Survivre, ou périr

Infirmerie

Mitsuko après avoir tué Chieko, était allé à l'emplacement de l'étendue d'eau pour faire le plein de ce liquide si précieux à la survie de l'homme.
Elle marcha 2 bonnes'é heures, avec une légère pose pour voir si il y avait des ennemis.

Après avoir réussit à arriver jusque dans cet endroit sans se faire attaquer, elle se posa près d'un buisson, là elle y cacha son sac qui contenait que les vivres.
Une arme toujours à la main, elle alla rémplire la bouteille vide. Elle se rinça le visage, elle c'était de nouveau changé, avec les vêtements qu'elle avait apportés pour le voyage scolaire... les plus pratique qu'elle avait trouvé.

Elle passa de l'eau sur sa jambe endolorie, et sortit un autre mouchoir propre, avant de le mettre sur la plaie, elle mis de l'alcool et de la pommade, puis mis ce mouchoir.
La petite entaille sur son visage dû à la balle n'était toujours pas partit.
Elle regarda à droite à gauche et revint vers ses vêtements, elle était allé pied nue, car le sol était boueux.
Revenue là où était ses affaires, elle s'essuya les pied, et remis ses talons.

Elle s'installa plus en pente, là où le terrain était parfait pour d'éventuelles fuites... elle refit le même piège que la veille, et se cacha dans un fouret.
Elle entama un pain, juste la moitié, et bu quelques gorgées d'eau.
Il lui manquait de la nourriture, elle avait gagné celles de Chieko mais bon...
Cette fois-ci elle allait surement tuée, elle n'avait plus aucun but, à part de sortir vivant de ce jeux stupide.

Pistolet à la main et luttait contre le sommeil, elle c'était changée avant de partir, mais elle avait mal au ventre, elle n'avait plus beaucoup de dolipranes...
Elle gardait ses sens éveillés, elle pouvait tombé sur n'importe qui à tout moment...

La cabane

Malgré la proximité du lieu, Satoru mit environ une demi-heure pour se rendre jusqu’à la zone D - 04. Il avait déjà repéré cette zone en venant et l’avait trouvée intéressante d’un point de vue stratégique. De nombreux buissons entouraient une grande étendue d’eau qui devait être un lac. On voyait clairement sur la carte qu’une petite rivière d’eau claire s’y jetait. Tant mieux, il pourrait soigner sa blessure.

Il arriva enfin au bord de la rive, totalement essoufflé. Lentement, il s’assit sur le sol boueux et posa à côté de lui ses deux sacs ainsi que le bâton sur lequel il s’était appuyé pour parvenir jusqu’ici. Il tenta de plier sa jambe gauche, mais dès qu’il la remua, une vive douleur se fit ressentir depuis le haut de sa cuisse jusqu’au bout de ses orteils. Il laissa échapper un cri et plaqua ses mains contre sa bouche, les sens en éveil.

* Satoru, ta gueule, mon vieux! Tu vas rameuter tous les dégénérés du cerveau dans le coin! *

Pour que sa blessure le fasse autant souffrir, c’est qu’elle devait certainement commencer à s’infecter. Il se rappela qu’il n’y avait pas jeté de coup d’œil depuis plusieurs heures… Avec précaution, il baissa son pantalon d’uniforme sur ses genoux et souleva le bout de tissu qui lui serrait le haut de la cuisse. La blessure n’était vraiment pas jolie à voir… A force de rester mouillées, les chairs avaient blanchies. Pourtant, une sorte de liquide d’une couleur jaunâtre suintait de la plaie. L’odeur n’était pas des plus agréable.

* Du pus… songea Satoru. Manquerait plus que je fasse une septicémie…*

Il tira l’un de ses sacs près de lui, ouvrit l’une de ses bouteilles et versa un peu d’eau sur sa plaie pour enlever le pus. Il ferma les yeux et serra les dent pour s’empêcher de gémir, puis s’allongea sur le sol. De là où il était, ses yeux se perdait dans l’immensité du ciel. Le temps d’un instant, il se sentit ailleurs. L’air frai le fit frissonner et une douce bruine vint lui arroser quelque peu le visage et le haut des jambes. Il se rendit compte qu’il avait de plus en plus chaud malgré la fraîcheur ambiante. Il passa le dos de sa main sur son front : il était brûlant. La soif le tenaillait, mais il se retenait de se jeter sur sa bouteille d’eau : il devait en garder pour nettoyer sa blessure. Tous les signes de la septicémie étaient là, mais Satoru refusait de se l’avouer…

Infirmerie.

L'éveil du démon venait de s'acomplir dans l'esprit de Raijiku.IL avait a présent un seul objectif en tête, posé sur une haine qui lui dévorait la raison par une rage intense: Tuer toutes les personnes équipées d'armes a feu.Car c'était bel et bien une arme a feu qui avait tué Chieko,sa petite amie,la seule qui l'avait aimé vraiment,d'une balle entre les deux yeux..

Aveuglé par sa colère,Raijiku fonçait a travers les buissons de la foret,sans trop réfléchir a sa destination.Il souhaitait juste chasser a présent,il souhaitait rencontrer les gens dotés d'armes a feu pour les exterminer sauvagement..

Il arriva a l'étendue d'eau qu'il avait déja croisé auparavant pour aller au phare,qui était désormais zone interdite.Tel un félin affamé,il sortit discrètement des buissons,a l'affut de tout danger,mais aussi de toute proie a dévorer..

C'est alors qu'il entendit un gémissement de douleur qui provenait de pas très loin.Un sourire mesquin se dessina sur les lèvres du jeune homme.Probablement sa première victime..

Il fonça jusqu'au lieu d'ou provenait le cri: a proximité de la rivière, était couché Satoru,apparament amoché.Raijiku était derrière lui,caché dans un buisson.Il prépara son pistolet a silex avant de sortir d'un pas lent de sa cachette et de grogner a l'encontre de Satoru:

" Un seul geste brusque, et j'abrège tes souffrances plus rapidement que prévu.."

Pourquoi Raijiku ne lui flanquait pas une balle tout de suite ? Parce qu'il voulait savoir si Satoru portait une arme a feu sur lui.Après tout,il était blessé,peut-être a cause d'un éventuel affrontement entre Chieko et lui,c'était tout a fait possible qu'il se soit décidé a soulager sa rage d'avoir perdu son petit ami sur les autres..

Satoru n'avait pas eu le temps de prendre son arbalète,Raijiku le tenait en joue, c'est lui qui était le maître de la scène a présent.Debout devant lui,il le fixait avec des yeux glacials,mais qui semblaient se réchauffer violament pour s'enflammer de rage et de haine..C'est alors que Raijiku porta son regard sur le sac du jeune homme.Il s'aprocha de lui et le prit d'un main,tout en surveillant Satoru.C'est alors qu'il le fouilla d'une main,et constata rapidement que Satoru n'avait pas d'arme a feu.Il regarda de nouveau Satoru,d'un air plus calme cette fois-ci:

"Ok, tu n'as pas de flingue,tu as de la chance.."

Il montra ses mains,et remit lentement son pistolet a silex dans une poche.Il s'aprocha peu a peu du jeune homme tout en souflant:

"Ok,détends-toi,je ne vais pas te tuer,mais en revanche il semblerait que tu aies besoin de mon aide."

Il le fixa encore un peu en se tenant a l'écart,pour gagner la confiance de Satoru,avant de se mettre a coté de lui et de contempler sa blesssure,non seulement horrible a voir mais de plus malodorante..

" On ne t'as pas loupé..Mais laisse pas a ça a l'air libre,remets ton froc voyons,sois présentable a tes adversaires! "

Raijiku effectua un petit rictus ironique avant d'aider Satoru a se relever,et ensuite pour l'aider a remettre son pantalon,bien sur,quand le tissu passait sur la plaie,Satoru ne put s'empêcher de gémir un peu,alors Raijiku se dépêcha d'en finir.Il posa ensuite rapidement la paume de sa main sur les lèvres de Satoru pour étouffer ses gémissements,jusqu'a ce qu'il se calme.

"Désolé,mais faut pas qu'on nous repère,j'espère que tu comprends mon geste."

Il enleva sa main des lèvres de Satoru,et prit les deux sacs avant de se placer de sorte a servir d'appui au blessé.Ils firent quelques dizaines de mètres avant de se faufiler dans un buisson a l'abri.Raijiku déposa Satoru avec douceur au sol,avant de s'assoir a ses cotés,guettant l'extérieur du buisson.

"Bon,je t'explique le deal,Satoru-san.Je ne t'ai pas tué parce que tu n'as pas d'arme a feu. J'ai retrouvé..Ma petite amie, Chieko-chan, assassinée,a l'infirmerie..Je comprends entièrement ce que tu ressentais quand on a tué ton petit ami au début du jeu..C'est pour ça qu'une alliance entre nous deux s'avèrerait plus convaincante que n'importe quelle autre,aussi bien pour toi que pour moi. Je vais te soigner et t'épauler pendant tout le jeu,et en échange tu m'aides a tuer ce monstre qui a tué Chieko-chan...Quand ce sera fait,on n'aura qu'a retrouver Aoki-chan et Shin'ichi-kun,et alors nous pourrons discuter sur le moyen de se sortir de cet enfer.
Je te demande pas si tu es d'accord,je supose que sur le moment tu n'as pas trop le choix si tu veux survivre.Tu me donneras ta réponse que lorsque je t'aurais soigné.Malheureusement, l'enfoiré qui a tué Chieko a piqué ce qui était le plus important a l'infirmerie,je n'ai aps pu emporter de matériel adéquat avec moi..Notre objectif est de retrouver cete personne précisément pour nous deux a présent."

Raijiku avait serré son poing de nombreuses fois durant son discours,a chaque fois qu'il parlait de chieko et de son meurtrier en fait..Une grosse boufée de chaleur colèrique revenait a la charge a chaque fois,d'ou ce serrement de poing.Il continuait de guetter au dela le buisson,puis se mit a fixer de nouveau Satoru: le pauvre devait certainement espèrer pouvoir en placer une a ce moment..

Alors qu’il sentait le sommeil l’envahir et ses paupières s’alourdir, une voix caverneuse résonna derrière lui. Il tenta au prix de gros efforts de se redresser, mais sa tête retomba lourdement sur le sol.

- Un seul geste brusque, et j'abrège tes souffrances plus rapidement que prévu…

Satoru tourna lentement les yeux vers son agresseur. Il portait une arme à feu au poing et le tenait en joue, le doigt crispé sur la gâchette.

* Ça y est, mon heure est arrivée… Aller tire, qu’est-ce que t’attends bon sang? Tu veux me torturer un peu avant, c’est ça? *

Les yeux de Satoru s’affolaient de plus en plus dans ses orbites. Sa respiration s’accéléra un peu plus, non seulement à cause de la septicémie mais aussi à cause d’un sentiment qui lui était à présent bien connu : la peur. Malgré sa position allongée, il tentait d’observer tous les faits et gestes de son agresseur. Il le vit fouiller dans ses deux sacs et examiner les armes qu’il avait en sa possession. Le blessé ne comprenait pas exactement ce que recherchait le garçon, mais il le maudissait de le faire attendre aussi longtemps avant de l’achever.

- Ok, tu n'as pas de flingue, tu as de la chance…

Dans ce jeu de tuerie, ce n’était pas ce que Satoru appelait « avoir de la chance », mais il préféra se taire pour ne pas irriter Raijiku.

- Ok, détends-toi, je ne vais pas te tuer, mais en revanche il semblerait que tu aies besoin de mon aide.
On ne t'as pas loupé… Mais laisse pas ça à l'air libre, remets ton froc voyons, sois présentable a tes adversaires!

Il ne comprenait plus rien. Quelques secondes auparavant il semblait résolu à l‘abattre, et maintenant il voulait l’aider. Il trouvait même le moyen de faire de l’humour dans une situation aussi critique! Bouche bée, Satoru observa le lycéen s’approcher de lui et l’aider à s’asseoir pour remonter son pantalon. Comme il s’y attendait, la douleur qu’il ressentit au moment où l’étoffe frôla sa plaie fut intense. Il eut beau serrer les dent jusqu’à se faire mal à la mâchoire, mais il ne put empêcher un gémissement de douleur sortir de sa gorge. Comme un éclair, la main de Raijiku se plaqua contre sa bouche, le forçant à ravaler ses cris.

- Désolé, mais faut pas qu'on nous repère, j'espère que tu comprends mon geste…

Il comprenait parfaitement étant donné qu’il avait eut la même pensée quelques minutes auparavant, avant l’arrivée du garçon. Et puis, même s’il n’avait pas consentit à coopérer, Satoru était tout bonnement incapable de lutter…

Une fois son pantalon remonté et leurs affaires rassemblées, il se décalèrent à l’abris d’un épais buisson au pied d’un arbre, à quelques mètres du rivage. Satoru était assit au pied du tronc, son dos plaqué contre l’écorce humide. Il rassembla ses forces pour écouter les propos de son camarade de jeu. Une réelle tristesse mêlée de compassion se lut dans ses yeux lorsque Raijiku évoqua la mort de Kirito et Chieko. Aussitôt, le visage de son amant crispé par la peur lui apparu, ses lèvres articulant son prénom pour la dernière fois, et puis l’explosion atroce, la marre de sang… Le bas du visage défiguré de Kirito…

Satoru se sentit défaillir. Il porta sa main droite devant ses yeux et son corps fut secoué de tremblements incontrôlables. Il pleurait. Il pouvait imaginer la douleur que pouvait également ressentir Raijiku et se demandait comment il faisait pour ne pas craquer. Il se sentait complètement abattu moralement et physiquement, il était au bout du rouleau…
Lentement, il laissa tomber sa main le long de son corps et ses yeux se posèrent sur un point au sol. Il ne savait pas si le garçon avait remarqué qu’il possédait deux paquetages, mais il était bien décidé à lui révéler l’horrible acte qu’il avait commis quelques heures plus tôt… D’une voix enrouée et haletante, il se mit à raconter son histoire :

- Je suppose que, tout comme moi, tu as entendu le rapport de tout à l’heure… Cette fille… Takako Yoko… C’est… enfin, je…

Sa gorge se noua. Résolu, il fit un effort considérable pour relever la tête et planter son regard dans celui de Raijiku.

- C’est moi qui l’ai tué. De sang froid. Je vais même te confier quelque chose, j’ai pris plaisir à la tuer… Oui, j’ai pris PLAISIR A LA TUER!!!

Un nouveau flot de larmes s’échappa des yeux de Satoru, mais il s’efforça de continuer :

- Lorsque je me suis jeté sur elle, ce n’était pas son visage que je voyais, mais un mélange du visage de Jikkei et de Oneesan, et peut-être même aussi du soldat qui nous a distribué les paquetages… Il faut dire aussi que lorsqu’elle est arrivée j’étais totalement désarmé, et elle m’a lancé le couteau dans la cuisse… Mais à présent je me rends compte que j’ai fait quelque chose d’horrible. Cette jeune fille avait peut-être un petit ami en dehors de l’école, une famille, des frères et des sœurs qui vont la pleurer comme moi je pleure à présent la mort de Kirito…

Il se redressa quelque peu avec une grimace de douleur.

- Je… Je sais très bien que je ne sortirai pas vivant de ce jeu… Je ne voulais pas le voir, mais mon sang s’empoisonne petit à petit à cause de ma blessure. Et nous n’avons pas d’antibiotiques. Finalement, j’aurai plus souffert avant ma mort que cette jeune fille. Elle l’a eut, sa vengeance… Mais j’aurai souhaité m’excuser au près de sa famille pour le geste que j’ai commis.

Ses larmes cessèrent peu à peu de couler. Il s’adressa à Raijiku en toute solennité :

- Alors oui, j’accepte d’utiliser mes dernière force pour t’aider à retrouver cette personne qui a abattu l’être qui t’était chère. Pas pour avoir les antibiotiques qui ne feront que retarder ma mort, mais réellement pour t’aider, toi.

A bout de force et de souffle, il s’arrêta là. Un sentiment étrange naquit en lui, le sentiment de devoir accomplir quelque chose dont sa mère, sa grand-mère et sa sœur seraient fières de lui au moins une fois dans sa misérable vie.

Il s'attenait a avoir enfin une réponse de Satoru,et ben il était reçu.

D'abord,il constatait que la blessure était beaucoup pls grave qu'il ne le pensait: Satoru avait la peau un peu trop blanche a son gout,il tremblait,son front trempait dans la sueur,il était donc chaud,Raijiku lui toucha le front: il avait bel et bien de la fièvre...Ce pauvre Satoru était vraiment dans un sale état,d'aillleurs pas qu'au niveau physique,puisqu'il laissait des sanglots s'échapper de ses yeux.Il avait besoin de soutien,le plus vite possible,sinon il irait bien jusqu'au suicide..

Satoru le fixait pendant son discours,Raijiku en fit de même,et ne cèda jamais.Il ne fut pas surpris et ne recula pas quand Satoru cria qu'il avait pris plaisir a tuer Yoko-chan..Il le laissa finir poliment,avant de regarder droit devant lui,au dela du buisson,pour guetter en même temps qu'il parlait: en effet,c'était bien sur lui que reposait leurs deux vies a présent.

"Tu n'as pas a te justifier,t'excuser et regretter ton geste a présent ne sert plus a rien,tu l'as fait,on ne peut plus revenir en arrière.
Mais je ne te comprends pas..Ce que tu es en train de me dire,c'est que tu aurais préfèré mourir plutôt que de la tuer ? Alors que c'est elle qui t'a attaqué en premier ? Je suis désolé pour elle,mais elle a voulu jouer,elle a eu ce qu'elle méritait.Ici,c'est les plus faibles qui meurent,et les plus robustes d'esprit qui survivent.On ne doit pas se laisser abattre et réfléchir a des solutions de se sortir d'ici plutot que de s'entretuer comme des chiens tout ça parce qu'on ne suporte pas moralement le jeu..
Tu crois que je vais te détester pour m'avoir dit ça ? Toi,que penseras-tu de moi lorsque je tuerais le meurtrier de Chieko,avec énormément de plaisir? Je te le dis tout de suite: quand je le retrouverais,je le ferais soufrir atrocement avant qu'il ne meure, je trouerais son corps de balles, je m'amuserais avec ton couteau, je finirais par l'égorger...Je ne tiens absolument pas a respecter son corps,car elle na pas du tout respecté celui de Chieko..Morte d'une balle entre les deux yeux...Tu te rends compte ?! Celui qui a fait ça est un pur salaud, unenfoiré de première,un monstre qui polue la terre rien qu'en respirant!! C'est pour cela que je vais prendre un malin plaisir a le tuer...Maintenant que je t'ai dit tout ça, tu vas me détester, Satoru-san ? Non,tu comprends ce que je ressens,on se comprend tous les deux,c'est notre alliance qui va nous permettre de survivre."

C'est la qu'il se mit a le fixer de nouveau:

" Tu m'as bien entendu,tu vas survivre. Je suis la,maintenant je te lache pas,je vais retrouver cet enfoiré,je vais le tuer,et je vais te soigner.J'ai aussi remarqué que tu étais au bout du rouleau: si tu as besoin de pleurer,fais-le, si tu as besoin d'une épaule sur laquelle te reposer,la mienne est disponible.Si tu as besoin de parler,je t'écoute; fais ce que tu veux,cela ne me gène pas, juste une condition: ne sois aps trop bruyant sinon on va se faire repèrer.Je te dois bien ça,tu accepte de m'aider.."

Il lui adressa un sourire réconfortant avant de regarder de nouveau si personne n'arrivait.

Après les propos qu’il venait de tenir, Satoru s’attendait à ce que Raijiku change d’avis et l’abatte sur le champ. Au moins, il serait mort en avouant ce qu’il avait fait… Mais la réaction de son camarade fut toute autre. Il semblait comprendre ce qu’il voulait exprimer lorsqu’il parlait de « plaisir de tuer », et lui affirma que lui-même pendrait plaisir à faire souffrir la personne qui a abattu froidement Chieko.

Satoru se tut. Il songeait à plusieurs choses, notamment au fait que Yoko ne lui avait pas pris la vit de la personne qui lui était chère, contrairement au cas de Raijiku, mais elle l’avait tout de même attaqué. L’aurait-elle tué s’il ne s’était pas défendu? C’est ce qu’il aimerait savoir…
Il pensait aussi à la personne qui avait abattu Chieko. Peut-être que, comme Yoko, la jeune fille l’avait attaqué et que celle-ci s’était simplement défendue? Satoru, lui, trouvait son esprit déchiré entre celui du coupable et de la victime, mais il était bien décidé à se racheter et à aider Raijiku à parvenir à ses fins.

Ils se connaissaient très peu en fin de compte. Ils n’étaient pas du même lycée et s’étaient seulement aperçu quelques fois lors de rencontres sportives et culturelles… Pourtant, dans la souffrance, physique et morale, quelque chose de solide semblait les unir… Une certaine forme d’instinct de survie.

Le silence qui s’était installé fut brisé par un juron venu de la bouche de Satoru. La vessie du garçon était pleine à craquer. Sans mot dire, il se saisit de la branche qui lui avait servie de canne jusqu’à présent et s’en aida pour se relever, tout en s’appuyant sur le tronc de l’arbre. Il fit signe à Raijiku de rester tapis dans le buisson et chuchota :

- Ne t’inquiète pas pour moi, je reviens dans une minute.

Il avait honte de devoir demander de l’aide à son camarade pour un besoin aussi naturel, et préféra serrer les dents plutôt que de devoir lui demander de l’accompagner. Sa jambe l’élançait atrocement et le décor autour de lui tournait, comme s’il se trouvait à bord d’un carroussel. Il ferma les yeux un dixième de secondes et s’appuya tellement sur sa canne de fortune que cette dernière tremblait sous le poids du garçon.
Il fit quelques pas, trouva un endroit parfait à l’abri des regards et se soulagea avant de regagner sa place au près de Raijiku. Sa jambe était de plus en plus engourdit et il suait à grosses gouttes. Sa chemise d’uniforme était trempée non pas par la pluie de la nuit précédente, mais par sa transpiration.
Il sortit une cigarette de sa poche et la porta à ses lèvres, regrettant de ne rien avoir pour l’allumer. On lui avait confisqué son briquet pour le jeu. La simple odeur du tabac le calma quelque peu et il se laissa aller contre l’arbre en fixant Raijiku d’un regard vide de toute expression. Il songeait à ce qu’il lui avait dit, et se sentait un petit peu moins seul grâce à lui. Même s’il ne sortait pas vivant de ce jeu, il mourai en ayant connu d’autres personnes prêtent à vendre chèrement leur vie pour venger celle qui leur était chère.