleva tel un gentleman et poussa les mèches de cheveux qui lui cachaient le visage.
Il lui fit un sourire et se retourna face a Raijiku l'air sérieux.

"Je te pardonne par rapport a ce qui c'est passé dans le métro car je sais que Aoki ne t'en veux pas, enfin, qu'à moitié, son côté "j'apprécie tout le monde" ta pardonné, mais le côté "Shin est mon meilleur ami depuis 5 ans, et c'est mieux occupé de moi que ma mère" a dû mal..enfin dans tout les cas, que lui veux tu là? c'est quoi tout ça ? sur les murs...c'est toi qui a fait ça ? Tu menaçait qui? Aoki ? ou d'autre filles qui l'embêtaient encore profitants de mon absence...."

Shin détourna les yeux de Raijiku, il ne voulait plus faire souffrir Aoki, donc il voulait éviter un nouvel affrontement.

"Tu m'as appelé, me disant que tu n'arrivais pas a dormir depuis ce jour, je voulais venir te voir mais ma mère avait trop de travail et mon petit frère faisait une sortie scolaire...j'ai dû le surveiller en faisant les tâches de la maison, je suis désolé...je voulais venir ce soir te bercer avec ma nouvelle chanson douce."

Il devait se dépêcher, a la base il devait être en ce moment en train de nettoyer la classe.
Il soupira, et déposa doucement Aoki sur le sol, elle se mit debout en s'appuiant contre le mur.

"Je dois me dépêcher, je dois nettoyer la classe...vu que le délégué n'est pas là et que je suis supléant...dans tout les cas, tiens Aoki je te l'ai offert pour le faire pardonner des ses bétises que j'ai fait cette semaine."

Il lui mis la "bague au doigt" mais pas a la main du mariage, il n'oserait jamais faire cela.
Puis rougissant il lui déposa un légé baiser sur la joue et lui tapota la tête. Il se pencha pour chuchoter a son oreille quelque chose d'inodible pour Raijiku.

"Je te dévoilerai mes sentiments qui naissent dans mon coeur depuis plus d'un ans, lors du voyage scolaire, je pense, ou avant si je ne peu plus tenir. En tout cas porte toi bien, si tu as besoin de moi, tu as mon numéro, et je décroche aussitôt même en cours !"

Il se tourna et salua Raijiku.

"Pardon de ce que j'ai pu te dire, l'insulte que je t'ai dit, tu ne la méritait pas...c'est juste que c'était un mauvais jour pour nous tous...bon je vais chercher le saut et les ballets!"

Il se dirigea vers une sorte de casier et sortie les affaires, puis s'apprêtait a sortir.

Lorsqu’elle se mit à pleurer, Aoki s’attendait à ce que Raijiku s’en aille et la laisse se dépêtrer de sa solitude. Mais elle l’entendit se rapprocher d’elle et sentit sa main se glisser sous son menton pour lui redresser le visage. A ce moment là, c’était lui qui l’aidait à relever la tête...

- Tu as besoin de quelque chose? Je vais arranger cela tout de suite…

Oui, elle avait besoin de quelque chose. De sommeil. Mais jamais elle ne pourrai s’endormir seule. Alors qu’elle entrouvrait les lèvres pour prendre la parole, un fracas du côté de la porte la fit sursauter. Elle tourna la tête en direction de la sortie : Shin’ichi était là, dans l’embrasure de la porte, et il se dirigea vers Aoki, l’air déterminé. Sans attente, il se baissa, passa ses bras autour de la jeune fille et sa souleva comme si ce fut un objet précieux auquel il tenait.

Aoki laissa échapper une exclamation de surprise et écouta son ami mettre "les points sur les i" avec Raijiku. Elle semblait évoluer dans une sorte de brume épaisse, opaque et lourde. Si Shin’ichi ne l’avait pas posé sur le sol avec douceur, elle se serait certainement endormie dans ses bras, ou encore écroulée sur le carrelage froid. Ses jambes entrèrent en contact avec le sol, doucement, et elle s’appuya au mur pour ne pas défaillir.

- Je dois me dépêcher, je dois nettoyer la classe... Vu que le délégué n'est pas là et que je suis suppléant... Dans tout les cas, tiens Aoki je te l'ai offert pour me faire pardonner des ces bêtises que j'ai fait cette semaine.

Le garçon lui pris la main avec douceur et enfila une petite bague argentée à l’un de ses doigts. La jeune fille observait sa main, incrédule, la bouche entrouverte et les yeux ronds de stupeur avant de reporter son attention sur Shin’ichi. Puis, il lui déposa un baiser sur la joue et posa sa main sur ses cheveux un instant. Aoki pris tout d’abord cela pour un geste de franche amitié, mais lorsque le jeune homme lui confia ses sentiments, les pulsations cardiaque de la lycéenne s’emballèrent.

- Shin… Ichi… kun… susurra-t-elle.

Mais elle ne put rien ajouter de plus car le garçon se dirigeait déjà vers la sortie. Aoki se mordit la lèvre inférieure et riva son regard sur le bout de ses chaussures, les joues légèrement empourprées. Elle sourit et souffla un « merci… » qui était autant destiné à son ami de longue date qu’à son camarade de classe qu’elle commençait à connaître et apprécier. Elle était toujours adossée au mur, attendant une réaction de l’un des deux garçons. Mais ce fut un tonnerre vrombissant qui brisa le silence de la pièce exiguë. Elle tendit sa petite main vers la fenêtre, attrapa la poignée et referma le battant. Les quelques gouttes qu’elle reçue sur le bras lui procurèrent un plaisir infini…

La suite ne se passa pas du tout comme Raijiku l'aurait souhaité...Shin'ichi entra en trombe dans les toilettes et se dirigea d'un pas décidé vers Aoki.Raijiku fit un geste qu'il ne comprit vraiment pas après l'avoir éxécuté:sous l'effet de la surprise il se releva très rapidement et se recula,sentant au bout de quelques secondes le mur frapper son dos..Depuis quand Raijiku reculait devant quelqu'un?Ce serait probablement la dernière fois qu'il le ferait,seul son maître était capable de le faire reculer d'après ses pensées.

La venue de Shin'ichi a ce moment précis était un des derniers évènements que souaitait voir Raijiku.Il aurait préfèré s'excuser auprès de lui,et ainsi s'excuser d'abord envers Aoki,chacun leur tout en quelque sorte...Mais le destin en décida autrement.Ce même destin décida aussi de jouer avec les nerfs et le coeur de Raijiku avec les évènements qui suivirent.Shin'ichi croyait que Raijiku était capable d'harceler Aoki..Mais apparament ce fut par rapport a un sentiment de protection,voir d'amour vu qu'il lui passa une bague au doigt,alors Raijiku essaya de comprendre une telle pensée..

Et finalement,la sortie du jeune homme ne rassura pas du tout Raijiku.Il ne regardait plus personne,plus rien,a part ses mains,qui tremblaient un peu..Une seule pensée lui vint a ce moment-la: Que faisait-il ici,pourquoi avoir agi de la sorte,pourquoi protéger Aoki si elle avait déja quelqu'un pour la protéger,en fin de compte ?Mais que lui arrivait-il donc depuis la scène de la piscine ?

Tout un tas de questions se posèrent dans le cerveau de Raijiku de sorte a ce qu'il s'embrouille complètement,lui procurant un mal de tête de plus en plus pesant.Une de ses mains retomba sur le coté de sorps,mais l'autre arriva au visage.Raijiku enferma plus de la moitié de son visage dedans et ferma les yeux,pour tenter de se calmer un peu.Car il y a deux jours,Shin'ichi l'avait traité d'ado troublé,ca l'avait profondément marqué mais il ne l'avait en aucun cas montré.Et la il se calmait pour refuser cette idée et montrer a Aoki,dans un dernier espoir,qu'il n'était pas faible.

Il se murmura ses pensées,ce fut a peine audible pour Aoki,de plus le bruit du tonnere n'arangait pas la chose..

"Quel Baka...Je le savais pourtant,je l'avais vu...Mais je m'obstine...Arriverait-je a réaliser quelque chose de concret au moins une fois dans ma vie?"

Un éclair survint,et Raijiku releva la tête pour admirer l'éclair qui inonda le visage du jeune homme de sa lumière.Ses yeux noirs-bruns devenaient jaune dorée grâce a cette lumière durant quelques centièmes de seconde.La main de Raijiku redesendit très lentement contre son corps,et alors il regarda Aoki durant une dizaine de secondes sans rien dire,avec un regard qui prouvait qu'il ne se sentait pas bien,même s'il ne voulait pas le montrer.Une perle de sueur coula sur sa tempe.

"Heu..Je..Pardon."

Raijiku ne savait plus trop ce qu'il faisait,il n'arrivait même plus a sortir une phrase entière sans bagayer.Soudain il quitta les toilettes,et alors que quasi tout le monde s'était abrité,Raijiku sortit pour se rafraichir les idées sous la pluie.Il s'abrita sous l'arbre qui surplombait la cour et plaqua son dos contre le tronc.Il y étala complètement ses bras,et un de ses genoux était a demi plié.On avait l'impression qu'il allait se laisser tomber dans peu de temps..Mais pour l'intant il fermait les yeux en voulant faire le vide..Puis il les rouvrit et contempler la colère du ciel.Peu importe s'il arrivait en retard au prochain cours.

Alors que Aoki pensait que la situation s’améliorerait, elle entendit Raijiku susurrer des paroles presque inaudibles où elle ne perçu que les mots « baka », « m’obstine » et « ma vie ». Mais cela suffit à faire naître en elle un sentiment de doute. Elle pencha la tête sur le côté pour mieux l’observer mais il releva très vite la tête pour observer un nouvel éclair pourfendre le ciel nuageux. Le soleil caché par les épais nuages, la pénombre s’était installée sur cette partie du Japon. Seule la lueur brève et agressive des éclairs permettait à la jeune fille d’apprécier comme il se doit le visage de son camarade.

Puis il posa les yeux sur elle, toujours avec des gestes très lents et mesurés. Pendant ces quelques secondes, Aoki se sentait sondée de toute part, comme si le regard de Raijiku avait les mêmes propriétés que le rayon X. La jeune fille soutint son regard et nota que son front luisait de sueur. L’expression inquiète que formait ses sourcils laissait penser qu’il se concentrait pour ne pas défaillir.

- Heu… je… Pardon.

Puis, sans crier gare, il se décolla du mur et sortit des toilettes. Shin’ichi était partit lui aussi, et la jeune fille se retrouva seule quelques secondes qui lui sembla durer une éternité. Déterminée, elle emboîta finalement le pas au lycéen et trottina dans les couloirs pour savoir où il se rendait. Elle eut tout juste le temps de voir la porte vitrée menant à l’extérieur se refermer. Elle sprinta jusqu’à la sortie, mit un coup d’épaule dans le battant de la porte et se retrouva trempée en quelques secondes.



La grande cours était déserte.

- Raijik…

Mais le tonnerre lui coupa la parole. Par instinct, elle mit ses mains sur sa tête et la rentra dans ses épaules. Les orages ne l’effrayaient pas habituellement, mais celui-ci s’annonçait particulièrement violent. Elle luttait contre le vent, un bras devant son visage, l’autre main plaquant sa jupe plissée. Elle étouffa un cri lorsqu’une branche d’arbre failli la percuter de plein fouet. Puis, malgré la pluie qui lui fouettait le visage, aperçu un jeune homme en uniforme de lycéen adossé à un arbre de la cours. Pas de doute, ça ne pouvait être que Raijiku.

Elle couru à toute jambe, renonçant à le héler, et arriva à sa hauteur, essoufflée. La violence du vent la força à se mettre juste en face du garçon. Ses cheveux dégoulinaient dans sa nuque et un frisson incontrôlable lui remonta l’échine. Elle cria contre Raijiku pour qu’il l’entende malgré le vent :

- Satsuki-san! Je… je suis désolée, Shin’ichi ne voulait pas te blesser! Il croyait que tu me voulais du mal… Mais ce n’était pas contre toi, il s’inquiétait juste pour moi! Il…

Ses larmes se mêlait à la pluie. Elle croisa les bras pour tenter de se réchauffer, mais c’était peine perdue. Le contact de la bague de Shin’ichi contre sa peau la rassura malgré tout… Elle fit quelques pas en avant, se trouvant à présent tout près du jeune homme, et posa son front contre son torse, les yeux fermés.

Raijiku était a ce moment complètement refermé sur lui-même.Ses iris s'étaient recroquevillés au plus haut point,son corps ne bougeait plus.Pas de doute,il avait oublié de prendre ses cachets ce matin,et il venait de voir une scène qu'il l'avait troublé plus qu'il ne l'aurait pensé,et il était en pleine crise d'angoisse.Il luttait actuellement contre son corps et son mental,qui voulaient le lacher le plus rapidement possible.C'est ainsi qu'il parut a Aoki qui l'avait suivi,complètement déboussolé,tout seul contre-lui-même,il ne remarquait plus rien venant de l'extérieur,pas même le vent,pas même la foudre,pas même Aoki...Du moins jusqu'a ce que celle-ci se mette a crier pour qu'il entende malgré la foudre et le vent qui l'aurait rendu inaudible si elle avait parlé normalement.Cete voix fit un drôle d'effet sur Raijiku,ses yeux redevinrent normaux,son corps se remit a bouger,il tremblait même...Peut-être était-ce a cause du froid ou bien parce que son corps était devenu si lourd..Son visage était levé au ciel,mais il se rabaissa pour regarder Aoki dans les yeux.


"Aoki-chan.."

C'est la qu'il se réveilla subitement,et quand Aoki posa sa tête contre son torse,Raijiku,d'un geste qui n'allait pas au-dela de la protection,quoique...Bref,il entoura Aoki de ses bras pour la protéger du vent et de la pluie.Il porta ses lèvres a l'oreille de la jeune fille..

"Pourquoi es-tu désolée ?Le seul qui doit s'excuser,mon seul ennemi,c'est moi...Je soufre d'une maladie mentale depuis que j'ai vu mes parents morts baignant dans leur sang a l'âge de 10 ans..Et cette instabilité mentale m'aveugle parfois,je crois des choses insencées..Mais la scène de tout a l'heure a remit ma pendule a l'heure sur la réalité.Peut-être est-ce pour ça que je viens de m'enfuir lachement,pour ne pas accepter cete réalité..Mais c'est bien compris maintenant.Pardonne-moi,je ne doit pas prendre de place parmi tes conaisances,dans ton coeur,nul part...Envers personne de toute façon,Dieu a décidé que je serais seul toute ma vie,j'accepte mon fardeau sans broncher..Je me suis accroché a la vie pour la première fois en te rencontrant,je t'en remercierais jamais assez.
Je ne sais même si tu comprends ce que je te dis..Personne ne daigne me comprendre.."

Sans s'en rendre compte,Raijiku enlaçait de plus en plus Aoki pendant qu'il parlait.C'était tout ce dont il avait besoin a ce moment la.Aoki pour le consoler sans rien dire,juste accepter un enlacement sans arrière pensée.
Puis enfin il se recula,mais n'osait plus regarder Aoki dans les yeux.

"Pardon.Mais je dois t'avouer que c'est la seule chose que je voulais.
Maintenant retourne a l'intérieur,vas rejoindre Shin'ichi et laisse-moi.Laisse-moi réfléchir et me receuillir auprès de mes parents.Et encore pardon d'avoir cru que j'aurais pu prendre une place dans ton coeur."

Sa dernière phrase fut prononcée dans un murmure.Raijiku relacha complètement Aoki,puis son visage se releva pour observer le ciel.D'une main il prit son collier autour du cou,d'ou pendait une petite croix d'argent.Il la serra fortement dans sa main qu'il plaça contre sa poitrine.Et de nouveau il ne bougea plus.Seuls ses cheveux et ses vêtements se mouvaient dans le sens du vent..

Shin qui balaiyait près de la fenêtre vit la scène qui se déroulait devant l'école, il regarda les sourcils plissé pour mieux voir malgré la pluie.
Il serra ses poings mais sursauta quand son balait tomba au sol. Les deux jeunes filles qui nettoyaient avec lui rigolèrent nerveusement, c'était la déléguée et sa suppléante.
Il s'escusa et continua a regarda par la fenêtre puis détourna les yeux en soupirant.
La délégué arriva vers lui l'air inquiet.

""Tu m'as l'aire sur les nerfs ces temps-ci Shin'Ichi-kun...quelque chose ne va pas avec Aoki? Tu sais je te connais depuis plus d'un ans et je ne te jamais vu comme cela.""

Elle s'approcha de la fenêtre et vit les deux adolescents. Elle soupira mais avait un sourire aux lèvres, que Shin ne put voir.

""Ils ont l'air de plus en lus proche ces deux là ! Une amie m'a dit que Aoki lui avait révêlé qu'elle appréciait Raijiku de plus en plus, et il parrait qu'ils sortent ensemble.""

Tout ce que disait la jeune fille était bien évidement faux. Mais Shin'Ichi avait la facheuse habitude de croire tout ce que lui disait une fille. Il serra les dents ainsi que les poings et donna un coup dans le mur qui le fit trembler, et qui renversa le balais sur lequel il était posé. La supléante sursauta mais continua de nettoyer le tableau noir.
La délégué quand a elle se rapprocha de Shin'Ichi de plus en plus, celui-ci recula de quelques pas.

""J'ai jamais osé te dévoiler mes sentiments pour toi, parceque tu es célèbre et que tu ressent quelque chose pour Aoki, mais aujourd'hui je vais te rêvélé ceux-ci. Veux tu sortir avec moi?""

Shin ouvrit des yeux ronds et étonnés, en temps normale il avait l'habitude de ses déclarations, mais celle-ci était plutôt bizard, tout comme cette fille limite Otaku.
Il allait dire comme d'habitude sa phrase habituel...

"Si tu v...non je ne peux pas, je n'ai pas trop envie d'entendre parler de sentiments amoureux ces temps-ci. Mais puisqu'on se connait depuis plus d'un ans, je t'offre ça pour me faire pardonner."

Il lui ouvrit la main et déposa une bague dans la paume. Cette bague était semblable a celle de Aoki mais en moins fine et travaillé, oui une bague d'homme. La jeune fille fit un large sourire et courut l'a montrer a son amie.
Shin regarda la scène et soupira de nouveau, il regarda par la fenêtre, ils étaient toujours là...toujours aussi près. Il posa le balais près du tableau, il devait sortir, mais comment, il ne voulait pas passer devant eux, mais n'avait pas le choix.

"Délégué je dois y aller, mon petit frère doit m'attendre, je lui ai promis de lui montré l'établissement. J'y vais."

Il sortit sans voir la réponse de celle-ci et descendit les marches quatres par quatres et fourra son sac dans son casier en sortant en même temps sa veste d'uniforme.
Il regarda la pluie et la sortie devant lui, avec Aoki et Raijiku. Il pris une profonde inspiration et partit dans une course assez lente, il levait la tête et avait mis sa main en visière pour voir son chemin a travers la pluie battantes et les éclaires.
Arrivé près des deux camarades de classe, il sprinta...le plus vite possible, les yeux et la tête baissée.
Il passa près d'eux, ils purent sentirent un souffle froid passé près de leur épaule. Il passa sans les regarder, sans leur parler et fonça vers la sortie.

Aussitôt un petit enfant apparut derrière le pillier de l'école, il avait un petit parapluie bleu azur, qui abaissa quand il vit l'adolescent arriver vers lui. L'enfant était debout mais appuier sur le pillier, il fit un large sourrire avant de crier.

""Oniisan !""


L'enfant avait les cheveux ni trop court ni trop lond, de la même couleur que ceux de son frère. Il avait un sourire toujours radieux tout comme Shin'Ichi.
Il agita son bras pour lui montrer qu'il était là mais arrêta très vite, car cela lui faisait atrocement mal.
Shin'Ichi accéléra de plus belle quand elle vit l'enfant se tenir le bras droit avec un moue de douleure.

"Kaoru ! Ne fais pas des gestes comme ça, le médecin la dit."

Il arriva a sa hauteur et le pris dans ses bras avec précaution, comme si il tenait de la porcelaine de chine.

""Tu me montre ton établissement, je veux voir a quoi ça ressemble.""

Shin'Ichi acquiesa de la tête avec un sourire chaleureux.

Il passa en trotinant de nouveau près des adolescents, sans les regarders, mais Kaoru reconnu Aoki.

""Aoki-chan Aoki-chan ! Eh 'niisan, pourquoi tu t'arrête pas, il y avait Aoki-chan.""

"Il pleut tu vas attraper froid !"

Il l'avais dit sur un ton d'énervement, il se tourna vers la petite tête de Kaoru qui était étonné. Il lui déposa un baiser sur son nez, cela lui fit sourire et ils entrèrent dans le hall. Là il déposa Kaoru doucement et celui-ci se laissa glisser sur le parquet mouillé.

"Désolé j'aime pas la pluie...fait attention a ne pas glisser, tiens moi la main."

L'enfant obéit, mais regarda au dehors vers Aoki et fit signe a Shin'Ichi d'aller la chercher.

""Elle est avec son petit copain?""

"Je sais pas et je m'en fiche, viens par là, je vais te donner ma veste de sport qui se trouve dans mon casier."

Lorsque Raijiku pris Aoki dans ses bras et lui confia ce qui le mettait dans cet état, celle-ci l’écouta attentivement sans bouger. Elle décolla ses bras de son propre corps pour les passer un instant autour des épaules du garçon : tout ce dont il avait besoin, c’était qu’on l’écoute. Ce simple geste, c’était comme s’ils venaient de sceller leur toute nouvelle amitié. Des images lui revenaient en tête, une scène semblable à celle-ci, il y a environ cinq ans, sauf que c’était Shin’ichi qu’elle enlaçait…

Toujours immobile, elle attendit que le garçon se recule et la lâche avant de faire un pas en arrière. Il voulait être seul à présent. Respectant sa volonté, la jeune fille voulu faire volte face pour aller se réfugier dans le hall de l’établissement, mais elle fut surprise par un autre garçon qui passa tout près d’elle à une telle vitesse qu’elle ne reconnu même pas son visage. Elle le suivi du regard et le vit revenir avec un petit garçon dans les bras, abrité par un parapluie bleu. Ce petit garçon, elle l’aurait reconnu entre mille dans les bras de son grand frère.

- Kaoru-kun! Cria-t-elle.

Mais Shin’ichi passa de nouveau devant elle sans lui prêter la moindre attention. Vexée, elle s’inclina devant Raijiku et pris congé de ce dernier pour s’élancer à la suite des deux autres garçons.

Elle pénétra enfin dans le hall, aussi trempée que si elle avait décidé de piquer une tête toute habillée dans la piscine, et ne saisi que la fin de la conversation entre Shin’ichi et Kaoru :

- Elle est avec son petit copain?
- Je sais pas et je m'en fiche, viens par là, je vais te donner ma veste de sport qui se trouve dans mon casier.

Puis il continuèrent leur marche dans les couloirs de l’établissement, passant devant les salles de classe et les rangées de casiers. Aoki compris la colère de son ami grâce à Kaoru. Il avait dû les apercevoir en train de s’enlacer et avait dû prendre ce geste pour une marque d’amour. Mais ce n’était qu’une amitié pour la jeune fille. Déterminée, elle s’élança vers Shin’ichi, le dépassa et s’arrêta juste en face de lui, dérapant sur le sol mouillé. Elle se rattrapa de justesse, s’inclina devant Kaoru pour le saluer et planta son regard dans celui de Shin’ichi.

- Ça suffit! Shin’ichi-kun! Je tiens à toi, et je… je t’…

Elle fulminait. Elle se tenait aussi droite qu’un piquet, les poings si serrés que ses ongles s’enfonçaient dans la paume de ses mains. Ses paroles étaient spontanées, presque irréfléchies. Elle respira profondément et repris d’une voix plus posée :

- Je sais à quel point tu es gentil et attentionné… Mais pas seulement envers moi. Envers tout le monde. Tu sais voir la détresse des gens et tu sais également comment leur remonter le moral. Un seul de tes sourires me redonne l’espoir et le courage lorsqu’ils m’ont quitté. Et bien Satsuki-san était dans ce cas là. Moi aussi je veux remonter le moral aux personnes qui m’entourent, que je les connaisse ou non. Mais… Shin’ichi-kun… moi, c’est toi que j’aime…

Puis elle baissa la tête, honteuse, incapable de supporter une seconde de plus le regard pénétrant de son ami. Et encore moins celui de Kaoru…
Elle aurait préféré faire une déclaration plus recherchée et romantique, mais comment exprimer ses sentiments à un garçon qui reçoit au moins dix demandes de ce genre par jour? Elle tritura nerveusement la bague qu'il lui avait offert, les yeux toujours rivés sur le bout de ses chaussures.

Shin marchait toujours avec son petit frère qu'il tenait doucement par la main, lorsque Aoki apparut face a lui fachée. Il baissa la tête comme un petit garçon que l'on gronde, Kaoru quand a lui ouvrait des yeux ronds, comme a chaque fois que quelqu'un criait près de lui.
Puis là ce fut comme un choc, comme si Shin'Ichi décollait du sol et s'envolait, elle venait de lui faire une déclaration, assez spéciale certe, mais il en fut très touché.
Kaoru fit un petit "whooooooo" et se tu, regardant son frère tout en se demandant ce qu'il allait répondre. L'adolescent rougis.

"C'est la plus belle déclaration que j'ai eu, et la seule à laquelle je vais répondre avec ton mon coeur: Aoki pour moi tu es la seule et unique que j'aime, et que j'aimerai toujours."

""Whooooooooo! ""

Soudain, horreur, il avait donné sa bague a la délégué, il fit une moue horrifiée et partit en courrant vers la salle, il se retourna avant de tourner dans le prochain couloir.

"Je reviens tout de suite, tu peux garder le petit?"

Il parti et l'on pu l'entendre un bon moment encore marteler le sol.
Il arriva dans la salle, ouf elle était toujours là, il arriva vers elle l'air déterminé et elle recula de suprise. Il s'inclina devant elle et se releva.

"Pardon, est ce que je peux de reprendre la bague, c'est un symbole de l'amour que j'épprouve pour Aoki, je te l'ai donné tout a l'heure car j'était fâché, mais maintenant tout va pour le mieux. Je..je te donnerai tout ce que tu veux, et tout ce qui est dans mes cordes !"

Elle parrut au début déçu puis sourrit.

""Je savais que tu allais revenir, tient, elle est a toi, ton sourire me suffit et être heureuse, file va l'a rejoindre, moi je vais poser le sceau et le balais.""

Sans attendre la réponse de Shin elle partit en courrant, lui fit de même mais dans le sens opposé, enfila vite sa bague et revint dans le couloir où se trouvait Aoki et Kaoru. Ils n'étaient plus là, mais il put entendre les rires de Aoki dans la salle voisine, il ouvrit la porte coulissante, et il vit Aoki assit près du tableau et Kaoru griffonait des petits dessins humouristique dessus.
Kaoru se retourna quand il entendit son frère, il posa la craie et courrut vers lui, par malheure il perdit l'équilibre, heureusement Shin'Ichi avait l'habitude de ce genre de malheure et par réflexe se mit entre le sol et Kaoru qui s'affala sur lui.
Un silence de quelques secondes en suivit, puis un rire claire et innocent, celui de Kaoru, apparement il n'avait rien.
Il se releva avec l'aide de Aoki et Shin se releva ensuite, il était égratigné mais riait aussi.

"Tu m'as fais peur petit bonhomme, évite de courire, ça vaut mieux, surtout quand il y a des obstacle imprévu, sinon tu peux mais en faisant attention, je ne suis pas toujours là pour te sauver."

Il acquiesa de la tête toujours avec son sourire, c'était familiale de sourire.
L'enfant se tourna et fit un calin a Aoki.

""Tu es ma soeur maintenant !""

Il ferma les yeux, et fit un pseudo ronronement de chat.
Shin quand a lui s'avança vers Aoki, étant petit, Kaoru arrivait a la hauteur de la poitrine de Aoki, donc Shin put déposer un légé baiser sur les lèvres de la jeune fille sans que le garnement le voit.
Il se retira rouge, se frottant la tête.

- C'est la plus belle déclaration que j'ai eu, et la seule à laquelle je vais répondre avec ton mon coeur: Aoki pour moi tu es la seule et unique que j'aime, et que j'aimerai toujours.

Pendant un lapse de temps qui lui sembla durer une éternité, Aoki n’entendit que cette phrase qui résonnait dans sa tête. Elle avait le regard fixé sur Shin’ichi, la bouche entrouverte, l’air stupéfaite. Il ne plaisantait donc pas? Cette bague et toute l’attention qu’il lui portait, tout ceci était donc bien réel? La jeune fille secoua vivement la tête, fouettant son visage de ses cheveux courts, et observa le garçon. Il était en train de s’en aller. Aoki fit un pas en avant mais il se retourna et lui lança avant de tourner l’angle du mur :

- Je reviens tout de suite, tu peux garder le petit?

Puis il disparu. Kaoru et Aoki s’observèrent et haussèrent les épaules en signe d’incompréhension, puis ils éclatèrent tout deux d’un rire sonore.

- Tu es venu pour voir le lycée, Kaoru-kun? Viens par là, je vais te montrer comment sont les salles de classe!

Le sourire scotché au lèvres, le cœur léger, la jeune fille passa ses doigts fins au creux de la paume du garçon avec une infinie douceur et l’entraîna vers la première porte sur la droite du couloir. La salle était vide. Kaoru se dirigea vers le tableau noir sous l’œil bienveillant de Aoki qui pris soin de laisser la porte entrouverte pour que Shin’ichi les retrouve. L’enfant avait un sens de l’humour au moins aussi grand que son frère. Voilà bien longtemps qu’ils n’avaient pas rit autant.

Quelques instants plus tard, le grand frère vint les rejoindre. Naturellement, Kaoru voulu courir vers Shin’ichi, mais malheureusement il n’avait pas vu la marche de l’estrade. Le lycéen se jeta littéralement sous le ventre de son petit frère avant même que Aoki n’ai le temps de faire le moindre geste. Un silence pesant s’abattit sur la salle de classe. Bientôt brisé par le rire claire et limpide de Kaoru. Aoki se détendit de nouveau et les aida à se relever, comme s’ils avaient tous fait partie d’une seule et même famille.

- Tu es ma soeur maintenant !
- Sugoi! s’exclama-t-elle, le sourire aux lèvres.

On dit toujours que la vérité sort de la bouche des enfants. Et ce que venait de dire Kaoru toucha très profondément la jeune fille. Elle serra très tendrement le petit garçon contre lui, faisant très attention de ne pas le blesser, et reçu un léger baiser de celui qu’elle pouvait considérer à présent comme son petit ami. Aoki lui sourit et tendit le cou jusqu’à lui pour poser ses lèvres à la commissure des siennes. Ces marques d’affection auraient put sembler désuètes, voir futiles vis-à-vis d’un véritable baiser, mais n’oublions pas qu’ils n’étaient pas seuls.

La jeune fille pris de nouveau Kaoru par la main, et saisit également celle de Shin’ichi avant de sortir de la salle de classe. L’établissement était sombre à cause du violent orage, mais il était bientôt midi. Ils se rendirent dans le couloir des casiers où les deux lycéens récupérèrent leurs sacs respectifs, puis ils allèrent s’asseoir sur un banc pour sortir leurs boîtes à bento. Prévoyant, Shin’ichi n’avait évidemment pas oublié de prendre deux boîtes. Il en ouvrit une et la tendit à son petit frère avec une paire de baguettes. Aoki ne parlait pas beaucoup, écoutant les blagues que se plaisait à lui raconter Kaoru, mais elle était si heureuse que les mots n’auraient certainement pas suffit à exprimer les sentiments qui se mêlaient en elle à cet instant précis. Puis l’enfant se mit à la questionner. Le rôle de « Grande soeur » de la jeune fille commençait.

- Dis, Aoki-chan, pourquoi il pleut autant? La dame de la météo a dit qu’il y aurait des averses, pas un orage!

Par réflexe, Aoki tourna la tête vers l’une des fenêtres du couloir. Kaoru était très perspicace pour son âge. Il est vrai que cet orage, ou plutôt cette tempête, était particulièrement violente. Les vitres tremblaient sous l’emprise du vent et de menus objets traversaient la cours à une vitesse folle. La jeune fille avala sa bouchée de riz avec de répondre :

- Tu as raison Kaoru-kun… Shin’ichi-kun, tu pourras rentrer avec ton petit frère? Je veux dire… Ma maison est plus proche que la tienne, et… je ne voudrai pas que Kaoru-kun se blesse…

Elle regardait le jeune homme avait un sourire en coin et des yeux malicieux. Puis elle ajouta :

- J’espère que Satsuki-san est rentré lui aussi…

Le regard toujours fixé sur Shin’ichi, elle guetta une réaction, espérant qu’il ne se rebuterait pas à cause de sa dernière phrase à propos de Raijiku.

Lorsque Aoki lui demanda s'il pouvait rentrer avec son petit frère, sinon ça maison était plus proche de la sienne, cela l'étonna mais il fit un sourrire, il allait lui répondre mais elle se demanda si Satsuki était rentré chez lui, cela l'étonna aussi, il ne s'attendait pas a entendre son nom.
Il allait soupirer, mais il n'en fit pas, il ne detestait pas Raijiku, enfin si il l'a detesté un cours instant, il y a 10 minutes...Il sourrit et posa sa main sur l'épaule de Aoki.

"Et bien on a qu'a aller voir, si ça ne te dérange pas, est ce qu'on pourrait aller chez toi, mon petit frère et moi? et si Raijiku est toujours dehors, et si nous le croisons et bien, il pourra venir? je pense."

Kaoru balança ses petites jambes d'avant en arrière sur le banc,et regarda "les grandes personnes" discuter, attendant la minutes du départ.
Shin'Ichi tendit la main a Aoki puis pris celle de son petit frère.

"Allons dehors, prend ton parapluie Kaoru."

Il allait sortir dehors mais Shin'Ichi les retint par le bras, il enleva sa veste d'uniforme et la mis sur la tête de Aoki. Il lui fit un sourrire chaleureux.


"Tiens, il ne faut pas que tu attrape froid, tu as été bien trempé."

Il repris les deux mains, dans les siennent et ils avançèrent sous la pluie battante, et regardèrent si Raijiku se trouvait par ici.

Pendant qu'ils s'enlacaient,Raijiku aperçut un jeune homme se précipiter a proximité d'eux.C'était Shin'ichi,et il ne trompait personne,malgré qu'il voulait se cacher.Il voulait ne pas se faire voir,et bien Raijiku respectait son choix.Il se moquait éperdument de lui sur l'instant,et savourait le contact d'Aoki.Finalement,quand il la relacha,elle l'écouta d'une façon très rapide,peut-être trop même,et alla rejoindre Shin'ichi et Kaoru très rapidement,laissant Raijiku seul,de nouveau contre lui-même.

Il continua de fixer le ciel sans piper mot,tenant toujours fermement son collier dans sa main et contre son torse.Après quelques minutes il finit par fermer les yeux,comme s'il priait.

"Hey réveille-toi,sale Baka!"
"Tu vas morfler,Satsuki,pour avoir osé me menacer!Mon petit ami va te faire la peau!"

En effet,les filles qui avaient enfermé Aoki dans les toilettes auparavant venaient de prévenir leurs petits amis du comportement de Raijiku envers elle.N'écoutant que leur source de testostérone,ces messieurs entourèrent Raijiku pour le pièger.Ils étaient 5.

Raijiku rouvrit les yeux d'un air neutre.Lançant un dernier regard au ciel:

**C'est ça le message que tu m'envoies,seigneur?Tu veux vraiment que je soufre des autres toute ma vie?Si tu as décidé ainsi...**

Il rabaissa son visage et regarda a tour de rôle les personnes malsaines qui l'entouraient.Ses sourcils se froncèrent lentement.Il savait qu'a présent parler ne servirait strictement a rien.Alors il préfèra se concentrer sur le combat qui alalit se jouer.Il serra les poings et commenca a se mettre en position de Tae Kwon Do.Les jeunes hommes trouvèrent cela très désagréable et l'attaquèrent tout de suite,ils foncèrent tous les cinq pour le tabasser gravement.Raijiku se défendit tant bien que mal et leur offrit des souffrances qu'il n'avaient jamais subi auparavant.Mais ce fut réellement lui qui fut le plus amoché.

Quand Shin'ichi et Aoki arrivèrent,Raijiku s'était laissé tomber et glissant sur le tronc de l'arbre,qui a présent était gratifié d'une longue et grande tache rouge.Sa tête était baissée,ses bras pendaient au sol,ses jambes allongées ne pouvaient probablement plus le soutenir.Il était blessé sur beaucoup d'endroits,car ils avaient utilisé quelques armes telles que de petites matraques.C'étai sufisament pour que de nombreuses parties de son corps saignent abondament.

Raijiku entendit très faiblement les voix qui arrivaient,il se demandait si c'était les jeunes hommes qui revenaient pour l'achever..Mais c'était Shin'ichi accompagné d'Aoki.Il se tenaient la main?Raijiku pouvait le voir,malgré sa vue troublée.

"Aoki.....San..."

Le murmure de souffrance que porta Raijiku était absolument inaudible tellement il était faible.Raijiku ferma les yeux,sombrant peu a peu dans l'inconscience.

Lorsque Shin'Ichi arriva vers Raijiku avec Aoki et son petit frère, il s'arrêta net, Kaoru se blottit contre Aoki instinctivement.
Shin s'approcha de Raijiku qui était a demi-conscient. Il s'accroupie vers lui et tira les mêche qu'il avait sur son visage, il était ensanglanté de partout, il soupira.

"Raijiku-san, tu m'entend? Bon, je vais t'aider a te lever et au pire je te porterai."

Il le souleva et fit passer le bras de celui-ci vers son épaules pour qu'il soit soutenu, ils avançèrent de quelques pas, mais Raijiku n'avait vraiùent plus de force. Aoki vint de l'autre côté pour aider Shin'Ichi, quand a Kaoru il pris la main libre de son petit frère.

"Aoki-chan, on va où ? Avec cette pluie on aura du mal a avancer jusqu'a l'hopitale, mieux vaut aller chez toi, j'irai a pied en courrant a l'hosto rapporter des trucs, je connais des médecins, et au passage ça te gène de garder Kaoru, je ne veux pas qu'il se fasse mal..."

Ils continuèrent a avancer vers la sortie mais le groupe qui avait battut violement Raijiku apparut devant la sortie.
Shin'ichi fronça les sourcils, ils étaient tous armé de battes ou autre.
Shin regarda Aoki qui compris qu'elle allait veiller sur Kaoru et Raijiku. L'adolescent avança vers le groupe qui rigolait.

"ça vous amuse? ça ne vous a pas suffit ! Laissez nous passer, il a besoin de soins ! "

Il éclatèrent de rire tout en se regardant, l'un d'eux ce décala.

""Il a embêter nos petites amies Il va payer le prix fort et vous aussi puisque vous êtes là avec lui, et on va commencer par le plus faible, donc le mioche"".

Aoki serra légèrement la main de Kaoru qui se blottit de plus en plus contre elle, elle pinça sa lèvres, elle savait que ce qu'ils venaient de dire allait énerver Shin'Ichi. Par chance certains du groupe étaient amochés.

"Tu n'aurais pas dû dire ça, touche mon frère et tu verra ce qu'il t'en coûte."

""Tu parle trop!""

L'homme lui avait donné un coup de pied dans le ventre, ce qui lui fit reculer de quelques centimètres. Kaoru se mit a hurler. Shin serra les poing, il ne supportait pas que son frère souffre.
Il s'accroupie et sauta le plus haut possible abantant sa jambe sur la tête de l'homme, puis se réceptionna avec sa jambe droite, et lança sa jambe gauche dans le ventre de l'ennemi qui s'écroula par terre vociférant des insultes.

"Vous continuez et je fais cela avec tout le monde !"

Le groupe allait bondir sur eux mais des professeurs sortirent du lycées et accoururent voir ce qu'il se passait, les élèves partirent en courrant.
Les professeurs questionna quelques minutes Aoki et Shin'Ichi puis les laissèrent partir, car Raijiku avait besoin de se reposer.
Ils marchèrent chacun soutenant Raijiku jusqu'à la maison de Aoki.

Juste avant que le couple ne sorte une nouvelle fois sous la pluie battante, Shin’ichi eut la délicate attention de retirer la veste à col droit de son uniforme pour protéger Aoki et lui éviter une pneumonie foudroyante. La jeune fille le gratifia d’un de ses sourires radieux dont elle avait le secret, puis ils traversèrent la cours en direction de la sortie. Le trio avançait contre vents et marées, la tête basse, cachés derrière leur parapluie. Soudain, Kaoru lâcha une expression de surprise. Le petit groupe se figea. Raijiku se trouvait là, en face d’eux, à demi conscient, affalé au pied d’un arbre.

Instinctivement, le petit garçon se blottit tout contre Aoki et enfoui son visage sous son bras. Celle-ci le serra doucement contre lui. Son corps était comme figé par la vision qui s’offrait à elle. Shin’ichi ne perdit pas son sang froid. Il aida le garçon à se relever, bien que Aoki quand à elle, aurait préféré le mettre en position latérale de sécurité. Elle se précipita aux côtés de son ami pour l’aider à avancer, mais sa démarche était plus qu’incertaine. Il était presque inconscient.

Alors qu’ils s’apprêtaient à sortir de l’enceinte du lycée, un groupe de jeune leur barra le passage. Tout s’enchaîna très vite. Ils souhaitaient s’en prendre à Kaoru en premier sous prétexte qu’il était encore un enfant, ce que stupéfia Aoki. Shin’Ichi réagit au quart de tour en se jetant sur le premier jeune qui se tenait devant lui. Aoki, quand à elle, soutint tant bien que mal le pauvre Raijiku et tira la petite main de Kaoru pour qu’il passe derrière elle. Sa main passa derrière la tête du lycéen et elle sentit un liquide chaud et poisseux se coller à ses doigts. Du sang.

Heureusement, des professeurs qui avaient dû voir la scène depuis une fenêtre de l’établissement les hélèrent depuis la porte du hall. Ce simple avertissement suffit à dissiper le groupe adverse. Les quatre jeunes se dépêchèrent de reprendre leur marche, et ils arrivèrent bien vite jusqu’à l’immeuble dans lequel résidait la jeune fille. Il y avait vingt étages en tout. Par chance, elle n‘habitait qu‘au troisième et l’ascenseur n’était pas en panne.

Arrivés devant le palier, Aoki sortit ses clés de son sac, tourna le verrou et ouvrit la lourde porte de l’appartement. Ses parents étaient au travail, et ses cinq frères et sœurs étaient à l’école. Elle emmena le petit groupe jusqu’au salon, couru jusqu’à la salle de bain et ramena une serviette qu’elle étala sur la toile du canapé pour éviter qu’il ne soit entaché de sang. Elle se tourna vers Shin’Ichi, quelque peu essoufflée :

- Il faut que tu te rendes à l’hôpital au plus vite. Je prendrai soin de Kaoru-kun, je te le promet. Et de Satsuki-san aussi.

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres contre les siennes le temps d’un bref instant et reporta son attention sur Raijiku. Elle appliqua un linge humide sur son visage pour en retirer toute cette hémoglobine, essora le linge dans une bassine et le posa sur le front du jeune homme, la mine inquiète.

Ce fut pendant beaucoup de temps le trou noir pour Raijiku.Il ne voyait plus rien car ses yeux refusaient de se relever,et il entendait très peu ce qui se passait autour de lui.Ne parlons même pas de ces autres sens.
Quand il réentendit la voix des élèves qui l'avaient agressé,il crut que c'était la fin,et que ses "amis" allaient soufrir pour lui,chose qu'il ne permettait pas.Il tenta d'ans un ultime effort de rouvrir les yeux en vain.Il entendit ensuite la voix des enseignants et il se rassura un peu.Ce fut ensuite de nouveau le trou noir jusqu'a ce qu'Aoki le couche sur le canapé de sa propre demeure.Il sentit ensuite quelque chose de mouillé sur sa tête,probablement pour éviter une fièvre ou autre chose.C'est la que Raijiku s'abandonna a un repos de plusieurs minutes.

Puis quand il se reveilla,il put de nouveau voir normaement.Il vit tout d'abord le plafond du salon d'Aoki,puis soudain il sentit une vive douleur au ventre,qui s'étala partout sur son corps.Il poussa qulques gémissements ce qui alertit Aoki qui était a proximité.Raijiku tourna lentement la tête vers elle et la fixa longuement,d'un visage a demi neutre mais néanmoins soufrant.Puis,après quelques minutes sans avoir rien dit,il lui posa une question d'une voix toujours soufrante,mais ses sourcils se froncèrent:

"Pourquoi...Tu t'occupes...De moi?Pourquoi...Ne m'as tu pas laissé...Contre cet arbre ? "

Voila une bien belle manière de remercier quelqu'un de l'avoir sauvé.Mais Raijiku avait quelque chose dans la tête qui ne pouvait plus s'effacer.

C'est alors qu'il contempla les alentours.Non pas pour distinguer les moindres parcelles du décor de la maison,mais il cherchait quelqu'un du regard..Puis il regarda de nouveau Aoki.

"Ou est Shin'ichi?"

C'est alors qu'un sourire nerveux s'afficha sur son visage.

"Je refuse une quelquonque aide venant de sa part.Je ne veux plus jamais qu'il me prenne pour un faible.Je ne veux la pitié de personne,surtout si ces personnes ne me comprendront jamais.

J'ai voulu te protéger,te dévoiler quelque chose..Voila ce qui m'en a couté de vouloir m'atacher a quelqu'un,je me fais violament rejeter,et on me frappe même..Pourtant j'ai prié dieu juste avant de me faire agresser,j'ai clairement comprit sa réponse.C'est mon destin de demeurer seul toute ma vie,sinon je me mettrai en péril moi et mes eventuels amis.

Je n'ai pas de raison d'être a part te protéger.Alors je continuerais quoique tu en penses.Personne ne pourra me stopper sans me tuer.C'est la que je serais libéré de ma vie qui est deenu un fardeau depuis mes dix ans.

Pourquoi je continue de te raconter le fond de mes pensées,même toi tu ne les comprend pas.."

Raijiku tenta de se lever,afin de quitter le domicile d'Aoki et de retourner chez lui,afin de se reposer pour pouvoir être de nouveau d'aplomb et pouvoir protéger Aoki de nouveau...Mais ce qui était sur c'est que son regard n'était pas normal a ce moment la.Peut-être une autre crise ?

Aoki était agenouillée au chevet de Raijiku. Kaoru était là, lui aussi, silencieux. Le regard de la jeune fille se perdait sur la tache rouge qui s’étendait sur la chemise d’uniforme du garçon au niveau de son bas ventre. Elle avait une mine inquiète qui se lisait sur les traits fins de son visage. Elle aurait très bien put déboutonner la chemise et le bouton de son pantalon pour éponger et désinfecter la blessure, mais elle se sentait incapable de le faire, comme si une barrière invisible se dressait entre Raijiku et elle.

Puis, le garçon remua et gémi. Aoki sursauta littéralement et s’approcha un peu plus du blessé. Ses yeux cherchaient un point où se poser. Il vit la jeune fille et la dévisagea longuement… Puis il lui déclara de son ton froid habituel :

- Pourquoi... Tu t'occupes... De moi? Pourquoi... Ne m'as tu pas laissé... Contre cet arbre ?

Ces paroles lui firent l’effet d’une douche froide. Elle bafouilla quelques mots sans queue ni tête avant d’être interrompue :

- Où est Shin'ichi?
- Il… est allé… à l’hôpital…

C’est tout ce que Aoki parvint à articuler. Il n’avait même pas utilisé de suffixe de politesse pour parler de Shin’ichi, ce qui sidéra la jeune lycéenne. Un prénom sans suffixe est soit très familier, soit très péjoratif. De toute évidence, c’était le second choix que Raijiku avait voulu employer. Elle aurait aimé lui demander comment il se sentait, où il avait mal, s’il avait besoin de quelque chose, mais tout ceci restait coincé à la barrière de ses lèvres, figé par les mots du garçon. Il prit de nouveau la parole, et cette fois-ci c’était pire encore. Pour Aoki, c’est comme s’il prenait plaisir à lui faire tout ce mal. Elle porta sa main droite devant sa bouche entrouverte pendant le discours du jeune homme, les larmes aux yeux, et attendit qu’il ai terminé de parler. De toute façon, elle aurait bien été incapable d’articuler quoi que ce soit.

Puis il tenta de se relever. Mais renonça très vite. Il porta la main au niveau de son bas ventre, par réflexe, et retomba sur le canapé. Malgré toutes ces paroles qui avaient profondément blessé la jeune fille, celle-ci se précipita pour aider Raijiku à s’asseoir sur son séant. Puis, Aoki compris : la chemise du garçon était fendue au niveau de la tache d’hémoglobine, ce qui signifiait que l’un des assaillants avait dû utiliser une arme blanche tel qu’un couteau.

- Sa… Satsuki-san, il f… faut que je…

Elle pointa son doigt vers la tache rouge et avala avec difficulté. Prenant son courage à deux mains malgré la frayeur qui l’habitait, elle déclara solennellement :

- Il faut que je soigne ta blessure. Elle risque de s’infecter. De plus, du sang suinte toujours, ce qui veut dire que l’entaille est profonde.

Les lèvres pincées, aussi droite qu’un piquet, elle dominait le garçon qui était toujours assit sur le canapé. Elle ne bougea pas avant qu’il ne lui donne le feu vert pour intervenir. Ses yeux s’étaient ancrés dans ceux de Raijiku, comme si elle le mettait au défit de refuser. Ou peut-être était-elle tout simplement terrifiée par le comportement du lycéen à son égard… Après tout, il lui avait dit qu’elle ne comprenait pas le fond de ses pensées. Peut-être la considérait-il comme une personne stupide dénuée de sentiments, elle qui malgré tout, était la seule de la classe à lui avoir adressé la parole et considéré comme son égal. Mais il lui avait également confié qu’il la protègerait… Les pensées de la jeune fille défilaient à une vitesse folle dans la brume de son cerveau. Elle décida de laisser de côté sa rancoeur; il y avait plus important à faire dans l'immédiat. Un silence pesant s’installa dans l’appartement. Aoki attendait une réponse. Et vite.

Raijiku ne cessa de la chercher des yeux après avoir essayé de se lever en vain.Il avait dit toutes ses pensées intérieures pour la première fois a quelqu'un,il voulait que Aoki réagisse,efectue une action que lui-même ne savait pas la description exacte...Il cherchait quelque chose,mais quoi ? Même lui ne le savait pas.Plus le temps passait et plus Raijiku avait l'esprit embrumé,il disait des choses qui ne lui resemblaient pas en temps normal,il pensait des choses bizarres,tout devenait trouble..

Ses yeux n'arrêtaient pas de bouger de partout,il semblait dévisager Aoki et analyser le moindre détail changeant sur le visage de la jeune fille.Quand elle lui ordonna de rester,Raijiku redevint neutre,même si sa soufrance ne l'empêchait pas d'avoir le visage un peu crispé.Il se tint la tête pendant une dizaine de secondes:

"Excuse-moi,je t'en prie...Je..Je ne pense pas du tout ce que je viens de dire,je suis ravi que qulqu'un s'occupe de moi..."

Il poussa un gémissement de soufrance,mais cette fois-ci cela ne semblait pas être de la soufrance physique.Il releva son visage vers Aoki et retira sa main.Une larme perla sur sa joue.Quand il sen rendit compte,il l'essuya frénétiquement et se racla la gorge.Puis il déchira sa veste déja bien abimée et se détendit un peu en écartant les bras.

" Vas-y.Mais s'il te plaît,cesse de trembler ou de pleurer a cause de moi,sinon tu n'arriveras a rien.A présent je me tais pour que tu puisses te concentrer.Détends-toi."

Puis ne sachant que faire d'autre,il ferma les yeux et pris une grande inspiration pour se calmer un peu.

Shin'Ichi était en train de courire sous la pluie, vu qu'il ne regardait pas vraiment ou il mettait les pied il trébucha sur un trottoire et s'affala de tout son long, les bras en avant, mais il se releva et courrut le plus vite possible.
Arriver après 10 minutes en sprint devant l'hopitale, il expliqua tout a son ami, qui lui donna des compresses des bandages, des gros pansements, des calments et pleins d'autre chose utile dans ces cas là.
Il remercie d'un rapide salut, et fila sous la pluie battante, il y avait l'orage non loin de là.
Il repartit en sprint, limite son coeur allait exploser tellement il suffoquait, il dû s'arrêter quelques instant. Une voiture passa près de lui et l'eclaboussa de plus belle...
Il éternua et repartit en courrant serrant les médicaments et autres contre lui, ils étaient dans un sac en plastique bleu avec l'insigne de l'hopitale.
Il venait de tourner dans la rue de l'appartement de Aoki un sourrire vint sur ses lèvres et il pris l'ascensseur, tentant de se sécher avec ses mains trempées et d'enlever le plus d'eau possbield e ses vêtements pour ne pas salir chez sa nouvelle petite amie.

Aoki lui avait donné le double des clés pour qu'il aile plus vite, il ouvrit donc automatiquement. Il ferma la porte et entra dans le salon où était toujours Raijiku.
Il s'assit près de Aoki et de Raijiku, Kaoru s'était endormi sur l'autre divan.
Il avait enlever sa veste qu'il avait mis sur le porte manteau, par contre il ruisselait.

"Je suis allé le plus vite possible, je vais éviter de t'embrasser je suis trempé..et je crois que j'ai attrapé froid, gomen. Il va mieux Raijiku? Va te reposer, je vais lui mettre la compresse et un nouveau bandage, il saigne vers le bidon."

Kaoru se réveilla il voulut poser un pied par terre mais hurla. Shin'Ichi fit un bon sur le côté et approcha rapidement de son petit frère qui se tenait le pied avec ses petites mains fragiles.
Il s'était brisé le pied...ça maladie allait vraiment de plus en plus et était instable.
Shin'Ichi allongea son petit frère et lui chanta une jolie chanson que sa mère chantait souvent "Orenji No Taiyou" de Gackt et Hyde. Tout en faisant cela il mis aussi un bandage au pied de son frère, et sortit de sa poche de pa,ntalon les médicaments que l'enfant avait oublié de prendre, il lui tendit un verre d'eau.
Kaoru secoué de douleur le pris avec ses mains et bu, puis essuia ses larmes et sourrit.
Shin répondit a ce sourrire avec un autre, mais il avait l'air inquiêt..il n'aimait pas les crises soudaines de son petites frère qui devenait de plus en plus férquentes.

""Je vais mourrire hein? Mais je veux pas que tu me vois, tu as déja vu grand père mourrire dans la marre de sang non?""

Shin ouvrit grand les yeux, il pencha sa tête en arrière pour empêcher les larmes de couler et re-fit un sourrire beaucoup plus faux cette fois. Il posa sa main sur le visage de l'enfant, il se retourna vers Aoki.

"Je vais appeler ma mère, il doit aller aux urgences dans ces cas là...pour pas que la douleur et les blessures se répandent, et voir si ce n'est pas grave..enfin bon, la routine a force, ça me dégoute..j'aurais dû avoir ça à sa place...aller Kaoru on va voir maman, et tu ne mourrau pas, car l'être est éternel dans le coeur des gens, dans le mien tu y seras toujours ! Mais lutte, et je te donnerai ma force, comme je te l'ai promis ! On tentera une grêfe de moelle osseuse, je serais ton donneur, mais les médecins n'ont pas l'air embâlés...bon aller je vais appeler"

Le petit garçon s'assit tout doucement et regarda Aoki avec un grand sourrire, le sourrire qui veut dire "ne t'inquiête pas", quand Shin fini d'appeler, il revint vers Raijiku et donna le paquet a Aoki.

"Tu peux le faire? Désolé...je vais aider a préparer mon frère. Et le porter jusqu'à la voiture, je remonterai après..."

Quelques minutes après, la mère vint interphoner, Shin descendit cela ne dura que 2 minutes, puis revint et apporta un verre d'eau a Aoki qui avait l'air exténuée.

"ça ne va pas tu es toute pâle, tu veux que je te remplace? Je m'inquiête pour ta santé."

Shizuma observais la scène de loin, se demandant en quoi toutes ces émotions répugnantes pourraient aider ces personnes à aller "mieux".

Au fond d'elle même, elle était convaincue, elle le savait, que le bonheur aussi long fût il, ne menait qu'à de plus grandes peines encore.

"Idiots ..." soupira-t-elle

Elle détestait ces personnes, ces personnes qui elles, étaient heureuses.
Mais au fond d'elle-même, sans en avoir conscience, elle les enviait car sa vie n'était plus que larmes et maux d'une âme en peine déambulant sous le ciel nocturne d'un hiver qui jamais ne semblait prendre fin.

En regardant par la fenêtre la voiture qui emmenait le petit Kaoru l’hôpital, Aoki sentit son cœur resserré par l’étau du chagrin. Elle aussi avait l’habitude des fameuses « crises » du petit garçon, mais cela la peinait toujours autant. Elle retourna au près de Raijiku et ouvrit le sac plastique aux couleurs de l’hôpital pour en sortir du coton, du désinfectant, du fil, une aiguille spéciale pour les points de suture, ainsi que des bandages.

Shin’Ichi la rejoignit enfin et lui proposa de le faire à sa place. Aussitôt, les paroles de Raijiku lui revinrent en tête : « Je refuse une quelconque aide venant de sa part… ». Shin’Ichi devrait donc se tenir en retrait. La jeune fille déglutit avec difficulté et se tourna vers son petit ami, un sourire timide et forcé aux lèvres :

- Je sais recoudre une plaie, je me sens tout à fait capable de le faire… Mais je ne suis pas contre un peu d’assistance…

Elle posa sa main sur l’épaule de Raijiku pour le forcer à s’asseoir au fond du canapé, et posa un coton imbibé d’alcool sur le contour de la plaie pour absorber le plus gros du sang et y voir plus clair. Elle demanda un nouveau coton à Shin’Ichi et l’appliqua sur la fine entaille qui se profilait à environ cinq centimètres sous le nombril du garçon.

Inévitablement, ses muscles se crispèrent sous la douleur du désinfectant. Aoki hésita un instant, avant de recommencer l’opération plusieurs fois. A présent, la plaie était bien nettoyée : il fallait recoudre. La jeune fille enfila une paire de gants blancs chirurgicaux en latex et saisit le fil et l’aiguille stérilisée que lui tendait son « assistant ».

- Satsuki-san, je vais te demander de t’allonger sur le canapé pour que la peau de ton ventre soit tendue. Je ne pourrai pas recoudre, sinon…

Le jeune homme s’exécuta tant bien que mal, le visage crispé, et Aoki se pencha sur la blessure pour enfoncer l’aiguille dans la chair de Raijiku. L’opération ne lui pris que cinq minutes, mais c’était cinq minutes durant lesquelles la jeune « infirmière » avait retenu son souffle. Elle poussa un long soupir de soulagement, une fois la blessure refermée.

Elle posa une compresse non dépliée directement sur la plaie et déroula une longue bande de tissus chirurgical qu’elle enroula tant bien que mal autour du bas ventre du blessé. A présent, tout le bas du torse de Raijiku était maintenu par le pansement. Aoki retira ses gants avant de se passer le revers de la main sur le front pour essuyer des perles de sueur.

- Et voilà! s’exclama-t-elle. Le pansement devra être changé dans cinq heures pour voir comment la blessure évolue, puis toutes les quarante-huit heures. Je vais te chercher un verre d’eau dans la cuisine pour que tu puisses prendre l’antidouleur, et je nous préparerai un bol de nouilles chacun. Je pense que nous l’avons bien mérité…

Elle se redressa et quitta le salon, laissant Shin’Ichi et Raijiku seuls le temps d’un instant.

Raijiku entendit Shin'ichi entrer,mais il s'en moqua éperdument et préfèra se concentrer et se calmer plutot que de rouvrir les yeux et revoir plus tôt que prévu le petit ami d'Aoki.Mais quand celui-ci demanda a Aoki s'il voulait la remplacer,les yeux de Raijiku s'ouvrirent fréntiquement,et il fronca les sourcils.Puis il constata qu'Aoki avait comprit,alors il referma les yeux pour se détendre le plus possible,il savait que ca allait faire mal,mais en même temps c'était pas la première fois qu'on le battait.La douleur nécessaire a la guérison,il la connaissait bien.

Quand Aoki lui demanda de s 'allonger sur le canapé,Raijiku aprouva par un simple hochement de tête.Il avait promit qu'il ne parlerait plus.Il s'éxécuta et se coucha sur le canapé,et se prépara psychologiquement a ressentir la douleur.Après quelques minutes insoutenables,Raijiku se retrouva avec un grand pansement qui enveloppaait une partie de son torse ainsi que le bas du dos.Raijiku,désormais assis,admira le résultat qui le sidèra.Depuis quand Aoki disposait d'un tel talent pour soigner les blessés ? Avait-elle fait des études de médecine ? Non impossible...En tout cas c'etait parfait.Raijiku ne risquait plus rien a présent.

Le jeune homme regarda avec des yeux fatigués Aoki qui s'en allait chercher l'anti-douleur et préparer un bol de nouilles.Puis il regarda par la fenêtre en prenant soin d'éviter Shin'ichi du regard et constata que jeune fille tentait de les observer.Il fronça les sourcils,puis il recentra son visage et finit par fermer les yeux de nouveau.Il était si fatigué que sa tête en tournait.Et cette douleur qui ne partait pas..

Dans la cuisine, Aoki s’afférait à préparer un petit en cas pour chacun d’eux. Elle pris une chaise pour accéder au placard au dessus de l’évier et manqua de se prendre une boîte de conserve en pleine figure en l’ouvrant. Par réflexe, elle rentra la tête dans les épaules et la boîte termina sa chute sur le carrelage, non sans bruit. Lentement, Aoki se redressa et tendit le bras jusqu’au fond du placard pour attraper trois boites de nouilles poulets/curry. Elle redescendit enfin, avec prudence, et retira l’eau du feu. Elle prépara les nouilles en les versant dans de jolis bols aux motifs épurés. Elle mit le tout sur un plateau, sans oublier les baguettes, l’antidouleur et trois verres d’eau, et entra dans le salon.

La tension était palpable. Elle déposa le plateau sur la petite table basse en face du canapé et s’approcha de Raijiku avec le cachet et le verre d’eau. Il semblait avoir du mal à tenir les yeux ouverts. Aoki s’assit à ses côtés, la mine inquiète, et approcha le cachet des lèvres du blessé.

- Satsuki-san, il faut que tu le prennes. Crois moi, ça ira mieux après…

Docile, il entrouvrit les lèvres. La jeune fille en profita pour il déposer l’antidouleur et lui porter le verre à la bouche. Avec une douceur presque maternelle, Aoki inclina le verre au rythme des gorgées du garçon, de façon à ce qu’il n’ai pas à se servir de ses bras et qu’il ne force pas sur ses abdominaux.

- Et voilà…

Elle reposa le verre maintenant vide pour se saisir d’un des trois bols et d’une paire de baguettes. Elle pris une bouchée et la tendit au garçon.

- Je peux t’aider à manger si tu veux, dit-elle avec un petit sourire encourageant.

Puis elle ajouta, comme si elle avait lu dans les pensées du garçon :

- N’ai pas honte, Satsuki-san…

Elle savait que le garçon se considérait comme faible, mais Aoki voulait simplement se montrer aimable… Cela n’avait strictement rien à voir avec une pitié quelconque. C’était plutôt un sentiment de confiance mutuelle et d’amitié que la jeune fille voulait nouer…