Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort [Saison 1]

Banlieue de Tokyo, quartier nord. Cette nuit là, une pluie diluvienne recouvrait la ville toute entière. La nuit était fraîche pour un mois de juin.

Dans un minuscule appartement, au dernier étage d’un immeuble délabré, Satoru revêtit son unique veste qu’il portait habituellement en hiver. Celle de son uniforme de lycéen. Il attrapa ses clés et tourna doucement la poignée pour ne pas réveiller l’une des trois femmes qui vivaient ici également, autrement dit sa grand-mère, sa mère et sa sœur aînée. Non, jamais il ne devait se faire prendre lorsqu’il sortait ainsi, la nuit. Par qui que ce soit.

Une fois sur le palier, le jeune homme tâtonna un instant dans le noir avant de trouver le bouton de la minuterie. Satoru le tourna, mais les ténèbres persistaient : il n’y avait plus d’électricité dans l’immeuble à cause de l’orage. Il se dirigea vers la cage d’escalier avec prudence et alluma son briquet. Les marches étaient bosselées, et le garçon failli trébucher de nombreuses fois. Il s’arrêta sous le porche, revêtit sa capuche et enfonça ses mains dans ses poches avant d’affronter la pluie. La petite rue mal éclairée n’avait rien de rassurant. Satoru pressa le pas.

Après un bon quart d’heure de marche, le jeune homme s’arrêta sous la porte cochère d’un hôtel miteux et plus que douteux. La lumière du néon de la devanture vacillait et diffusait sa lumière blafarde et incertaine sur le visage pâle du garçon. Étant quelque peu abrité par l’immeuble, il retira sa capuche et entrouvrit sa veste de façon à laisser apparaître un tee-shirt près du corps… Il se devait d’être attirant s’il souhaitait avoir des clients cette nuit là.

Il s’adossa au mur de pierre et s’alluma une cigarette. Il la fuma sans réellement s’en rendre compte, les yeux perdus dans le vague, son visage pâle éclairé de temps à autres par un éclaire qui pourfendait le ciel un peu plus loin…

Ce soir-là, Kentaro se baladait seul sous cette pluie diluvienne dans un quartier miteux de la banlieue Nord de Tokyo.

Le jeune homme était vétu d'une longue veste noire et c'était recouvert la tête d'une capuche pour ne pas être tremper par la pluie. Il marchait dans une rue sombre sans vraiment savoir où il allait. Il se contentait de mettre un pied devant l'autre.
Mais cette promenade lui permettait de tout mettre au clair dans sa tête car ces dernier temps, il avait rencontré moult problèmes. Et le problème qui le rendait presque fou, était que malgrè lui à cause d'un mal entendu ses parents l'avaient banni de chez lui et il se retrouvait donc sans toit et sans argent; il n'avait que 500 yen. Mais le pire c'était qu'il était seul. Il aurait pu appeler Haoki pour lui demander de l'aide malheureusement son père dans son excès de colère avait cassé son portable.

Il continuait alors à errer dans le quartier en quête d'un logement peu cher. Il trouva un hotel qui convenait à ses moyens. Une personne se trouvait adosser au mur, Kentaro pensa que c'était le propriétaire de l'hôtel. Mais en se rapprochant, il vit que le sois-disant propriétaire n'était en fait que Satoru, un camarade de classe. Il s'approcha de lui et lui demanda en le taquinant :

" Bah, Satoru que fais-tu ici ? C'est quand même un peu louche de te trouver dans un endroit pareil. J'espère que tu ne me prennais pas pour un client... Bon, J'arrête de t'embéter. Alors qu'est qui t'amène là ? Tu t'es fait jeter de chez toi, toi aussi ? "

Le son de chaque goutte qui entrait en contact avec une surface lisse berçait le jeune homme. Sa tête dodelinait presque, le menton posé sur son torse. Il avait les yeux mi-clos et songeait aux heures de cours du lendemain. Ses professeurs lui reprocheraient une nouvelle fois son attitude effacée et ses airs endormis. Si seulement ils savaient pourquoi il agissait ainsi…

Une voix masculine le fit sursauter. Il releva brusquement la tête et failli tomber en se décollant du mur.

- Bah, Satoru que fais-tu ici ? C'est quand même un peu louche de te trouver dans un endroit pareil. J'espère que tu ne me prenais pas pour un client...

Effectivement, le garçon l’avait pris pour un client. Ce n’était autre que l’un de ses camarades de classe. Mais il lui avait tout de même fait remarquer qu’on pouvait le prendre pour un homme qui attend d’être accosté. Heureusement pour lui, la pâleur du néon masquait ses joues rosies pas la honte.

- Bon, J'arrête de t'embêter. Alors qu'est ce qui t'amène là ? Tu t'es fais jeter de chez toi, toi aussi ?

Satoru lâcha un soupir de soulagement. Ce que le garçon lui avait dit précédemment n’était donc qu’une boutade. Il n’était pas au courant de son petit trafic. Il se détendit quelque peu et afficha un léger sourire.

- Je prends l’air, je suis insomniaque.

C’était la seule excuse qu’il avait trouvé. Mentir n’était pas son fort, et il préféra dévier la conversation.

- Alors comme ça, t’es sans abris? J’t’aurais bien proposé de dormir chez moi, mais…

Il déglutit avec difficulté. Si jamais sa mère apprenait qu’un autre garçon était venu durant la nuit, elle se serait certainement imaginé que les deux jeunes hommes n’avaient pas fait que dormir cote à cote.

- … mais il n’y a pas de place. C’est tellement petit que je suis obligé de dormir sur le canapé du salon.

Cette phrase était la seule qui regorgeait de vérité. Il farfouilla un instant dans sa poche et en sortit un paquet de cigarette à moitié vide ainsi qu’un briquet. Il s’en alluma une énième et tendit le paquet à son camarade.

- T’en veux?

Il faisait nuit quand Kirito fut jeter de la maison car il avait oublié l'anniversaire de sa grande soeur...il arpentait les rues se frottant le derrière encore meurtie et tentait d'essayer d'enlever la marque de pied de son père, du 42.
Il sifflota pour se rassurer, un jour sa soeur lui avait dit que c'était dangereux pour les petits nains d'etre seul la nuit à Tokyo.

Il vit un restaurant ambulant et s'y précipita, oui son père avait eut la bonne idée de le jeter dehors avant manger, par chance il avait quelques yen dans sa poche. Il commanda deux ramen et les dégusta. Puis il se leva et paya. Il manqua de se faire renversé par un vélo, il se mit a courrire car il commençait a pleuvoir. Mais courire où? Il n'en avait aucune idée, il attendait que son père l'appel sur son portable qu'il avait toujours sur lui. Il voyait déja la scène, sa mère engueulant son père, son père ne sahcnat où se mettre appel son fils cadet à la rescousse.

Il se retrouva par la force des choses dans les bidons villes, a s'y attendre il se fit hélé par deux grands garçons assez musclé, par peine Kirito regarda ses bras frêles...enfin musclés mais très peu juste assez pour ne pas être dans les maigres. Il le regarda avecun regard effrayé.

""Le gosse tu as du feu?""

Nagasaki sursauta et soupira, décidement c'était un peureux par nature...il dit non de la tête et fit une révérence et partit de nouveau en courrant, manquant de glisser sur une flaque d'eau.
Il tourna dans une ruelles empestant le poisson et marcha jusqu'au immeubles de la banlieue nord de Tokyo.


Il arriva en face d'un immeuble peu chaleureux, il faillit poussé un cris peu masculin, il avait reconnu Satoru, il rougit et se retourna vers l'allée d'où il venait, il soupira puis avança vers les deux jeunes hommes. Le pantalon était trempé, sa veste blanche aussi, ainsi que ses cheveux avec ses mêches rouge-rose .
Il sourrit et leur fit un signe de la main.

"Bonsoir Satoru-san et Mimoru-san."

Doué comme il était Kirito était totalement perdu et avait froid et faim, comme a son habitude. Il se demandait que faisait les deux jeunes hommes ici.

Alors que Satoru tendait toujours son paquet de cigarettes vers Kentaro, il aperçu une nouvelle silhouette se profiler au bout de la rue mal éclairée. Un client? La voix fluette du garçon le trahit très vite : c’était Kirito, l’élève toujours assit juste derrière Satoru, en classe… Sa carrure n’avait absolument rien à voir avec celle de Kentaro. Kirito était vraiment petit et aussi fin qu’une fille… Oui, en y réfléchissant bien, il avait vraiment le physique d’une jeune fille, hormis les cheveux. Cela expliquait peut-être pourquoi Satoru le trouvait plutôt mignon…

- Bonsoir, Nagasaki-san… Je ne m’attendais pas à rencontrer autant de monde ce soir…

Le jeune homme était réellement gêné d’être tombé sur ses camarades de classe, surtout habillé comme il l’était. Il poussa un soupir de soulagement, heureux d’avoir prit sa veste d’uniforme. Mais les poches de cette dernière étaient pleine de cigarettes, et… de préservatifs. Pourvu que cela reste inaperçu.

Satoru leva les yeux vers Kirito et tenta d’entamer la conversation :

- Alors, toi aussi tu t’es fais virer de chez toi, n’est-ce pas? A croire que les parents aiment ça…

Il n’eut pas le temps d’approfondir sa pensée que, cette fois-ci, ce fut bel et bien l’un de ses clients qui attendait sur le trottoir d’en face. Une silhouette longiligne, un long manteau de cuir noir, un large chapeau, noir également, et le rougissement d'un bout de cigarette… Pas de doute, sa façon de l’observer et d’attendre une réaction de sa part, c’était l’un de ses habitués.

Se rendant compte de sa stupéfaction, Satoru tira un grand coup sur sa propre cigarette et souffla une fumée grisâtre pour se calmer quelque peu. Il fallait qu’il trouve une solution, et vite… Il observa les deux autres à tour de rôle, et déclara d’une voix ferme qu'il ne se connaissait pas :

- Je vais faire un tour, je serai certainement de nouveau ici tout à l’heure… Ja-ne!

Après un léger signe de tête, il tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la jeter dans le caniveau et de traverser jusqu’à la silhouette au pardessus d’ébène. Les deux hommes échangèrent quelques paroles, inaudibles pour Kentaro et Kirito, puis traversèrent de nouveau pour pénétrer dans l’hôtel miteux. Comme ils passaient à la hauteur des deux lycéens, l’inconnu jugea bon de glisser une main sensuelle sur les fesses de Satoru. Ce dernier se crispa mais évita soigneusement le regard de ses camarades. De toute façon à quoi bon se cacher, ils avaient certainement déjà deviné.

Nagasaki Kirito qui regardait Satoru Kimitomo partir avec l’homme étrange fut étonné et voir choqué quand celui-ci lui mit la main aux fesses, regardant les deux étudiants avec un sourire. Kirito c’était douté du « travail » que faisait Satoru depuis qu’il avait vu le drôle d’immeubles et l’air étrange de Satoru, mais n’en cru quand même pas ses yeux quand il vit la scène.

Satoru faisait tout pour éviter le regard des ses camarades et paraissait très gêné… normale se disait Kirito, mais il ne pouvait pas s’empêcher de l’apprécier et de le trouver toujours aussi classe.
Ils n’étaient pas encore rentrer dans l’hôtel que l’homme s’amusait a balader sa main vers les partie sensibles du jeune homme rouge de honte plus que de plaisir, le vieux monsieur avait l’air de jouir de cette scène, Kirito fronça les sourcils et avança a grand pas vers eux, pour les rattraper.

Il aggrave la manche de Satoru la tête baisser, il était en train de se contenir de frapper avec sa force de mouche, le vieux monsieur.
Il releva la tête, elle avait un expression qui trahissait son agacement vers cet homme irrespectueux.
A cause de la pluie ses pêches de couleur étaient partis.

Quelques secondes passa et l’homme qui regardait méchament Kirito le poussa violemment et le jeune homme tomba sur le derrière, il se releva aussitôt et empoigna l’homme par le col, malgré le faite qu’il avait fait des art martiaux avec les moines shaolin sa force était minime mais les impactes sévères, il voulut donner un coup de pied a cet homme mais se retint et le lâcha.
C’est quand même le boulot de Satoru, je ne peux pas me permettre cela se dit-il. L’homme éclata de rire et sourit a Kirito, il lui sourit un peu gêné, croyant que cela allait se terminé là et qu’il allait s’excuser tout les deux mais l’homme ne l’entendait pas de cette oreille et lui donna un coup de poing au visage.

Kirito fit 1 mètre sur les fesses il resta par terre se frottant le visage étonné, puis se releva avec agilité et fonça sur l’homme pour le r’empoigner au col. L’air agacé et énervé le petit garçon tremblait de ses bras frêles.
Il fit une grande poussée sur sa jambes droite et sauta jambe gauche devant presque en parallèle avec son corps, le pied frappa le menton de l’homme qui se retrouva a son par terre.
Le garçon faillit tomber en arrière, il ne s’était pas entraîner depuis un bout de temps, mais qu’importe il se re-mit droit comme a son habitude.

« Excusez moi, mais je vous renvoie l’appareil, je pensait pouvoir m’excuser avant votre coup de poing, mais je vais le faire maintenant après mon coup de pied. Traité ce jeune homme convenablement ce n’est pas un bout de viande choisit par mis les meilleur...il vous donne son corps pour une somme, il faut respecter cela, il ne fait pas cela, peut être, par envie, alors soyez poli, sinon je re-ferai le même coup de pied ! »

Kirito regarda l’homme se relever te grogner quelque chose entre ses dents, avec un regard noir envers Nagasaki.
Kirito se retourna vers Satoru, avec une expression tout autre, celle qu’on connaissait.

Il s’avança vers lui, et au même moment l’homme fonça droit sur lui, poing en avant, Kirito par réflexe se baissa les mains sur la tête et l’homme bascula sur lui et tomba sur le goudron.
Il se releva assez vite, l’autre élève les avait rejoint et regardait l’homme froidement, le vieux monsieur essuya sa veste énervé.

"" Je m’en souviendrai sales gamins ! ""

Il partit sans se retourner, Kirito se sentit gêné par rapport a Satoru et sortit son petit porte monnaie Totoro, très masculin tout ça.
Il lui tendit tout ce qu’il avait de sous dedans avec un sourire gêné.

« Tiens, c’est tout ce que j’ai, je te payerai ce qu’il te devait, je suis désolé, de mettre emporté…mais tu es un très bon ami et je tient a toi, je ne supporte pas qu’on te manque de respect, avant je disait rien, vu que je suis timide ou que j’ai peur de Mitsuko, comme tout le monde… ben aujourd’hui j’ai pas pu me taire, et je t’ai fait perdre tes sous…tiens je te les donne pour me faire pardonner. »

Satoru se sentait de plus en plus gêné vis-à-vis de ses deux camarades. Alors qu’il pressait le pas pour pénétrer dans l’établissement, l’homme le tira violemment par le bras pour le ramener tout contre lui et continuer sa petite scène juste sous le néon clignotant de l’hôtel de façon à être bien en vue. Cette situation de voyeurisme semblait lui plaire particulièrement, et Satoru ne put que subir et rester coi.

Lorsque le pervers descendit sa main vers les parties génitales du garçon, ce dernier cru se liquéfier sur place.

*Non? Il ne va pas le faire là? Devant les autres!!!*

La dernière personne en mesure d’intervenir se manifesta. Nagasaki Kirito, ce jeune homme à l’allure chétive, pris les devants. Son courage cloua Satoru sur place, et il ne put qu’observer la scène, l’air stupéfait et la bouche entrouverte. Sa situation de prostitué ne pouvait lui permettre de prendre le parti de l’un ou l’autre des combattants d’un soir pour la simple et bonne raison qu’il était déchiré entre son envie d’écraser la tête du vieux pervers et celle de ramener de l’argent à sa famille.

Finalement, le combat de rue se termina pas la victoire du lycéen, au grand damne de Satoru. Il observa encore un instant son camarade et l’écouta parler. L’expression de son visage traduisait largement son étonnement. Ses sentiments se mêlaient en lui pour donner un mélange de rage, d’indignation et de peur. Oui, il avait peur, car il savait qu’il aurait dû défendre son client pour ne pas avoir de problèmes à l’avenir. L’indignation venait du fait qu’on le prenait en pitié, et cela, il ne le supportait pas. A travers ses mèches décolorées, il lança un regard glacial à son sauveur et déclara d’une voix profonde :

- Je ne veux pas de ta pitié, Nagasaki. Si ce que tu me proposes est de la simple générosité, tu peux refermer ton porte monnaie.

Il tourna les talons, resserra son bandeau et alla s’adosser au mur de l’hôtel en allumant un nouvelle cigarette. Il tira quelques bouffées et reporta son attention son attention sur le lycéen, les sourcils froncés.



- … A moins que tu n’ai besoin de te détendre avec moi, je n’accepterai pas cet argent par charité.

Le message de Satoru était on ne peut plus clair, et le garçon espérait que Kirito le comprendrai. En lui lâchant sa triste réalité à la figure, il espérait le faire fuir…

Nagasaki baissa la tête et ferma son porte monnaie tout en regardant étonné l’autre lycéen. Puis Satoru lui dit cette phrase : « A moins que tu n’ai besoin de te détendre avec moi, je n’accepterai pas cet argent par charité. »
Nagasaki sursauta en entendant cette phrase et rougit, il ressortit le porte monnaie avala sa salive et marche jusqu’au lycéen.
Il lui tendit son petit porte monnaie.
Malgré qu’il était puceau, et que, d’après lui, il n’avait pas besoin de ce détendre, il devait bien ça a Satoru.

« D’accord ! Je veux bien me détendre, je me suis jamais détendu de cette façon mais bon…si c’est la seule façon que tu accepte les sous sans croire que j’ai pitié de toi, d’accord. »

Il plongea son regard dans celui de Satoru, il était déterminé, mais ses joues étaient de teinte rouge.
Il pris la main de Satoru et lui glissa entre les doigts le porte monnaie

*Mais que suis-je en train de faire…je sais que je l’aime mais là se sera, enfin ça n’a rien avoir avec de l’amour…enfin bon, je dois m’y jeter pour me faire pardonner ! Je suis un homme ! *

Il se demandait comme cela devait se passer, et combien coûtait réellement Satoru, et ce que penser Kentaro de tout cela. Bah la honte ne tue pas ce disait-il.
Il avança vers Satoru encore plus près, et devenait de plus en plus rouge.

« Comment..on procède…j’ai toute la nuit vu que mon père m’a jeté dehors encore une fois. »

Il triturait le bas de sa chemise blanche, qui devenait de plus en plus sale, déjà qu’elle l’était a cause de sa chute sur le goudron poisseux.

Sidéré. Voilà le mot qui se rapprochait le plus de l’attitude de Satoru lorsque Kirito s’avança vers lui, tout penaud, avec son petit porte monnaie. Le jeune homme était persuadé qu’il avait compris son message et qu’il allait se retirer, mais il insistait! Le contact de la main de Kirito contre la sienne le fit sursauter. Il ouvrit des yeux rond sur le petit porte monnaie du garçon, puis releva la tête pour le dévisager, la bouche entrouverte. Son regard était plus que déterminé. Il déglutit avec difficulté et jeta un coup d’œil vers Kentaro. Celui-ci avait eut le zèle de ne pas se mêler de cette histoire, et Satoru le gratifia d’un regard reconnaissant.

- Comment… on procède… j’ai toute la nuit vu que mon père m’a jeté dehors encore une fois.

Il reporta son attention sur le garçon qui était visiblement de plus en plus nerveux. Il se rendit compte qu’il n’avait presque pas bougé depuis la déclaration de Kirito et encore moins parlé. Doucement, ses doigts se refermèrent un à un sur le porte monnaie du garçon. Il voulut dire quelque chose, mais sa gorge était tellement sèche qu’il faillit s’étouffer. Il passa le revers de sa main sur son front et se résolut à ouvrir le porte monnaie pour en prendre le contenu, puis rendit le reste à Kirito.

- Très bien… J’ai pris la somme que je demande pour les clients occasionnels, autrement dit, la moins chère.

Il était tendu, mais se mit en tête de traiter Kirito exactement comme l’un de ses clients. Comme à l’accoutumé, il devait laisser ses problèmes au vestiaire et tout faire pour que le garçon prenne du plaisir. Sa première fois devait être inoubliable. Il releva le menton de Kirito et passa son bras autour de ses épaules pour le mettre en confiance. Doucement, il l’attira jusqu’à l’intérieur de l’hôtel miteux.

- J’ai une chambre qui m’est réservée ici. Ce n’est pas du luxe, mais les lits sont confortables.

Il fit un signe de tête au gérant à l’allure efféminé et monta jusqu’au deuxième étage en compagnie de « son client » avant de s’arrêter devant sa « chambre ». Il régnait dans l’hôtel une odeur désagréable d’alcool, de sueur et... de sexe. La moisissure s’était établie sur les murs de l’étroit corridor mal éclairé. Satoru sortie une petite clef de la poche de sa veste, ouvrit la porte, et prit son camarade par la main pour l’inciter à entrer. Kirito semblait gêné et ne savait pas où se mettre. Satoru alluma une petite lampe de chevet qui diffusa aussitôt une lumière chaude et tamisée puis retira sa veste d’uniforme, dévoilant une tenue saillante et sexy. Il s’assit sur le bord du lit et observa son camarade avec un sourire bienveillant :

- Es tu certain de vouloir le faire? Je ne veux pas que tu te force simplement pour me donner de l’argent. Ça n’a pas de sens. J’espère que tu en es conscient.

Mais c’était de nouveau des paroles inutiles. La terrible détermination du garçon ne flanchait pas le moins du monde. Qu’il en soit ainsi.

Avec des gestes lents, il tira le bras de Kirito pour qu’il s’assoit à son tour sur le lit grinçant et l’invita à retirer sa veste. Doucement, pour ne pas le brusquer, il défit les trois premiers boutons de la chemise du garçon et laissa sa main se balader sur son torse. Il s’approcha un peu plus à quatre pattes sur le lit, plaça son genou entre ses jambes, glissa sa main droite derrière sa nuque et sa langue entre ses lèvres. Timidement tout d’abord, puis langoureusement ensuite. Déséquilibré, Kirito dû se résigner à s’allonger sur le lit et à se laisser aller aux mains baladeuses de son amant d’un soir. Ce dernier se recula de quelques centimètres pour retirer son propre tee-shirt et laisser apparaître un torse avenant, déjà luisant de sueur, et lui murmurer quelques mots doux tout en continuant de le dévêtir avec savoir faire.

Durant tout ce temps, Kentaro était resté là où il était, c'est à dire contre le mur de l'hôtel miteux où il pensait passer la nuit.

Tout d'abord l'arrivée de Kirito dans un endroit pareil le surprit; mais bon lui aussi se trouvait dans ce quartier. Ensuite, il remarqua que le comportement de Satoru n'était pas naturel et qu'il semblait cacher quelque chose à ses camarades de classe. Kentaro comprit pourquoi Satoru se trouvait ici, seul, devant ce batiment. Depuis l'arrivée de l'homme qui était en face d'eux vétu d'une longue veste et d'un chapeau, Satoru avait l'air tendu. Cela se voyait par les coups d'oeil qu'il jetait dans la direction de l'ombre d'en face et par les grandes lattes qu'il tirait de sa cigarette.

Kentaro se trouva un peu ébété quand il vit Satori s'avancer vers l'individu et partir avec lui. Mais cela ne fut que de courte durée car il semblait comprendre pourquoi il agissait ainsi. Lui aussi travaillait ainsi sauf pas de la même manière. Mais cela ne pouvait l'empécher d'avoir de la peine pour son collègue qui se faisait tripoter comme un objet car il savait qu'il ne pouvait rien faire pour l'aider.
Quand il vit le petit et maigrichon Kirito fonçait droit sur le clien de Satori et commençait à se battre, il se contenta de regarder la scène. Le combat finit, à la grande surprise de Kentaro se fut Kirito le vainqueur. Le jeune homme vint rejoindre les deux étudiens : l'un alluma une cigarette, tout en critiquant l'autre qui saignait de la lèvre et du nez. Il s'avança devant ses jeunes amis, il tendit un paquet de mouchoir pour Kirito et se tourna vers Satoru pour lui dire d'un ton grave :

" Satoru ne lui crie pas dessus comme ça !! Il ne comprend pas pourquoi tu fais ça !!... Respecte au moins son acte, il n'a pas eu pitié de toi mais il n'arrivait pas à supporter de te voir traiter ainsi "

Mais rien de cela n'arriva car il les vit se rapprocher l'un de l'autre puis allaient dans l'hotel. Il resta comme pétrifier. Il n'arrivait plus à bouger, ni à penser. Quand il revint à lui, il les suivit et demanda au patron une chambre pour la nuit. Il monta, s'installa et s'endormit tout de suite.

Kirito sous Satoru était rouge, non de honte, mais de plaisir , il toucha avec hésitation le torse de son compagnon pour une nuit,puis ballada ses mains sur celui-ci.
Comme en transe, Kirito petit à petit s'habituait à cette sensation, et à accepter que cela lui faisait du bien, qu'il était plus attiré par les hommes que par les femmes.

Il passa ses bras frêles autour du cou de Satoru, il ne leur restait a eux deux que leur petit boxer.
Doucement la main de Kirito se dirigea vers le bas du dos de Satoru.
Il enleva le dernier tissus qui cachait la partie la plus importante du corps de l'homme, et mis son autre main sur la partie génitale de Satoru. Il fit des mouvements experts pour éxiter le jeune homme.

Ils se tripotèrent, un long moment, moment de plaisir et de tendresse. Kirito était aux anges même si il savait que c'était qu'une nuit. Puis vint la pénétration, il eut assez mal mais un certain mélange de douleur et de plaisir, il laissa échapper un léger râle, sans se contrôler. Les vas et viens étaient intenses, et Kirito n'avait jamais ressentit cela.

"Tu... tu es doué Satoru-kun"

La nuit fut très agitée, et les voisins pouvaient surement entendre tout ses soupirent ou hurlement de plaisir.
Au petit matin Kirito était allongé en travers du lit et suçait son pouce enmitouflé comme un roulot de printemps dans sa couverture.

Un rayon de soleil vint percuter le visage de Satoru. Les volets entrouverts laissaient deviner que le petit matin montrait timidement le bout de son nez. Les deux garçons étaient toujours nus, et Satoru était collé à Kirito, l’enlaçant de ses bras rassurants et chaleureux. Doucement, le garçon ouvrit les yeux et s’assit sur le lit, frissonnant légèrement. Il enfila son boxer ainsi que son pantalon et alluma une cigarette dont la fumée éveilla Kirito.

Le garçon se redressait tant bien que mal, complètement saucissonné dans la couverture, et tourna la tête en direction de la fenêtre, là où Satoru s’était adossé. Le jeune prostitué lui sourit et déclara d’une voix chaleureuse :

- Alors, bien dormit? ironisa-t-il.

Il s’avança doucement vers Kirito et s’assit sur le bord du lit. La chambre empestait la transpiration et la cigarette, mais les deux garçons ne le sentaient même plus. Il s’avança vers le visage du jeune lycéen et souffla une fumée grisâtre avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Ce fut très bref, mais bien assez pour réveiller Kirito. Il l’aida à se sortir de la couverture et lui tendit ses vêtements qu’il avait pris soin de regrouper et de plier. Satoru aimait le travail bien fait.

Ils s’habillèrent et sortir de l’hôtel, bras dessus bras dessous. S’arrêtant sous la porte cochère, Satoru confia au garçon qu’il avait apprécié cette nuit plus que les autres et qu’il espérait qu’il y en aurait d’autres. Certes, il disait aussi cette phrase à ses autres clients, sauf que cette fois-ci il ne mentait pas.

- Je dois vraiment rentrer maintenant, Kirito-cha… Kirito-kun.

Il se retint de donner le suffixe « -chan » au garçon. Suffixe encore plus tendancieux que « -kun » lorsqu’il est employé entre deux garçons.

- On se voit lundi au lycée, n’est-ce pas?

Puis il goûta une nouvelle fois à ses lèvres, une toute dernière fois avant de devoir s’absenter…